Burhan Ghalioun, qui dirige le Conseil national syrien, parle au nom de nombreux mouvements d�opposition � Bachar al- Assad. Universitaire � Paris et adversaire de longue date du r�gime syrien, Burhan Ghalioun a pris la t�te d�but octobre du Conseil national syrien (CNS), qui r�unit la quasitotalit� des courants de l�opposition. Extraits de ses r�centes d�clarations � la presse.
�... Il est certain que la population, sous la pression d�une r�pression terrifiante, est fatigu�e. Sans parler des morts, on estime � pr�s de 100 000 le nombre d�arrestations. Mais si le nombre de manifestants diminue, la d�termination du mouvement reste intacte et les d�fil�s continuent partout � un rythme quotidien... D�autres formes de contestation commencent aussi � se d�velopper, avec notamment des gr�ves. En m�me temps, les forces de r�pression sont aussi fatigu�es. L�essoufflement s�curitaire et politique d�un r�gime compl�tement d�l�gitim� devenu v�ritable force d�occupation peut intervenir et la machine s��crouler d�un seul coup...� A la question �combien de temps le r�gime de Bachar Al-Assad peut-il tenir ?� il r�pond : �Je ne le vois pas tenir au-del� de quelques mois. Il faut prendre en compte la d�gradation assez rapide de la situation �conomique du r�gime. On peut pr�voir un glissement vers la militarisation du conflit. Le d�blocage sera alors soit politique, soit militaire, avec un coup d�Etat ou une r�solution de l�ONU. Si l�arm�e se disloque, on entrera dans une guerre civile sans fin et on perdra de 200, 300 � 1 000 personnes par jour, avec la destruction de l�ensemble du pays, ce qui ferait de la Syrie un second Irak. Pour �chapper � leur destin, ceux qui sont au pouvoir sont pr�ts � mettre le feu � toute la r�gion pour appara�tre ensuite comme les seuls capables de l��teindre.�

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