Actualit�s : COCKTAIL D�TONNANT POUR UNE RENTR�E POLITIQUE ANTICIP�E Le changement, comme th�rapie majeure
Sommes-nous en train de vivre une rentr�e politique anticip�e ? La sc�ne politique conna�t un activisme inhabituel pour un mois d�ao�t cens� �tre une p�riode de tr�ve. Comme le veut la tradition, l��t� nous r�serve des situations in�dites. Il ne s�agit ni de coup de force (pass� de mode) ni des mesures spectaculaires de la plus haute hi�rarchie politique. Le d�bat sur la crise et les moyens d�en sortir dans la perspective de changement fait irruption dans la sc�ne politique.
Le contexte au double plan interne et externe ne pousse pas �
l�optimisme. Le mot crise revient tel un leitmotiv dans la bouche des
experts, sp�cialistes de la chose �conomique. Les Bourses europ�ennes
sont au rouge, c�est la peur d�un retour en r�cession des grands pays
d�velopp�s et le repli des march�s avec comme rep�re une baisse des
cours de p�trole tir�s vers le bas par la baisse de la demande. Aux
Etats-Unis, la crise de la dette publique a pour �cho celle de la zone
euro qui risque d��tre plong�e dans la tourmente dans le sillage de la
faillite financi�re de la Gr�ce. Pis, l�Allemagne dont le r�le
�conomique moteur en Europe s�essouffle quelque peu avec un taux de
croissance pr�vu � la baisse. M�me sentiment d�urgence en Espagne o� le
parlement s�appr�te � voter des mesures d�aust�rit� draconiennes. La
pr�carit� des march�s financiers am�ricains et europ�ens n�est pas sans
r�percussion chez nous quand bien m�me on refuse de c�der � une
quelconque panique. Mais ce n�est pas par hasard que le premier
argentier du pays, en l�occurrence M. Djoudi, m�le sa voix au concert
des questionnements pour rassurer surtout � l�approche des d�bats
parlementaires sur le projet de loi de finances 2012. Et comme pour
convaincre que l�Alg�rie est � l�abri de mauvaises surprises, il pr�cise
que les r�serves de change fin 2010 s��l�vent � 160 milliards de dollars
(173 milliards en juin). Outre le fait que cela n�a pas une grande
signification, la grosse inqui�tude concerne le risque encouru justement
par les placements de cet argent (avoirs alg�riens) dans les banques
am�ricaines et europ�ennes. Point n�est besoin de s�alarmer, estime le
ministre des Finances. Pour lui, le dossier est bien ficel� et l�argent
des hydrocarbures ne court pas le risque de fondre comme neige au soleil
� la faveur de cette nouvelle crise financi�re gr�ce � un m�canisme bien
huil�. Ainsi, les int�r�ts des placements compenseraient les pertes
induites par la d�pr�ciation du dollar et de l�euro. Sujet � controverse
puisque des experts en finance � l�exemple de Abderrahmane Hadj Nacer
nourrissent de forts doutes � ce propos et d�veloppent le point de vue
selon lequel il aurait fallu r�fl�chir � une autre strat�gie
d�exploitation de l�argent du p�trole. En d�autres termes, l�Alg�rie
devrait agir en tant qu�acteur actif dans l��conomie mondiale plut�t que
de subir les al�as de la crise financi�re internationale. Les grandes
puissances proc�dent � une redistribution des cartes par la d�finition
d�un nouveau syst�me financier et la recherche de nouveaux moteurs de
croissance. La bataille est rude, voire mortelle pour les pays faibles
et elle se d�roule sous nos yeux. Pour Hadj Nacer, l�Union pour la
M�diterran�e (UPM qui regroupe 27 pays de l�Union europ�enne et les 16
pays de la rive sud de la M�diterran�e, d�Afrique du Nord et du Moyen-
Orient) initi�e par le pr�sident fran�ais Nicolas Sarkozy en juin 2008
faisant suite au �processus de Barcelone� est une belle opportunit� dont
devrait profiter l�Alg�rie pour un red�ploiement politique et
�conomique. Mais l�Alg�rie y est hostile et voit dans ce projet un
cheval de Troie pour Isra�l. Au contraire de l�Egypte et du Maroc qui
s�engouffrent pieds joints dirions-nous : copr�sidence pour le premier
et secr�tariat g�n�ral pour le second. Au plan interne, le marasme
�conomique, malgr� de fortes rentr�es que procurent les hydrocarbures,
plombe les perspectives de d�collage �conomique r�el. La rente
p�troli�re a un effet anesth�siant du fait du confort qu�elle procure.
