Actualit�s : LES INVESTISSEMENTS PUBLICS ATTEIGNENT LEUR PLAFOND, SELON LE FMI
Le secteur priv� doit prendre le relais


Le secteur priv� national doit prendre le relais des investissements publics qui atteignent leur plafond, selon le FMI qui appelle � la vigilance quant aux risques d�effondrement des prix p�troliers et de pressions inflationnistes.
Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - En cl�ture d�une mission men�e du 23 au 25 octobre derniers � Alger, une mission du Fonds mon�taire national (FMI), men�e par le chef de division du d�partement Moyen Orient � Asie centrale, Jo�l Toujas-Bernat� a anim� hier une conf�rence de presse. Certes, la mission constate que la situation �conomique du pays en 2011 reste �solide�, avec notamment une croissance hors hydrocarbures �robuste�, pr�vue � 5% et tir�e par le programme d�investissements publics (PIP), et malgr� la baisse de l�activit� p�troli�re, une croissance globale de l�ordre de 2,5%. De m�me, l�inflation reste globalement mod�r�e � 4%, malgr� les fluctuations des prix des aliments frais. Jo�l Toujas-Bernat� constate que des pressions inflationnistes tr�s fortes ne se sont pas manifest�es suite aux augmentations de salaires et d�autant que les d�p�ts bancaires des �pargnants ont augment�. En outre, la mission du FMI note l�am�lioration du solde courant de la balance des paiements, gr�ce � l�augmentation des recettes p�troli�res, avec un exc�dent � 9% du PIB et des niveaux confortables de r�serves de change. Toutefois, la mission du FMI rel�ve que la position budg�taire sera d�ficitaire en 2011 en raison de l�augmentation des d�penses budg�taires de 34% et un d�ficit devant atteindre 5% du PIB. De m�me que si son taux global reste �stable�, aux alentours de 10%, le ch�mage reste n�anmoins �lev� pour les jeunes (entre 21% et 22%) et pour les femmes (� 19%). Quant aux perspectives pour 2012, la mission observe une tendance similaire, avec une croissance hors hydrocarbures, tir�e par le PIP, � 5% environ, et une croissance globale � 3%. N�anmoins, Jo�l Toujas-Bernat� appelle la Banque d�Alg�rie � �tre �vigilante� quant aux pressions inflationnistes qui pourraient se manifester suite aux hausses des r�mun�rations dans la Fonction publique. Mais aussi d�appeler les autorit�s nationales � rationaliser les d�penses courantes, d�autant que les d�penses de fonctionnement qui rev�tent un caract�re d��incompressibles� et visent � r�pondre aux besoins sociaux et de �rattrapage� salarial, r�duisent n�anmoins la marge de man�uvre en mati�re d�investissements. Soit am�liorer la ma�trise et le ciblage des d�penses, y compris les salaires et les transferts sociaux, d�autant que le d�ficit budg�taire devait fluctuer entre 5 et 6% en 2012. Mais aussi le FMI de pr�venir quant aux risques d�effondrement des prix p�troliers, en raison du ralentissement possible de l��conomie mondiale qui pourrait se traduire par la fragilit� des �quilibres budg�taires de l�Alg�rie. La mission du FMI observe que �le PIP ne plus jouer un r�le dynamique �, d�autant qu�il atteint, selon Jo�l Toujas-Bernat�, son �plafond�. D�o� la n�cessit� de d�velopper �d�autres moteurs de croissance�, selon le FMI qui estime que le secteur priv� doit prendre le relais, jouer �un r�le plus dynamique et cr�ateur d�emplois�. En d�autres termes, l�instance internationale appelle l�Alg�rie � relever le �d�fi� de la diversification de l��conomie � m�me d��tre moins d�pendante des hydrocarbures, en d�veloppant l�investissement priv�. Soit �uvrer � am�liorer davantage le climat des affaires en Alg�rie dont la perception reste �assez peu favorable� et m�me si la mission du FMI a salu� les initiatives gouvernementales prises lors des r�centes rencontres tripartites en faveur de la PME et de l�am�lioration de de l�environnement de l�entreprise et qui refl�tent une �prise de conscience�. Comme il s�agit de poursuivre le processus de modernisation du syst�me financier et bancaire, notamment en mati�re d��valuation des risques et de lancement de nouveaux cr�dits. Dans cet ordre d�id�es, le repr�sentant du FMI trouve �normal� que la Banque d�Alg�rie maintienne les placements des r�serves de change en bons du Tr�sor am�ricain. Dans la mesure o� les fondamentaux �conomiques des Etats-unis restent solides et que les investisseurs �trangers aient gard� leurs titres du Tr�sor am�ricain dans leurs portefeuilles.
C. B.

RELANCE DU CR�DIT � LA CONSOMMATION
Le FMI ne voit pas d�inconv�nients si...
Le Fonds mon�taire international (FMI) ne voit pas d�inconv�nients � la relance du cr�dit � la consommation. Selon Jo�l Toujas-Bernat�, le FMI ne verrait pas d�obligation � maintenir la suspension actuelle de ce type de cr�dit qui permettrait d�am�liorer l�interm�diation bancaire et l��largissement de l�offre bancaire. A charge cependant que la centrale des risques pour les m�nages et sur laquelle travaille la Banque d�Alg�rie soit lanc�e, les �tudes relatives devant �tre finalis�es � la fin 2012, selon le repr�sentant du FMI.
C. B.

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