Actualit�s : Secteurs �conomiques et voyageurs p�nalis�s

L�appr�hension est g�n�rale dans le milieu des animateurs des diff�rents secteurs d�activit�s �conomiques de la wilaya d�Annaba quant aux cons�quences du mouvement de gr�ve g�n�rale illimit�e entam�e ces derniers jours par les travailleurs de la Soci�t� nationale de transport ferroviaire (SNTF).
Cette appr�hension est plus grande encore chez ceux dont l�approvisionnement d�pend largement du transport ferroviaire en provenance ou � destination d�autres r�gions du pays. C�est ce qui explique la pression constante exerc�e durant ces deux derniers jours de gr�ve g�n�rale illimit�e des cheminots sur la direction locale de Rail express, en charge du transport ferroviaire des marchandises. Depuis hier, les d�p�ts de cette entreprise publique �conomique (EPE), filiale de la SNTF, tant ceux implant�s � l�Allelik, commune d�El Bouni, que ceux du terminal de la gare principale, sont submerg�s de r�clamations. La m�me pression provient �galement des voyageurs � destination de T�bessa et Souk Ahras. Celui reliant Annaba � Alger est � l�arr�t depuis plusieurs jours, pour cause de d�fectuosit� de la voie ferr�e sur le tron�on Constantine-Ouled Rahmoun, au niveau d�El Mansourah. La situation a atteint son paroxysme chez les op�rateurs �conomiques qui ont investi temps et argent pour s�approvisionner en mati�re premi�re ou pour commercialiser leurs produits finis sur tout le territoire national et m�me � l�export, gr�ce au transport ferroviaire. La gr�ve g�n�rale illimit�e des cheminots a tout bloqu�. A son quatri�me jour, ce d�brayage a paralys� l�ensemble du secteur socio�conomique non seulement � Annaba, mais dans toutes les r�gions de l�est du pays. Le m�me affolement est relev� aupr�s des gestionnaires des entreprises de production industrielle et les PME. Aux complexes sid�rurgique ArcelorMittal d�El Hadjar et des engrais phosphat�s de la soci�t� des fertilisants d�Alg�rie Fertial, les gestionnaires croisent les doigts. A ce niveau, on suit avec attention et inqui�tude les n�gociations entre la direction g�n�rale de la SNTF et les syndicalistes repr�sentatifs des travailleurs du rail. Du c�t� du port d�Annaba, o� la majorit� des grues sont � l�arr�t, gestionnaires et salari�s de l�entreprise portuaire attendent avec impatience que prenne fin le mouvement de gr�ve, synonyme de remise en marche des locomotives et des wagons de la SNTF sans lesquels le trafic sur les quais de cette importante infrastructure portuaire est fortement r�duit. Autre partie �galement concern�e par cet arr�t de travail : la Soci�t� des mines de phosphates (Somiphos) de Djebel El Onk (T�bessa). En effet, durant ces derni�res quarante-huit heures, pas une seule rame de wagons de phosphate brut n�a �t� r�ceptionn�e pour �tre export�e vers diff�rentes destinations. Cette m�me mati�re premi�re est indispensable pour la production des engrais phosphat�s et autres produits p�trochimiques. Or, le stock de s�curit� pr�vu par Fertial pour plusieurs jours a �t� entam�. Et pour peu que la gr�ve se poursuive, la menace d�une rupture de stock entra�nera syst�matiquement l�arr�t de la production avec ce que cela sous-entend comme pr�judice financier. Ce mouvement de gr�ve repr�sente aussi un risque certain � la veille de la campagne des labours-semailles. Et pour cause, les engrais phosphat�s utilis�s au titre de fertilisants des terres agricoles sont transport�s par voie ferroviaire vers les diff�rents centres de stockage et de distribution des intrants agricoles relevant des offices et coop�ratives de soutien de ce secteur.
A. Bouacha

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