
Actualités : KHEMIS MILIANA Un camion fou blesse 6 personnes et cause d’importants dégâts
Il était près de 16h quand un semi-remorque, venant d’Alger, amorce, à vive allure, dans une descente, le virage situé à l’entrée nord de la ville de Khemis Miliana. En quittant le virage, le conducteur s’est retrouvé nez à nez avec un barrage des services de police.
On dit qu’il s’est rendu compte qu’il venait de dépasser la ligne jaune, et ne pouvant plus ralentir à temps, il a tenté de freiner mais les freins du véhicule ont lâché. Il a fait de son mieux pour épargner les policiers qui se sont écartés de la trajectoire du camion fou pour éviter d’être écrasés. Le bolide est alors allé tout droit percuter de front un minibus plein de passagers qui se dirigeait vers Blida. Sous le choc, le camion s’est mis en travers de la chaussée mais a percuté, avec l’arrière de sa remorque, un poteau électrique de transport de courant de haute tension, l’arrachant presque. Sur sa lancée, le tracteur du camion est monté sur un trottoir et la cabine du conducteur a percuté un camion malaxeur qui se trouvait garé sur le trottoir, qui répercute alors l’onde de choc sur le mur de la bâtisse à un étage, devant laquelle le malaxeur était adossé, causant des fissures à la structure sans compter le choc pour les habitants qui ont ressenti cela comme la déflagration d’une bombe. Tout s’est déroulé en quelques minutes. L’arrivée rapide de la Protection civile a permis d’évacuer 6 personnes blessées qui se trouvaient dans le minibus, dont le chauffeur, qui souffrait de nombreux traumatismes, vers l’hôpital qui se trouve non loin du lieu de l’hécatombe. Lors de l’attroupement qui s’en est suivi, les témoins de cet énième drame de la circulation routière ont, dont le propriétaire de la bâtisse endommagée, se sont pris aux policiers leur reprochant d’avoir établi le barrage au mauvais endroit. Heureusement que des personnes sages sont intervenues pour calmer les esprits et intercéder en faveur des policiers, sans quoi la situation aurait dégénéré. Un des policiers, qui semblait être un responsable, a alors, pour disculper ses collègues, lancé, pour répondre aux reproches qu’on leur a fait : «Il ne faut pas vous en prendre aux agents qui ne sont que des exécutants, allez le dire aux responsables qui ont décidé de l’emplacement du barrage à cet endroit précis ! Nous n’y sommes pour rien, nous ne faisons que notre travail, en obéissant aux ordres.» Faut-il rappeler que de nombreux accidents provoqués par des camions qui dévalent la RN 4 à partir du col Kandec sur une pente de quelque 30% sur 9 km, dont les freins souvent lâchent, ont fait de par le passé des morts, même de policiers, au niveau de cet important croisement ? Certes, la réalisation de la trémie à ce niveau a permis de supprimer le croisement du quartier Souffay et d’éviter d’autres accidents, mais est-ce suffisant ? Il faut, sans doute, réfléchir à d’autres solutions encore plus efficaces.
K. O.
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