Culture : SOIR�ES DES MILLE ET UNE NEWS
Le sponsoring culturel en d�bat


La question du sponsoring culturel int�resse, manifeste- ment, beaucoup de monde. Ahmed Boucenna, P-dg de l�Anep, Joseph Ged, DG de Wataniya Telecom Alg�rie, et Omar Belhouchet, directeur de la publication du quotidien El Watan, ont anim� une rencontre-d�bat sur ce sujet lundi soir aux Mille et une News du quotidien Alg�rie News � Alger. La salle �tait archi- comble. Parmi les pr�sents, il y avait beaucoup d�artistes et d�hommes de culture, dont Slimane Bena�ssa, Belkacem Hadjadj ou Brahim Noual.
Joseph Ged a peut-�tre involontairement donn� aux d�bats une tournure plus culturelle que �mercantile�. �Avant de venir, j�ai cherch� sur Internet la d�finition du mot culture. Sur Wikip�dia, j�en ai trouv� plus d�une centaine. J�ai alors cherch� dans le Larousse et j�ai trouv� cinq d�finitions dont ��enrichissement de l�esprit�� avec lesquelles je suis d�accord. En ce qui concerne Nedjma, nous essayons de promouvoir une culture de performance �, a-t-il fait remarquer avant de r�pondre � la premi�re question pos�e par le mod�rateur Mohamed R�da Khiar. La premi�re question adress�e aux trois invit�s est : �Quelle est votre conception du sponsoring culturel ? � �Nous sommes une entreprise de presse et nos capacit�s sont limit�es. Mais dans notre travail journalistique, nous essayons de promouvoir la culture � travers un suppl�ment culturel et � travers des pages culturelles quotidiennes r�guli�res. Nous essayons aussi d�apporter un soutien � l�expression interdite ou qui n�a pas les moyens de s�exprimer. Tout cela dans le cadre du combat pour la d�mocratie et la libert� d�expression. Les d�bats d� El Watan que nous organisons depuis un peu plus de trois ans sont, en outre, une continuation de notre ligne �ditoriale�, a r�pondu Omar Belhouchet. Boucenna a rappel� que l�Anep est une agence publicitaire et une maison d��dition vers�e particuli�rement dans le livre d�Histoire et qui s�est donn� pour mission d�encourager les nouvelles plumes. �Nous avons organis� huit �ditions du Salon international du livre d�Alger qui est devenu une manifestation inscrite dans les agendas internationaux. Nous organisons aussi des conf�rences et des caf�s litt�raires et sponsoris� les Fennecs d�or. De 2005 � 2010, nous avons proc�d� � 125 op�rations de sponsoring pour un montant de 12 milliards de dinars�, a-t-il pr�cis�. �Notre strat�gie est celle d�une entreprise priv�e r�pondant aux exigences du r�sultat. Concernant notre strat�gie de sponsoring, elle est bas�e sur le sport, le football notamment. Mais nous consid�rons que nous avons une responsabilit� envers la soci�t� alg�rienne et nous faisons partie de cette soci�t�. Aussi, nous participons � des op�rations de sponsoring � caract�re culturel et social�, a indiqu� Joseph Ged, avant de rappeler que Nedjma est partenaire de la Radio alg�rienne dans la M�dina culturelle et sportive de ce Ramadan. Les trois invit�s sont enti�rement d�accord sur un point : le sponsoring et le m�c�nat sont deux choses diff�rentes, et ce dernier est quasiment inexistant en Alg�rie. Ils sont �galement d�accords sur le fait que la culture a besoin de beaucoup d�argent. Le sponsoring rev�t plusieurs formes, dont la conception d�une affiche ou de brochures, l��dition d�un ouvrage ou la publication d�un placard publicitaire dans un journal. Auparavant, Ahmed Boucenna avait soulign� que la l�gislation alg�rienne encourage le sponsoring � travers les d�ductions d�imp�t. �Le sponsoring : philanthropie ou pragmatisme �conomique ?� est une autre question pos�e par Khiar. Pour le P-dg de l�Anep, il est �vident que toute entreprise ne donne pas de l�argent �gratuitement� et qu�il y a des retomb�es positives ne serait-ce que sur l�image du sponsor. Le directeur d� El Watan a fait remarquer que le sponsoring et le sponsor priv�s ne sont q�un �appoint� car le financement de la culture fait partie des responsabilit�s des pouvoirs publics. Le DG de Watanyia Telecom reconna�t qu�il y a des limites dans l�ampleur des op�rations de sponsoring li� au chiffre d�affaires de toute entreprise. A un certain moment, Joseph Ged a aussi fait remarquer qu�au Liban, quand on dit �inch�Allah�, c�est positif et que cela va se r�aliser. En Alg�rie, quand on dit �incha�Allah, cela veut dire que���. Ged n�a pas eu le temps de terminer sa phrase. Tout le monde a compris et s�est mis � applaudir. Cette petite remarque a �galement influenc� les d�bats. �Nous esp�rons qu�un jour, inch�Allah aura le m�me sens en Alg�rie et au Liban�, a souhait� un des participants aux d�bats.
Kader B.

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