Actualit�s : COMMUNIQU� DU RCD
�Tripartite : berceau du trabendo�


La tripartite qui vient de se terminer renseigne, encore une fois, sur les intentions du r�gime. La 15e session s�est confin�e dans le r�le d�instance de l�gitimation de la politique sociale de l�ex�cutif.
Le discours du chef de l�Etat du 15 avril qui promettait de �reconstruire le dialogue social et d�impliquer dans les d�cisions de politique �conomique les partenaires sociaux dans un esprit de concertation s�rieuse� vient d��tre d�menti par les faits et actes de son gouvernement. En effet, c�est la deuxi�me tripartite, apr�s celle du 28 mai, en principe consacr�e exclusivement aux voies et moyens de renforcer le soutien � l�entreprise et de conforter l�environnement de l�investissement, qui voit les repr�sentants des syndicats autonomes ignor�s. Le Premier ministre justifiant cette �limination par le fait que les syndicats autonomes discutent avec �leurs tutelles�. Le propos est un aveu : un syndicat n�a pas de tutelles mais des partenaires. C�est la continuit� du premier conclave de par ses d�cisions qui b�n�ficient exclusivement � un patronat h�t�roclite o� se m�lent trabendistes et investisseurs : la majorit� �tant d�abord et avant tout constitu�e d�agents pourvoyeurs en financements des campagnes �lectorales du pouvoir. Le syndicat officiel, cens� axer ses revendications sur l�indexation des salaires sur le co�t de la vie et un syst�me de protection sociale bas� sur la solidarit� et la redistribution des richesses, s�est limit� � demander une augmentation du SNMG � 20 000 DA, une augmentation des pensions des retraites, une diminution de l�IRG et la suppression de l�article 87 bis du code du travail. Bien s�r, aucune de ces demandes n�a �t� agr��e par la tripartite. La maigre augmentation du SNMG propos�e par le gouvernement et valid�e par la tripartite b�n�ficiera essentiellement aux travailleurs dont le revenu ne d�passe pas les 18 000 DA et essentiellement � certaines pensions des moudjahidine et ayants droit et aux hauts cadres des entreprises publiques ; le salaire de ces derniers �tant index� sur le SNMG. Par ailleurs, le co�t de cette augmentation repr�sente moins du vingti�me des sommes d�vers�es entre janvier et juin 2011 pour calmer la rue. Ceci relativise consid�rablement la port�e de l�argument du Premier ministre qui brandit les 75 milliards de dinars d�augmentation du SNMG pour mieux dissimuler le co�t des avantages accord�s au patronat, notamment l�effacement � hauteur de 50% des agios non recouvr�s, la prise en charge des frais de labellisation des produits agricoles � l'exportation et l�annulation des p�nalit�s d�assiettes et de recouvrement. Ce laxisme budg�taire qui ne fait aucune distinction entre acteur et activit� �conomiques est en soi un aveu : confondre l�entreprise de production et l�op�rateur parasitaire est une vieille m�thode du syst�me alg�rien qui dilue ses turpitudes et celles de ses relais dans des d�cisions de port�e globale. Une fois encore, le Tr�sor public est mis au service de l�entretien et de l��largissement de la base client�liste du syst�me. Le d�veloppement national peut attendre.
Alger le 2 octobre 2011 Le RCD

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