Monde : SOMALIE
La famine perd du terrain, la crise demeure tr�s aigu�


Les Nations unies ont r�trograd� hier trois r�gions du sud de la Somalie de l��tat de famine � celui d�urgence, une �volution positive accueillie avec prudence par les organisations humanitaires qui rappellent que 250 000 personnes sont encore menac�es de mort.
�Une aide humanitaire substantielle a att�nu� les cons�quences de d�ficits alimentaires extr�mes� dans les r�gions de Bay, Bakol et Bas Shabelle (sud), d�sormais class�es en �tat d��urgence�, selon un communiqu� du centre d�analyse pour la s�curit� alimentaire (FSNAU) de l�ONU. Mais pr�s de 250 000 personnes demeurent en danger de mort �imminente �, selon l�ONU : la r�gion du Moyen Shabelle, le corridor de d�plac�s d�Afgoye, � environ 30 km de Mogadiscio et les populations de d�plac�s de la capitale somalienne resteront confront�es � la famine au moins jusqu�� la fin de l�ann�e. D�but septembre, les Nations unies estimaient � 750 000 le nombre de Somaliens susceptibles de mourir de faim ou de maladies li�es � leur affaiblissement, d�ici la fin de l�ann�e. Les Nations unies d�clarent une r�gion en famine quand au moins 20% des foyers sont confront�s � une grave p�nurie alimentaire, 30% de la population y est en �tat de grave malnutrition et le taux de mortalit� quotidien est au moins de 2 sur 10 000 personnes. �Des dizaines de milliers de personnes sont mortes depuis avril�, rappelle le communiqu�, ajoutant que de nombreux autres d�c�s seront enregistr�s dans les mois � venir. �D�un point de vue g�n�ral, les donn�es en mati�re de s�curit� alimentaire demeurent actuellement les pires au monde et les plus mauvaises en Somalie depuis la famine de 1991- 1992�, ajoute le communiqu�. Plusieurs organisations humanitaires se sont f�licit�es hier de cette tendance positive mais ont insist� sur le caract�re encore dramatique de la situation. �Les enfants meurent toujours � un rythme alarmant en Somalie�, a rappel� Sonia Zambakides, responsable de la r�ponse d�urgence en Somalie pour l�ONG Save the Children. �L�aide que nous distribuons fait une diff�rence mais la crise est loin d��tre termin�e�, a-t-elle soulign�. Hormis Mogadiscio, les r�gions d�clar�es en �tat de famine sont sous le contr�le des insurg�s islamistes radicaux shebab qui ont jur� la perte du gouvernement de transition soutenu par la communaut� internationale. Les shebab ont abandonn� la plupart de leurs positions militaires dans la capitale somalienne d�but ao�t mais poursuivent depuis une tactique de harc�lement permanent des troupes gouvernementales et de leurs alli�es de l�Union africaine. Le risque �lev� d�attaques shebab � grenades, engins explosifs etc. � cumul� � la convoitise de troupes progouvernementales sur les stocks d�aide alimentaire, compliquent grandement la distribution de l�aide � Mogadiscio. Depuis un mois, les shebab sont �galement confront�s � une intervention militaire de leur voisin, le Kenya, dans le sud du pays. Les cons�quences de cette intervention militaire � d�placements de population, difficult�s d�acc�s � sont susceptibles d�enrayer les progr�s actuellement enregistr�s, a de son c�t� mis en garde l�ONG britannique Oxfam. �Nous devrions nous r�jouir de ce pas en avant, de ce nombre moins important de personnes susceptibles de mourir de faim. Mais au lieu de cela, nous craignons (de nous retrouver) deux pas en arri�re, avec encore plus de combats�, a expliqu� Senait Gebregziabher, responsable des programme d�Oxfam pour la Somalie. L�Afrique de l�Est a enregistr� une s�cheresse de grande ampleur cette ann�e, provoquant une tr�s grave crise humanitaire dont la Somalie a �t� l��picentre.

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