Monde : ITALIE
Monti rappelle avoir �t� �le Saddam Hussein du business�


Face aux doutes exprim�s sur son ind�pendance � l��gard de l�Europe ou des grandes entreprises italiennes, le nouveau chef du gouvernement italien Mario Monti s�est d�fendu hier en rappelant avoir �t� compar� au �Saddam Hussein du business � lorsqu�il �tait commissaire europ�en.
�Permettez-moi de r�agir de fa�on tr�s claire et nette sur la question des conflits d�int�r�ts, des pouvoirs forts et d�autres expressions fantaisistes que je consid�re offensantes �, a d�clar� M. Monti devant la Chambre des d�put�s. �Des pouvoirs forts en Italie, je n�en connais pas� mais en revanche, �j�ai eu le privil�ge de voir presque tous les pouvoirs forts du monde durant mes fonctions de commissaire (europ�en) � la concurrence�, a-t-il soulign�. Et �ces pouvoirs forts s�en souviennent encore. Le jour o� j�interdis une fusion entre deux grands groupes am�ricains, bien que le pr�sident des Etats-Unis soit intervenu�, le journal The Economist�crivit que le monde des affaires am�ricain consid�rait Mario Monti comme �le Saddam Hussein du business�, a rappel� M. Monti, en r�f�rence au blocage de la fusion entre General Electric et Honeywell en 2001. �Vous comprendrez pourquoi nous sommes l�g�rement d�rang�s� par ces accusations �mais c�est � nous de prouver que vous avez tort�, a-t-il poursuivi. Le gouvernement de M. Monti fait face � des critiques sur son ind�pendance et sur de potentiels conflits d�int�r�ts alors que le ministre du D�veloppement �conomique, Corrado Passera, �tait patron de la banque Intesa Sanpaolo et que le ministre des Sports et du Tourisme, Piero Gnudi, a �t� pr�sident du groupe d��nergie Enel. Adoptant un ton offensif, M. Monti a par ailleurs demand� aux hommes politiques � ne pas dire �d�brancher la prise� du gouvernement, en r�f�rence � la capacit� du Parlement de faire chuter le gouvernement, une expression qui aurait notamment �t� utilis�e par Silvio Berlusconi. �Nous aurions des probl�mes d�identit� car nous ne nous consid�rons pas comme des appareils �lectriques et nous ne saurions pas si nous sommes un rasoir (ennuyeux, ndlr) ou un poumon artificiel (pour l��conomie italienne, ndlr)�, a-t-il plaisant�. Appelant les d�put�s � lui accorder une confiance �vigilante� et �non aveugle�, il leur a enfin demand� de tenir compte, s�ils lui retiraient un jour cette confiance, �des cons�quences sur la confiance des citoyens en vous�.

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