Le p�trole une mal�diction� Une th�matique qui va dominer le d�bat
politique sur la crise alg�rienne, les moyens d�en sortir. Actuellement,
experts des finances, hommes d�affaires et politiques se rejoignent,
chacun � travers son propre cheminement, pour dire l�urgence d�un
changement profond touchant tous les aspects de la vie du pays.
Hadj Nacer : La martingale alg�rienne
Abderrahmane Hadj Nacer n�aime pas trop le mot banquier
paradoxalement lui qui a �t� gouverneur de la Banque d�Alg�rie durant 5
ans jusqu�en 1992, du temps des r�formes post- Octobre 1988.Une boutade
qu�il lancera amus� au public convi� � une rencontre-d�bat autour de son
essai �La martingale alg�rienne �. L�homme � la force de l��ge (60 ans
piles !) confronte une somme de r�flexions sur la crise de cette Alg�rie
qu�il affirme avoir dans les tripes. Il rassure. Il ne s�agit pas d�un
expos� en chiffres et statistiques aux contours techniques r�barbatifs.
Aberrahmane Hadj Nacer se dit tout aussi heureux que son essai soit
plut�t digest et donc accessible au public le plus large. C�est apr�s un
exil forc� de plusieurs ann�es qu�il revient plus motiv� et d�termin�
avec en sus l�exp�rience riche de tout un parcours professionnel acquis
dans les secteurs de la finance mondiale en France notamment. De
ventes-d�dicaces aux entretiens de presse, l�auteur tient � dire
quelques v�rit�s, ses convictions et ce qui lui fait mal dans cette
Alg�rie �qui m�rite la destin�e des grandes nations prosp�res �.
Prol�gom�nes khaldouniens, risque un confr�re visiblement acquis � la
cause de l�auteur qui veut se d�partir de son habit de banquier pour
celui de �penseur �. Il se fait ainsi un brin philosophe pour une
approche de la soci�t� dans un projet revu et corrig�. Il ne balaye pas
d�un revers de la main les institutions. �J�ai rencontr� des jeunes qui
ont l�ambition l�gitime par ailleurs de g�rer le pays. Mais ce qui m�a
frapp� chez eux, c�est cette rage qu�ils nourrissent contre les anciens
et la volont� de tout effacer et de tout recommencer de z�ro. C�est
exactement ce que nous nous avons fait et c�est ce qui nous a men�s �
cet �chec, l��chec renouvel�. Si Hadj Nacer impute le marasme
�conomique actuel � la politique men�e depuis 1992, il veut tout aussi
remonter plus loin pour d�celer les causes de cet �chec, c�est-�-dire �
1962, rejoint en cela par d�autres d�batteurs. Il faut dire que
l�auteur, natif de Soustara (Alger) quartier populaire par excellence,
appartient � cette g�n�ration form�e dans les universit�s alg�riennes
nourries de patriotisme teint� de romantisme. D�mocratie, justice
sociale, d�veloppement avaient de fortes r�sonances et motivaient ses
engagements. Au minist�re de la Planification, r�plique du mod�le
sovi�tique (Gosplan) de l��poque de l�option socialiste, il avait toute
la latitude d�observer la vie du corps social � travers une perception
macro�conomique. Les plans quadriennaux �taient des mod�les du genre en
mati�re de pens�e et d�id�es selon lui. Ils devaient hisser l�Alg�rie
dans les ann�es 1990 au m�me niveau de d�veloppement que l�Espagne, pays
consid�r� bien en retard par rapport aux autres pays de l�Europe
occidentale. Par la suite, c�est la d�sillusion totale. Il rappelle ces
moments tr�s douloureux o� il fallait se r�soudre, toute honte bue, �
importer des oignons et des �ufs de ce m�me pays. C�est l��chec de
l�industrie industrialisant, la r�volution agraire. On reste tout de
m�me surpris de l�amn�sie de l�auteur quant aux �normes RAR (restes �
r�aliser), la politique de plein emploi suite � la d�cision d�arr�ter
