Artiste peintre, styliste mod�liste, maquilleur de cin�ma et d�corateur, Azal Belkadi, de son vrai nom Farid Belkadi, est connu du grand public comme chanteur uniquement.
Ancien �tudiant des Beaux-Arts, Azal ne s�est pas enferm� dans l�art plastique ou la sculpture. Avec sa voix bouleversante qui traverse les si�cles, Azal Belkadi d�clame des chants anciens, des chants soustraits � l�oubli. A chacune de ses prestations, celui qui a suivi la voie de Taous Amrouche transporte son public par l�intensit� vocale et chacun de ses spectacles lyriques est une occasion, pour lui, de rendre hommage � la pionni�re de la chanson lyrique berb�re, la grande diva Taous Amrouche, en interpr�tant quelques-unes de ses chansons. Le 25 juillet dernier, lors d�une soir�e non-stop au village Tanalt, dans la commune d�Imsouhal, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, une soir�e en hommage � Allaoua A�t M�barek, ancien r�dacteur en chef du Soir d�Alg�rie, assassin� dans l�attentat terroriste qui a cibl� le si�ge du journal le 11 f�vrier 1996, et � deux jeunes appel�s du service national, natifs du m�me village, morts en service command�, Azal Belkadi n�a pas h�sit�, une seconde, � accepter l�invitation de l�association organisatrice, l�association Allaoua A�t M�barek. Ce jour-l�, nous avions d�couvert une autre qualit� de l�artiste : l�humanisme. �Je tiens � rendre un vibrant hommage � Allaoua, Ouramdane A�t M�barek et Salem Akir�, nous confie-t-il en apart�, juste avant qu�il ne monte sur sc�ne. Cette soir�e-l�, Azal Belkadi, et quoique d�autres chanteurs �taient au programme, son public des localit�s voisines d�Imsouhal, Iferhoun�ne, A�n-El-Hammam� �tait nombreux � faire le d�placement � Tanalt, pour �couter sa voix du t�nor. Celui pour qui �tous les arts se valent et ne font qu�une seule et m�me chose� a eu � interpr�ter plusieurs chants lyriques berb�res. Un moment tr�s �mouvant qu�ont v�cu, l�espace d�une soir�e, les citoyens du Djurdjura en g�n�ral et ceux de Tanalt, en particulier. Victime d�un accident de la route, il y a quelques jours, heureusement sans gravit�, Azal Belkadi, comme chaque �t�, en vacances chez les siens, en Kabylie, a �t� oblig� de reporter, de quelques jours, son d�part pour la France o� il vit. Nous ne pouvons que lui souhaiter bon courage pour sa recherche incessante de l�authenticit�, car c�est de cela qu�il s�agit.
K. Bougdal

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