Le Soir Auto : MARCH� DE L�AUTOMOBILE
La douane enqu�te sur les r�seaux parall�les


Le parasitage du march� de l�automobile par des r�seaux parall�les multiformes continue � susciter les r�actions les plus vari�es. La derni�re �mane de la direction des Douanes qui semble, selon une note de la direction des r�gimes douaniers, d�couvrir l�existence de ce ph�nom�ne et d�cide de prendre les mesures pour l��radiquer.
En effet, � la lecture de ce document adress� � l�ensemble des structures de cette institution, il est ais� de comprendre que cette activit� pratiqu�e au grand jour et parfois en des quantit�s importantes a r�ussi � �chapper jusque-l� au contr�le des agents douaniers affect�s aux diff�rents ports du pays. Ce qui explique en partie cette profusion de mod�les import�s par des soci�t�s r�elles ou fictives et mises sur le march� d�une mani�re informelle et souvent � des prix bien au-dessus des grilles tarifaires pratiqu�es par les concessionnaires officiellement install�s. Dans ce message, le directeur des r�gimes douaniers rel�ve deux aspects sur ce probl�me, le premier li� � �l�activit� de la concession automobile sans agr�ment� et le second relatif aux �soci�t�s qui exerceraient l�activit� de commercialisation des marques sans contrat de concession du constructeur�. Et tout en demandant plus de �vigilance pour contrecarrer toute violation de la r�glementation en vigueur r�gissant l�activit� du concessionnaire automobile�, il exige une enqu�te de la part du d�partement concern� pour faire toute la lumi�re sur cette question. Ces d�cisions viennent suite � une s�rie de d�marches entreprises par l�Association des concessionnaires automobiles (AC2A) dont les membres n�ont cess� depuis quelque temps de tenter d�alerter les pouvoirs publics sur le d�veloppement de ce ph�nom�ne � des proportions inattendues et qui commencent � porter pr�judice au fonctionnement de ce secteur jusque-l� �pargn� par l�informel qui gangr�ne l��conomie nationale. Dans ces m�mes colonnes, nous avons abord� il y a quelques jours le sujet en apportant des �l�ments d�analyse qui permettent de comprendre les raisons de ce dysfonctionnement. Apr�s quoi, nous avons enregistr� une multitude de r�actions aussi vari�es et contradictoires les unes que les autres. Mais les plus path�tiques nous sont parvenues de certains importateurs irr�guliers qui r�clamaient leur �droit d�importer les mod�les de n�importe quelle marque d�s lors que la r�glementation locale ne l�interdit pas et que les concessionnaires ne sont pas � la hauteur de leur mission�, ou encore �nous importons des v�hicules de meilleure qualit� et plus s�curis�s que ceux propos�s par les repr�sentants des marques�. D�autres regrettent qu��aucun secteur n��chappe finalement � la mainmise des barons du march� informel et de la clochardisation de notre �conomie� et aussi, �la recherche du gain facile et les complicit�s � tous les niveaux justifient cet �tat de fait�. Cette divergence dans les r�actions renseigne sur la passion que suscite aujourd�hui le secteur de l�automobile dans notre pays et r�v�le aussi un regain d�int�r�t de la part de certains op�rateurs qui semblent flairer la bonne affaire. S�il est vrai que le d�cret ex�cutif r�glementant le secteur ouvre une br�che en ne reconnaissant pas l�exclusivit� dans la repr�sentation d�une marque en Alg�rie, il fixe en revanche un certain nombre de conditions pour l�exercice de l�activit� de concessionnaire automobile, dont la superficie minimum des espaces (5 000 m2), la disponibilit� imp�rative des ateliers d�entretien et de r�paration, d�un magasin de pi�ces de rechange ainsi qu�un r�seau d�agents agr��s. Seuls une trentaine de concessionnaires sur un total de 77 agr�ments �tablis par le minist�re de l�Industrie sont plus ou moins en conformit� avec ce texte. En tout �tat de cause, il est important de signaler que cette situation de confusion est favoris�e par l�attitude des concessionnaires officiellement en activit� qui n�ont pas �t� � la hauteur des attentes des clients en mati�re de qualit� de service et surtout de disponibilit� des v�hicules propos�s avec des d�lais de livraison aussi longs qu�ils encouragent le recours aux r�seaux parall�les.
B. Bellil

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