l��migration (3 employ�s pour un poste de travail), des usines clefs en
main qui ont co�t� les yeux de la t�te mais qui tournaient au mieux � 20
% (et cerise sur le g�teau, elles distribuaient des b�n�fices au
personnel !) du fait des carences dans la gestion et de l�absence d�une
main-d��uvre qualifi�e. Le populisme vole en �clats : c�est le r�veil
brutal apr�s la chute brutale et drastique du prix du p�trole qui
enfantera Octobre 88. Les caisses de l�Etat sont vides ! Il y a rupture
des grands �quilibres �conomiques, la dette a atteint 26 milliards de
dollars mais c�est surtout le service de la dette qui gr�ve les
capacit�s de remboursement Le r��chelonnement est rendu in�vitable.
Cette t�che incombera ainsi au gouvernement r�formateur de Mouloud
Hamrouche. Abderrahmane Hadj Nacer fera partie de son �quipe et sera
charg� de la lourde t�che de redresser les finances � la t�te de la
Banque nationale. Bien s�r, l�auteur de �La Martingale alg�rienne �
s�implique dans les nouvelles r�gles de l��conomie de march�. Il
rappelle le dossier ficel� de la loi sur la monnaie (convertibilit� du
dinars). �Il ne restait plus que le lancement de l�op�ration. Mais,
brusquement, c�est le coup d�arr�t sur injonction du ma�tre du monde
(Ndlr : les Etats-Unis) � travers la Banque mondiale et du FMI�. Hadj
Nacer a fait partie de tous ceux qui �taient aux commandes des affaires
du pays mais les d�cisions relevaient du �pouvoir informel�. Nouveau
constat d��chec. Les r�formes lanc�es d�s le d�but des ann�es 90 ne sont
plus qu�un tas de ruines au plan des principes m�mes du lib�ralisme. Et
dire que l�objectif �tait de lib�rer l�initiative et les �nergies
cr�atrices en mati�re d�entreprenariat. Place au monde des affairistes,
son corollaire la corruption et la course vers l�argent facile
(drogue-sp�culation). La d�cennie noire offrira le terreau � toutes les
perversions o� les d�tournements de l�argent public par centaines de
milliards d�frayent la chronique. L�ancien banquier marche sans le
savoir sur un terrain min�. Trop de choses lui �chappent. Il sera
auditionn� � l�Assembl�e nationale pour s�expliquer sur le d�tournement
� son profit de 18 millions de dollars. Il se souvient avec amusement du
cynisme d�une telle accusation. Il sera limog� par la suite. Mozabite
(il d�couvrira � 6 ans ses origines par ses voisins qui les lui
rappellent avec insistance) et fier de son alg�rianit�, il fera le
�p�lerinage � � Gharda�a pour comprendre le mod�le �conomique de la
communaut� et les secrets de sa r�ussite. Il pense s�en inspirer pour
une plus large application, c�est-�-dire au niveau national. Il lui
d�cerne donc un satisfecit mettant en avant le r�le d�une structure
amazighe : la djema�. Hadj Nacer interroge, veut comprendre ce qui nous
a men�s � l��chec (l��chec renouvel�) et cette incapacit� de savoir
pourquoi on en est arriv� l�, d�o� son insistance sur la n�cessit� de la
�conscience de soi�. Face aux grands d�fis d�aujourd�hui, il met en
garde contre le wahhabisme, la drogue (l�Alg�rie est devenue un lieu de
transit des grands trafiquants traqu�s par ailleurs) et
l��vang�lisation. L�Alg�rie est musulmane depuis 14 si�cles, dit-il,
rejetant l�id�e d�un Etat th�ocratique et d�nie le droit � quiconque de
parler au nom de la religion qui ne peut aller que dans le sens d�une
exploitation � des fins politiques. Citoyennet�, d�mocratie dans un r�el
syst�me de contre-pouvoir, jonction des intellectuels non de la rente
mais du changement sont, entre autres id�es motrices, mises en exergue
par l�essayiste pour qui veut croire en l��closion du g�nie du peuple
alg�rien.
