La JSK continue de manger son pain noir. Elle encha�ne, en effet, d�faite sur d�faite. La faute � une programmation d�mentielle en fin de saison �coul�e, � la difficile transition entre deux exercices avec l�arriv�e et le d�part des joueurs, l�engagement d�un nouvel entra�neur et, bien s�r, une d�concentration fatale durant les moments importants des matches � enjeu.
Apr�s F�s et le but assassin encaiss� � quelques encablures du terme du premier acte de ce tour des poules de la coupe de la CAF, face aux Marocains du MAS, les cap�s de Sa�b ont �t�, de nouveau, incapables de soutenir le rythme impos�, cette fois-ci par un ensemble nig�rian bien en jambes et qui savait � quel moment frapper. Dans ce type d��preuves que les Canaris ont eu � d�couvrir depuis voil� trois d�cennies, la forme du moment n�est pas le seul param�tre qui puisse assurer un r�sultat � la mesure des ambitions. Celles-ci, c�est vrai, ont �t� revues � la baisse, en t�moignent les propos du pr�sident Hannachi et de son nouvel entra�neur, Moussa Sa�b, � la veille du coup de starter de cette phase. N�emp�che, la JSK, sous sa couture remani�e fonci�rement avec le d�part de nombreux cadres et l�arriv�e de jeunes p�tris de qualit�s (Hanifi, Ziad, Hezil etc.) mais en besoin d�exp�rience pour t�ter ce niveau de performance, se devait d�assurer, d�assumer. La d�faite de F�s a, semble-t-il, d�jou� les plans du boss kabyle qui faisait de l��tape marocaine une rampe de lancement d�une campagne africaine pas du tout d�sir�e. Ce vendredi, les Kabyles avaient l�air de tenir le bon bout en engageant rapidement la bataille face aux solides Nig�rians. Rapidement mais aussi f�brilement. A peine 19 minutes et le tableau d�affichage du temple olympique d�Alger, sonnant le vide sid�ral, annon�ait un avantage du team alg�rien gr�ce � l�opportunisme naissant de l�ex-Koub�en Hanifi. Une r�alisation laborieuse qui sera malheureusement suivie par des ratages aussi lamentables qu�inexpliqu�s. Youn�s a, � lui seul, an�anti les chances de la JSK de passer largement devant un onze visiteur qui monopolisait le cuir sans parvenir � semer la panique dans la zone arri�re des Canaris. Cette derni�re, par trop inadapt�e et manquant de compl�mentarit�, r�ussira tant bien que mal � r�sister aux vagues incessantes des joueurs de Gbenga. Et la bourde de Asselah n��tait pas sans cons�quence sur l��tat mental du groupe kabyle qui subissait la domination adverse sans vraiment pouvoir trouver des solutions. Sa�b expliquera maladroitement, en fin de match, que l�erreur du gardien Asselah a �t� le tournant du match oubliant que ses attaquants, Youn�s en particulier, avaient la balle du match au bout de leurs chaussures.
Des remplacements, pourquoi faire ?
D�sorient�, le coach des Canaris a sembl� le premier gagn� par la nervosit�. C�est ainsi qu�il d�cidera d�op�rer d�s le retour des vestiaires un premier changement en sacrifiant le jeune Hezil, pourtant assez tranchant dans son couloir gauche pour incorporer un Nessakh qui a mis plus d�une demi-heure pour entrer dans le match. Mieux, ou pis (c�est selon), avant l�heure du jeu, l�ex-strat�ge des Verts finira par comprendre que Youn�s n��tait pas dans son �l�ment, dans son jour et d�cide de le remplacer par El-Orfi. Soit un attaquant droit type par un milieu gauche qui peut aussi �voluer � droite. Sa�b montrait d�s lors qu�il avait peu connaissance du placement habituel de ses joueurs. Deux changements, en tout cas, qui marqueront l��touffement d�un ascendant strat�gique sur l�adversaire (m�me domin�e, la JSK semblait plus dangereuse que son vis-�-vis), lequel adversaire trouvera d�s lors le moyen d�affirmer son h�g�monie sur le d�roulement des d�bats. Et surtout de doubler la mise � quelque dix minutes du sifflet final de l�arbitre kenyan. Le r�veil d�sesp�r� des gars du Djurdjura ne pouvait assurer ce minimum vital pour une formation kabyle qui aura, tout compte fait, d�velopp� un jeu de bonne facture sur certaines phases de jeu, oubliant toutefois qu�en football, l�efficacit� devant ses buts et ceux de l�adversaire est l�unique moyen d�engranger des points. Apr�s deux journ�es dans ce tour des poules, la JSK n�a r�colt� aucun point.
M. B.

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