Arnaud Montebourg estime que l�Etat fran�ais se doit d�assumer son pass� colonial en Alg�rie. Le candidat aux primaires du Parti socialiste pour l��lection pr�sidentielle de 2012 affirme que l�histoire doit �tre �crite � quatre mains.
Le d�put� de Sa�ne-et- Loire a choisi, hier, d�achever sa visite alg�roise par une rencontre avec des journalistes. Discussion � battons rompus sous les lambris du salon de th� de l�h�tel El-Djaza�r. Le discours est rod�. Arnaud Montebourg revient sur les �liens personnels� qui le lient � l�Alg�rie. Il �voque la rencontre qu�il a eue quelques heures plus t�t avec la s�natrice Le�la Tayeb au cours d�une visite au Conseil de la nation. �Madame Tayeb, qui est une grande maquisarde, m�a confi� que mon grand-p�re lui avait sauv� la vie. Mais elle n�a pas souhait� donner de d�tails en public, pr�f�rant �voquer cette histoire en apart�, confie-t-il. Transition parfaite pour aborder un sujet plus �sensible � : le pass� colonial de la France en Alg�rie. L�homme, s�il venait � �tre pr�sident de la R�publique, dit �tre pr�t � tout assumer. �La reconnaissance de la responsabilit� de la France est justifi�e. Je ne vois pas en quoi cela pourrait poser probl�me. Nous devons faire de m�me qu�avec la question de la collaboration avec l�occupant nazi ou encore sur le pass� colonial � Madagascar. Le sujet de la colonisation est pr�sent dans tous les entretiens. C�est une obsession de part et d�autre�, insiste-t-il. Ira-t-il jusqu�� la repentance ? �Le gouvernement alg�rien n�a jamais exig� de repentance �, se d�fend-il. Pour lui, l�histoire doit �tre ��crite � quatre mains�. �Cela aurait d� �tre mis sur la table depuis longtemps. Nous devons reprendre le chemin de la r�conciliation. L�histoire doit �tre �crite par les deux parties, � quatre mains. Il ne s�agit ni de r�habiliter la colonisation ni d�en faire un sujet de discorde perp�tuel. Il faut assumer.� Interrog� sur le dossier libyen, le parlementaire s�est montr� particuli�rement critique envers le r�le de la France. �L�intervention de la France a d�pass� le cadre de la r�solution de l�ONU. Nous allons vers l�irakisation de la Libye. J�ai eu l�occasion d��voquer longuement le dossier libyen avec le ministre des Affaires �trang�res alg�rien lors d�une entrevue � laquelle assistait l�ambassadeur de France.� Pour lui, le futur chef de l�Etat fran�ais devra g�rer �dix ans de politique int�rieure et ext�rieure sarkozienne �.
T. H.

Nombre de lectures :

Format imprimable