Abdelhamid Mehri : Tous pour le changement comme alternative au syst�me
actuel
Il est rejoint en cela par Abdelhamid Mehri, plusieurs fois
ministre, ancien ambassadeur et ex-secr�taire g�n�ral du FLN. Admirable
dans sa constance et sa pers�v�rance, le vieux militant et routier de la
politique ne va pas avec le dos de la cuill�re dans un d�bat sur les
perspectives de l�Alg�rie appelant � l�union de toutes les forces de
changement pour une alternative au syst�me actuel moribond. �Le d�sir de
changement est le d�nominateur commun � tous les Alg�riens. C�est �a qui
va d�terminer l�avenir. 50 ans apr�s, le syst�me actuel est dans
l�impasse, incapable de r�pondre aux d�fis d�aujourd�hui �. Dans une
rencontre avec des universitaires, des chercheurs, des journalistes, des
militants FLN et de simples curieux de la chose politique, Abdelhamid
Mehri mettra � profit la soir�e ramadanesque pour diss�quer et livrer
son analyse sur la crise alg�rienne. Le signataire des Accords de
Sant�Egidio ne tra�ne pas le complexe de la victime du �coup d�Etat
scientifique�. Son expos�, il le voulait concis, pr�cis et direct. C�est
vrai que loin de toute charge publique, le vieux militant du PPA-MTLD,
aujourd�hui �g� de 85 ans, en profite pour s�exprimer en toute libert�,
sans complaisance. �Comment avonsnous pu battre l�empire colonial
fran�ais et �chouer depuis 1962 ? Qu�en sera-t-il dans 30 ou 40 ans
lorsque nos r�serves d�hydrocarbures s��puiseront ?� �En janvier dernier
l�augmentation du prix de l�huile a provoqu� des �meutes. Qu�en sera-til
lorsque nous manquerons de ressources financi�res ?� Quelles
perspectives pour l�Alg�rie face aux d�fis des anciennes puissances �qui
fonctionnent encore avec les vieilles conceptions de domination,
l�apparition de nouvelles puissances, (Chine, pays du Sud-est
asiatique�) quelle politique �trang�re, les relations avec la France, la
communaut� alg�rienne dans ce pays, la mondialisation et les
contradictions induites avec nos int�r�ts, la politique alg�rienne
vis-�-vis de la question palestinienne et dans le sillage la gestion de
notre diplomatie (on ne peut pas faire le Maghreb avec Kadhafi, dit-il).
La politique �trang�re est men�e par le pr�sident de la R�publique et
n�a pas � �tre con�ue par lui, tient-il � pr�ciser. Bref, c�est � une
probl�matique � multiples facettes qu�invite � r�fl�chir et d�battre M.
Mehri qui, plus est, se fait ainsi cinglant � l�endroit de la politique
interne men�e, s�interroge et s�inqui�te sur le r�le et la place de
l�Alg�rie dans le concert des nations d�o� elle est absente selon lui.
