Actualit�s : IL AVAIT D�P�CH� UN �MISSAIRE POUR SOUTENIR LE R�GIME KADHAFI
Les faux calculs de Belkhadem


Au silence assourdissant d�Alger au sujet des �v�nements qui se pr�cipitaient en Libye, Belkhadem avait oppos� une prise de position pour le moins intrigante. Il envoyait en mai dernier un membre du comit� central rencontrer des tribus pro-Kadhafi et pourfendre les rebelles. L�ancien ministre des Affaires �trang�res a-t-il � ce point fait une erreur de jugement ?
La visite du d�put� et non moins membre du comit� central du FLN n��tait pas pass�e inaper�ue. Pourquoi Belkhadem a-t-il cautionn� un tel d�placement ? Son parti avait-il �t� mandat� pour exprimer haut ce que les autorit�s alg�riennes pensent tout bas ? C�est que Sadek Bougataya ne s�est pas content� de faire un voyage de vill�giature en Libye. Face � des tribus ne cachant pas leur all�geance � Kadhafi, il avait prononc� un discours pour le moins virulent � l��gard de la r�bellion. Bougataya accusait les rebelles de �pions de l�Occident�, affirmant que �les violences en Libye profitent aux puissances europ�ennes et � l�Am�rique� et r�futant au Conseil national de transition toute l�gitimit�. Une prise de position qui avait suscit� l�indignation de l�int�rieur m�me d�un FLN en crise. Hama Chouchane militant du FLN, � plusieurs reprises membre du comit� central du parti, n�a pas h�sit� � r�agir affirmant que �Sadek Bouguetaya, repr�sentant de Belkhadem, au r�cent rassemblement des tribus libyennes proches de Mouammar El Kadhafi, s�est permis de s�exprimer � Tripoli non seulement au nom du FLN mais, plus grave, au nom du peuple alg�rien qui ne l�a pas mandat�. Par ses d�clarations, l��missaire et son mandataire viennent de fouler aux pieds un principe cardinal de la politique ext�rieure du FLN. Dans cette dangereuse improvisation, que m�me ses proches collaborateurs, membres du BP, reconnaissent n�avoir pas �t� consult�s � son sujet, le SG du FLN confirme que les reproches que lui font les redresseurs sont fond�s et qu�il doit, de ce fait, en tirer les cons�quences dans l�int�r�t du parti et du pays�. Il n��tait pas le seul � se demander ce qui avait motiv� une telle initiative d�un Belkhadem qui, interrog� sur les �v�nements en Libye, a dit craindre �que ce qui se passe en Libye soit un �pisode d'une longue s�rie qui a commenc� au Soudan et que seuls les auteurs de ce plan horrible savent o� elle s'arr�tera�. Il a �galement d�nonc� l'ing�rence �trang�re dans ce pays, s�alignant sur la position officielle de l�Alg�rie avant de mandater un membre de son comit� central pour soutenir Kadhafi. L�ancien chef de la diplomatie a-t-il � ce point mal consid�r� les �v�nements qui se pr�cipitaient en Libye ? A-t-il pari� sur la p�rennit� de Kadhafi ? L��volution de la situation en Libye, la chute annonc�e du r�gime de Kadhafi ont fini par prouver que Belkhadem, d�j� mis � mal par un mouvement de contestation qui ne faiblit pas au sein de sa propre formation politique et en d�pit d�une connaissance suppos�e des relations internationales, a fait de faux calculs et une projection que les �v�nements d�mentent�
Nawal Im�s

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