
Culture : Le coup de bill’art du Soir Opéra et Cour des miracles
Par Kader Bakou
Du temps où il était directeur du Théâtre national algérien (TNA),
entre 2001 et 2003, Ziani Cherif- Ayad ne cessait de répéter et même de
marteler : «La réhabilitation du TNA passe par la réhabilitation du
quartier tout entier.» Le Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi,
l’ex- Opéra d’Alger, est situé dans un quartier qui souffre d’une
mauvaise réputation à cause, principalement, du si mal fréquenté square
Port-Saïd (une vrai cour des miracles). Avant l’indépendance, ce temple
de la culture avait une relation privilégiée avec La Casbah dont les
habitants hommes et femmes «descendaient» en masse voir les pièces de
Allalou, Mahieddine Bachtarzi ou Rachid Ksentini. Aujourd’hui, ce lien
névralgique est rompu car plus personne n’ose s’aventurer à emprunter
les escaliers qui relient le TNA au plus vieux quartier de la capitale.
La sortie des artistes (et des officiels) du Théâtre national algérien
mène directement à la rue Ali-Boumendjel. Mais avant, il faudrait passer
par une rue où les immeubles menacent ruine. Ziani Cherif-Ayad a raison…
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
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