En phase avec l�actualit�, il rejette en bloc et dans le d�tail toute la
d�marche �conomique et politique du r�gime. Concernant sa lettre ouverte
adress�e � la commission des r�formes politiques de Abdelkader Bensalah,
elle n�a obtenu pour l�heure aucun �cho. D�ailleurs, il affirme ne pas
croire � ces r�formes promises par Bouteflika dans son discours du 15
avril dernier. �Il n�y a pas de volont� politique d�accompagner
l�opinion dans la revendication de changement du syst�me.� Quant �
l�Alliance pr�sidentielle, il ne s�agit l�, pour lui, que de l�appendice
d�une �fausse d�mocratie toute formelle, la r�alit� du pouvoir unique�.
Alors que Abderrahmane Hadj Nacer en appelle � un changement par
l�am�lioration du fonctionnement du syst�me, le droit d�acc�s des
nouvelles g�n�rations aux responsabilit�s, au contraire, Abdelhamid
Mehri fait le deuil de ce syst�me auquel il faut mettre fin dans �une
d�marche consensuelle par la mobilisation de toutes les forces vives,
sans exclusion�. A propos des islamistes, sa question est ainsi formul�e
: �Sont-ils des Alg�riens ou non ?� �Est-ce le bon choix de les d�choir
de la nationalit� ou de leurs droits civiques ?�. Tout en rejetant
l�Etat th�ocratique, il souligne qu�il faut tenir compte de cette
r�alit� pr�sente dans tous les pays musulmans qu�est l�islamisme. Echec,
crise. L�origine remonte � 1962 avec l�instauration du syst�me
d�exclusion �car comment exclure certains pour divergences de points de
vue d�s lors qu�il s�agissait de choix d��dification alors que tous
�taient mobilis�s dans un m�me combat pour l�ind�pendance !�. Pour
l�ex-secr�taire g�n�ral du FLN, il faut revenir donc au consensus entre
tous les Alg�riens dans un m�me esprit. Il en �tait ainsi lors de la
guerre de lib�ration lorsque partis et hommes politiques ont rejoint
individuellement la banni�re du FLN. Nostalgique, M. Mehri, car les
conditions historiques de la mise sur pied d�un front ne sont pas du
tout les m�mes. Au plan doctrinal, c�est la r�f�rence � la plateforme de
la Soummam. L�Etat d�mocratique et social est toujours d�actualit�, la
proclamation du 1er Novembre 54 �tant la r�f�rence. Vraisemblablement,
l�esprit Sant�Egidio est toujours vivace dans son approche de la
solution � la crise politique. Visiblement, il n�est pas le seul �
penser que la solution passe par la r�habilitation des islamistes (?).
Abdelaziz Belkhadem, actuel SG du FLN, Aboudjerra Soltani du MSP
s�activent dans ce sens en prenant langue avec les dirigeants de l�ex-
Fils soit dans leurs r�sidences priv�es ou en prison. Charg�s de mission
de Abdelaziz Bouteflika qui consid�rerait que le parach�vement de la
r�conciliation nationale signifie la r�habilitation du parti islamiste
sous une autre appellation ? Que dirait alors l��radicateur Ahmed
Ouyahia, chef du RND et chef du gouvernement de l�Alliance, dans le cas
o� ce projet aboutissait ? La recrudescence des attentats terroristes
ces derniers jours prouve, car c�est toujours le m�me sc�nario, que ces
contacts ont lieu � un haut niveau et que cela aussi n�est pas �tranger
aux r�formes politiques initi�es par la pr�sidence. Auquel cas, le
r�gime actuel se dirigerait- il vers un accord avec l�ex-Fils en �change
d�un soutien, susceptible de donner un nouveau souffle au syst�me ?
Pression des manifestations pour un changement d�mocratique, impact des
�r�volutions arabes�, conflit libyen : de quoi donner des nuits blanches
aux tenants du r�gime. Le d�bat sur la crise est ouvert. Jusqu�au
Conseil national du patronat alg�rien qui dit : 50 ans basta ! Il en
appelle � revoir les choix du mod�le �conomique en vigueur pour une
�conomie valorisant les potentialit�s nationales. Il ne manquerait que
les diseuses de bonne aventure pour y m�ler leurs voix !
Brahim Taouchichet
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