Actualit�s : ILS ONT UNANIMEMENT R�AFFIRM� LE DROIT � LA R�SISTANCE CONTRE LE COLONIALISME MAROCAIN
Le monde se mobilise pour la cause sahraouie


Repr�sentants officiels, participants et invit�s de marque, d�fenseurs des droits de l�homme et militants pour la libert� des peuples sont unanimes � dire qu�au-del� du droit et de la politique internationale, des r�solutions onusiennes et des positions officielles, il y a quelque chose de fondamental, voir d�indiscutable : �La libert� de tout �tre humain, de tout peuple de choisir sa destin�e.�
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - La deuxi�me Conf�rence internationale d�Alger sur �le droit des peuples � la r�sistance, le cas du peuple sahraoui� s�est ouverte hier � l�h�tel Dar Diaf de Bouchaoui, avec une large participation internationale. Pour le pr�sident de la R�publique sahraouie, Mohamed Abdelaziz, qui a ouvert la rencontre, �la communaut� internationale, qui s�est empress�e d�adopter des r�solutions prot�geant les civils dans plusieurs r�gions du monde est appel�e � avoir le m�me sens des responsabilit�s vis-�-vis des graves violations des droits humains commis par le Maroc, depuis son invasion et dont sont t�moins des ONG et institutions des droits de l�homme, y compris le Haut-Commissariat aux droits de l�homme de l�ONU�. Ainsi Mohamed Abdelaziz, qui n�a eu de cesse de r�p�ter que �la d�fense des droits de l�homme est un devoir pour tous et ne doit souffrir aucune s�lectivit� et aucun double standard�, souligne que �la r�sistance, y compris arm�e, est un droit l�gitime et l�gal, confirm� par le droit international �. De son c�t�, le secr�taire g�n�ral du Parti communiste libanais, Khaled Hadadah, a �t� cat�gorique : �Le Sahara occidental, qui assiste depuis des ann�es � la colonisation marocaine et la dilapidation internationale de ses richesses avec la connivence des rois et dirigeants arabes, ne doit plus s�adresser qu�aux populations �tant donn� que leurs r�gimes, surtout arabes, sont depuis longtemps morts.� C�est � cet effet que le SG du Parti communiste libanais ne voit comme seul droit demeurant au peuple sahraoui que celui de la r�sistance et la poursuite du combat avec le soutien international et la conscience populaire arabe. Julio Cesar, s�nateur mexicain a �t� plut�t ferme : �Le droit des peuples � leur autod�termination est indiscutable et la libert� n�est jamais accord�e par l�opprimeur, mais arrach�e par l�opprim�.� Enfin, John Robert, pr�sident de la section australienne de la commission internationale des juristes, dira qu�il a eu � recevoir la visite d�un ministre et d�une d�l�gation marocaine pour le convaincre d��pouser leur d�marche meurtri�re, chose, a-t-il clam� fi�rement que �j�ai cat�goriquement refus�e�. Et d�encha�ner : �Tout pays si�geant au Conseil de s�curit�, tout pays membre de l�ONU, voire toute personne qui ne lutte pas contre la colonisation est coupable de complicit�.� John Robert va plus loin en sugg�rant la n�cessit� de d�noncer � l�opinion internationale �les v�ritables criminels, ceux-l� qui spolient les richesses sahraouies � travers le soutien de l�occupation marocaine�.
M. M.

ROLAND WEYL � PROPOS DU CRIME DE LA COLONISATION :
�Le Maroc est dans la m�me d�marche qu�Isra�l�
C�est avec beaucoup d��motion que le 1er vice-pr�sident de l�Association internationale des juristes d�mocrates, Roland Weyl, a renouvel� sa joie d��tre en Alg�rie, pays o� il s�est rendu pour la premi�re fois il y a 60 ans, pour d�fendre dans les tribunaux du colonialisme fran�ais les r�volutionnaires et martyrs alg�riens.
Roland Weyl, qui est venu hier prendre part � la deuxi�me conf�rence international d�Alger sur le droit des peuples � la r�sistance, n�a pas m�ch� ses mots. Pour lui, l��tre humain en tant que tel ne peut faire l�objet d�un accord d��change commercial ou autre, tel que l�accord conclu entre le Maroc et l�Espagne, une fois que ce dernier pays eut quitt� le territoire sahraoui. �La pr�sence de l�Espagne en territoire sahraoui �tait d�abord ill�gitime donc celle du Maroc, apr�s passation de consignes, ne peut �tre consid�r�e que de la sorte. D�o� d�ailleurs, la non-l�galit� sur tous les plans de l�accord hispano- marocain. Les droits des peuples � leur disposition est du m�me ordre que ceux d�une personne humaine. Or depuis l�abolition de l�esclavage, les personnes humaines et les peuples ne sont plus des objets de propri�t� qui peuvent �tre transmis de l�un � l�autre�. C�est dans ce sillage que Roland Weyl, qui est �galement d�fenseur de la cause palestinienne, dira : �Le Maroc � travers son comportement s�inscrit dans la m�me d�marche isra�lienne�, pr�cisant au passage que comme l�entit� sioniste et la Palestine, le Maroc n�a aucun mandat international d�occupation du Sahara occidental. Enfin, et abordant le droit et les institutions internationales, Roland Weyl dira tout d�abord qu�il faut savoir que le droit dans toutes ses dimensions n�est que du papier. C�est pour cela, poursuit- t-il, qu�il faut en premier lieu mener un combat pour que ce droit soit bien �crit et lutter ensuite pour qu�il soit appliqu� et respect�. La preuve, conclut-il, est que l�ONU viole aujourd�hui ses propres lois, notamment la Charte de la paix.
M. M.

DENISE TRISCARI �VOQUE SES VISITES AUX CAMPS SAHRAOUIS :
�J�ai pu constater de visu la souffrance de ce peuple�
Pour Denise Triscari, adjointe des 13e et 14e arrondissements de Marseille, d�l�gu�e aux affaires sociales et aux solidarit�s, notamment membre du collectif de solidarit� avec le peuple sahraoui � Marseille, �les valeurs universelles doivent tout simplement s�appliquer sur le peuple sahraoui et que le Maroc puisse prendre conscience que cela fait d�j� des ann�es que ce m�me peuple vit dans des conditions d�plorables�. Interrog�e en marge de la rencontre, Denise Triscari dira � ce propos : �J�ai d�j� eu l�occasion de visiter � deux reprises les camps sahraouis, et j�ai pu constater de visu la souffrance de ce peuple. J�ai �t� personnellement tr�s touch�e de voir des gens qui ont perdu leurs enfants, leurs p�res � la d�faveur de crimes perp�tr�s par les Marocains. C�est pour cela, d�ailleurs, que je me suis d�cid�e de m�impliquer dans la lutte pour la libert� du peuple sahraoui.� Cette derni�re a fait savoir, par ailleurs, qu�en guise de solidarit�, son collectif proc�dera bient�t � l�installation d�une biblioth�que et d�une cr�che dans les camps sahraouis. La militante marseillaise ajoutera que son collectif qui a d�j� adress� en mars 2011 une lettre � Sarkozy et dans laquelle elle l�interpelle pour ne pas utiliser le droit de veto de la France pour bloquer le processus et garder une position neutre dans le pire des cas. �Que paix et justice soient rendues � ce peuple qui souffre d�j� depuis plusieurs ann�es�, a-t-elle enfin souhait�.
M. M.

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