Sports : �LIMINATOIRES CAN-2012 : AU LENDEMAIN DE L��LIMINATION DES VERTS
Sa�dane l�avait pr�dit�


L��limination consacr�e des Verts de la phase finale de la CAN- 2012 pourrait �tre un mal pour un bien. Unanime, le public alg�rien a compris que l�actuel effectif a atteint ses limites. Le n�ocoach national, le Bosnien Vahid Halilhodzic, continue de croire que le changement en profondeur n�est pas la solution, et il a raison. Il n�est ni le seul, ni le premier � l�avoir compris et soulign�.
Un an plus t�t, Rabah Sa�dane ass�nait cette v�rit� � ceux qui ne voulaient comprendre pourquoi il a mis � la retraite internationale sept joueurs (Raho, Babouche, Ousserir, Zaoui entre autres) et a fait appel � du sang neuf incarn� par les Boudebouz, Medjani, Kadir et autre Lacen. Beaucoup avaient suspect� � l��poque Sa�dane de vouloir jouer la carte du Mondial sud-africain pour soigner son CV et pr�parer sa reconversion, peut �tre son d�part vers des cieux plus cl�ments. Sans d�magogie, le Cheikh a sign�, � l�occasion du Mondial-2010, l�acte de naissance d�une nouvelle s�lection appel�e � mieux g�rer l�apr�s-coup du Monde. L�avenir �tait tout trac� avec l��mergence d�une nouvelle g�n�ration d�internationaux et la confirmation de quelques-uns � l�instar de Halliche. Sauf que le pronostic �mis par Sa�dane a �t� d�jou� par les d�stabilisateurs qui guettaient, depuis son come-back en �quipe nationale, le moindre faux pas des Verts pour lancer leur vile campagne de d�nigrement. Aujourd�hui, Sa�dane n�est plus l�, comme d�ailleurs celui qui lui a succ�d� l�espace de dix mois (Benchikha). Ceux qui n�ont pas cru en la parole de Sa�dane chantent aujourd�hui la justesse du constat fait par Halilhodzic. Le Bosnien dit qu�il a jusqu�en juin 2012, et le d�but des �liminatoires africaines du Mondial-2014, pour pr�senter un ensemble costaud et dont le public ne manquera pas d�affirmer sa fiert� et d�apporter son soutien. Juin 2012 �tait �galement la date fix�e par Rabah Sa�dane pour la r�demption de son EN. Personne ne l�avait cru et la f�d�ration s�empressera � le mettre (une fois n�est pas coutume) � la porte quelques heures apr�s le nul conc�d� � Blida contre la Tanzanie. Douze mois plus tard, changement de d�cor mais avec pratiquement les m�mes acteurs : � Dar Es-Salem, les Alg�riens � qui la victoire �tait in�vitable pour entretenir les faux espoirs de qualification � la CAN-2012 se font hara-kiri par les Tanzaniens. N��taient la baraka de Rais M�Bolhi et un coup de main de l�arbitre-assistant qui a ferm� l��il sur la nette position de hors-jeu de Hameur Bouazza, auteur de l��galisation, les Verts se seraient retourn�s avec un �ni�me �chec devant lequel Halilhodzic ne trouverait rien � redire.
A quoi bon les regrets
D�sormais, les qualifications de cette Coupe d�Afrique ne sont qu�un souvenir parmi tant d�autres. La page est � tourner sans qu�elle soit d�chir�e. Les bonnes le�ons, on les puise des �checs. L��chec d�une f�d�ration et de sa politique outranci�re du tout professionnel. D�une tutelle qui a confi� la destin�e du football aux aventuriers et les businessmen. Aux comp�tences qui se font la guerre par m�dias interpos�s pour allumer un des leurs promu en s�lection. La faute, aussi, � une presse qui rapporte les faits d�armes de petits footballeurs de cantons, incapables de s�affirmer dans une L1 fran�aise, devenue �une poubelle � pour les footballeurs en perte de gloire. C�est pour cela qu�il faut tourner la page, sauvegarder les �bonnes habitudes� et faire appel au g�nie de ceux qui ont fait de ce monde du football un choix du c�ur. Les regrets, l�Alg�rie du football n�en a cure. Un jour, la t�l�vision alg�rienne demandait au regrett� entra�neur de l�EN, le Russe Evgueni Rogov, si le footballeur �tait �bon techniquement�. Souriant, celui qui avait planifi� les grands succ�s des Verts durant les ann�es 80 r�pondait dans un fran�ais tordu par une autre interrogation : �Techniques ?, quelle technique. Le football est un jeu � onze qui �volue dans un sch�ma tactique travaill� depuis les petites cat�gories. Non, vos footballeurs ne sont pas dou�s techniquement. Ils savent manier le ballon, mais la technique c�est aussi l�intelligence du jeu, la r�gularit� dans l�effort et des nerfs en acier�. L�histoire retiendrait apr�s les m�morables exploits des Verts � Moscou, Split et Ibadan sous l��re Rajkov, l�Alg�rie a connu un bond qualitatif avec l�av�nement de Rogov. Plus disciplin�e, l�EN a r�ussi l�essentiel de ses conqu�tes loin du pays et a mis � genoux l�ogre allemand un certain 14 juin 1982 � Gijon. A m�diter. Sans regrets.
M. B.

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