Les premi�res fois sont rarement anodines. L�entr�e d�un enfant dans la sph�re scolaire ne fait pas exception. C�est carr�ment un �v�nement v�cu avec autant de stress que d��motions. Hier, dans les classes de premi�re ann�e primaire, des larmes ont �t� pudiquement retenues.
Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Ce 11 septembre restera longtemps grav� dans les m�moires des parents qui accompagnaient leurs enfants pour la premi�re fois � l��cole. L��v�nement �parce que c�en est un � auquel pourtant les familles sont pr�par�es depuis des mois est loin de se vivre dans la s�r�nit�. Le stress aura �t� au rendezvous. Et si les embouteillages emp�chaient d��tre � l�heure ? Et si finalement l�enfant r�agissait mal au moment de la s�paration ? Et si le contact ne passait pas avec la ma�tresse ? Les questions taraudent les esprits et le stress est mont� d�un cran hier lorsqu�� huit heures, il a fallu franchir cet antre du savoir dans lequel �volueront les enfants cinq ann�es durant. On explore les lieux, on se fraye un chemin parmi les plus grands, visiblement plus � l�aise que les �nouveaux�. Il y a trop de monde dans cette cour immense. Il faudra bien quelques minutes pour comprendre dans quelle b�tisse les premi�res ann�es doivent se diriger. Le moment est charg� d��motion. Sur la porte, il est �crit en grand �premi�re ann�e�. C�est la bonne classe. Le soulagement ! Les murs sont d�un blanc immacul�, les rideaux flambant neufs, le tableau est blanc et une dizaine d�enfants ont d�j� pris possession des lieux. Les parents sont aussi nombreux que les enfants. Embrassades, phrases rassurantes, re-embrassades. Les enfants sont quelque peu inquiets. �A quelle heure je rentre � la maison ?�, �Qui viendra me chercher ?�. Les parents r�pondent, rassurent comme ils peuvent. Ils sont eux-m�mes partag�s entre la fiert� de voir leur enfant faire son entr�e � l��cole et des appr�hensions multiples li�es � un nouveau mode d�organisation, une nouvelle vie qui commence et qui impose d�sormais de nouvelles habitudes pour tous. Dans la salle de classe, sous le regard bienveillant d�une jeune ma�tresse, les parents placent leurs enfants. Les premi�res tables sont d�j� occup�es par les premiers arriv�s. Il faudra se contenter de la troisi�me table. De toute fa�on, pensent certains, la premi�re table ne sera jamais pour leur fils, il est, dit-on, trop grand. A huit heures trente, c�est l�heure de laisser les enfants seuls face � la ma�tresse. On prend les derni�res photos, on fait un dernier bisou et encore une promesse d��tre l� �les premiers� devant la grille de l��cole d�s 11 heures 15 minutes. Evidemment qu�on y est arriv� � l�avance. Devant la grille de l��cole, c�est la chasse � la bonne information. �C�est qui la meilleure nounou ?�, �Vous connaissez la ma�tresse des premi�re ann�e ?�. On veut tout savoir de ce mode qui est encore tout nouveau et dont on se fait la promesse de devenir incollable. Lorsqu�� 11h 15 minutes retentit la cloche, c�est le soulagement. Les enfants sortent en rangs. Il est l�, l�enfant prodige ! Il a surv�cu � cette premi�re matin�e. L�apr�s-midi, il n�aura pas cours ? A�e ! Ce n��tait pas pr�vu. Plan B oblige. Merci au sup�rieur compr�hensif. Demain, �a sera d�j� le deuxi�me jour. On conna�t l��cole, on conna�t la ma�tresse. Le plus dur est derri�re. L�ann�e scolaire peut commencer�
N. I.

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