Actualit�s : DOCUMENTS WIKILEAKS
Les contrats d�armement alg�riens vus de Moscou


Lors de sa visite d�Etat � Alger, le 10 mars 2006, Vladimir Poutine, alors pr�sident de la F�d�ration de Russie, a sign� un contrat d�armement avec l�Alg�rie d�une valeur de 7,5 milliards USD. Le contrat continue d�alimenter la chronique en Alg�rie comme en Russie, � cause notamment des bombardiers MiG-29 fournis � l�Alg�rie et qui ne r�pondaient pas aux normes requises.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - La livraison est � l�origine d�un incident ayant occult�, deux ans apr�s, l�essentiel de la visite de Bouteflika � Moscou. �Les discussions entre Bouteflika et Poutine ont �t� ax�es sur les questions �conomiques et non pas militaires. Les Alg�riens ne voulaient pas faire de l�ombre � la visite du pr�sident Bouteflika � Moscou. Les deux parties sont parvenues � un accord au sujet des MiG-29 dont les termes sont confidentiels. Mais l�histoire r�v�l�e � la presse russe qui a sp�cul� sur cette question �tait un signe de d�t�rioration des relations entre les deux pays. Pour �tre franc, les rapports de la presse sont exacts sur de nombreux d�tails�, r�v�le Leonid Barkovsky, conseiller principal charg� des affaires du Moyen- Orient et l�Afrique du Nord pr�s du minist�re des Affaires �trang�res.
Un deal entre Bouteflika et Poutine ?

Ce sont plut�t les consid�rations du jeu politique interne � chacun des deux pays qui ont pr�valu dans la signature dudit contrat. �Le pr�sident alg�rien a autoris� cette d�pense pour prot�ger son dos, en obtenant des ��jouets pour ses gar�ons militaires�� (toys for his military boys, Ndlr)�, commente Konstantin Makiyenko, directeur adjoint du Centre russe des analyses strat�giques et des technologies (CAST) qui sp�culait sur des divergences entre le pr�sident Bouteflika et de hauts grad�s de l�institution militaire. �L�affaire serait une tentative de les acheter�, conclut-il. M�me si les n�gociateurs alg�riens ont pos� la question de l�effacement de la dette comme une condition � la signature du contrat. �Si la Russie avait insist� pour le recouvrement de sa dette, les contrats n�auraient peut-�tre pas �t� sign�s�, souligne-t-il. L�accord est n�anmoins �gagnant-gagnant�, estime Aleksandr Golts, r�dacteur en chef adjoint du Yezhenedeliny Zhurnal. �L�Alg�rie allait rembourser la dette de toute fa�on. Mais l�accord b�n�ficiant aux Alg�riens, qui ont vu leur dette effac�e, est profitable � la partie russe. L�industrie militaire maintiendra ses lignes de production en marche et des milliers d�emplois devront �tre pr�serv�s. Le camp de Poutine pourrait en tirer de grands dividendes � l�approche des �lections pr�sidentielles de 2008�. Lecture plut�t approuv�e par le vice-pr�sident de la commission de la d�fense de la Douma (Parlement russe) : �Le contrat profite amplement au complexe militaro-industriel russe. L�Alg�rie est un bon march� pour la Russie du moment que �a ne suscite pas les m�mes sensibilit�s politiques si les Russes vendent des armes � l�Iran, la Syrie ou le Venezuela. La Russie n�a pas d�int�r�ts vitaux en Afrique du Nord et son approche est commerciale.�
MiG, le grand b�n�ficiaire
Les citations sont puis�es dans deux c�bles de la diplomatie am�ricaine, mis derni�rement en ligne par Wikileaks. Le premier �manant de l�ambassade des Etats-Unis � Alger datant de mars 2008, au lendemain de la visite de Bouteflika effectu�e en f�vrier 2008 � Moscou. Le deuxi�me �manant de la mission diplomatique US � Moscou et datant de 2006, parle des r�sultats de la visite de Poutine � Alger, deux ann�es plus t�t. Une visite au cours de laquelle la partie alg�rienne a mat�rialis� des accords de coop�ration sign�s en 2001 � Moscou par un gros contrat d�armement. Le contrat porte sur l�effacement de la dette alg�rienne de 4,7 milliards USD qu�elle devait � la Russie en contrepartie de l�achat par l�Alg�rie d�avions militaires (36 MiG-29, 28 SU-30, 14 jets d�entra�nement Yak-130), un syst�me de d�fense a�rienne du territoire et 250 chars d�assaut. Les avions � eux seuls totalisent 3,5 milliards USD. �Ce contrat devrait relancer le constructeur MiG qui souffre ces derni�res ann�es de la concurrence de Sukhoy, plus comp�titif que MiG sur le march� russe�, fait remarquer Konstantin Makiyenko.
L. H.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable