
Sports : PARLONS-EN Exclure un mâle pour vaincre un mal…
Mahfoud Kerbadj, le président de la Ligue professionnelle de football peut aisément s’en inspirer de l’exemple turc. Un pays dont le mode de gouvernance commence à faire des jaloux parmi les grands de ce monde. En effet, comme en Algérie, le phénomène de la violence est très répandu au pays des Atatürk. La Fédération nationale turque a usé de toutes les ficelles pour mater les fauteurs de troubles. Huis clos, sanctions financières, défalcations de points, etc. La fédération avait même envisagé d’infliger une amende et un match à huis au club des riches, Fenerbahçe, à la suite d’un match amical disputé en juillet dernier et terni par un envahissement de terrain. Sans y parvenir vraiment à faire reculer les fous du foot, toujours préoccupés par un souci de mettre le feu là où ils passent, ce sont les dirigeants du club des «Allemands», Fenerbahçe donc, qui se résout à trouver une parade à laquelle personne n’a osé penser. Ainsi, mardi soir, à l'occasion du match de championnat Fenerbahçe- Manisaspor, les responsables de la fédération ont décidé d’interdire l’accès au stade «Sukru Saracoglu», à Istanbul, aux supporters hommes. Les tribunes du temple stammbouliote n’étant accessibles qu’aux femmes et aux enfants de moins de 12 ans. Le «remède» fut imparable : une foule de 40 000 personnes a suivi la rencontre conclue sans qu’aucun incident n’était à signaler. La fédération qui entendait «rappeler aux supporters la beauté et les valeurs du football» a gagné son pari, en ne pénalisant ni le club encore moins spectateurs et téléspectateurs. En Algérie, outre ces «dividendes» inestimables, les «idées reçues» qui avancent que les femmes n’ont pas leur place aux stades seront vaincues. Soit un mal guéri par l’exclusion des mâles.
M. B.
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