Lors d�une conf�rence de presse organis�e en marge des travaux du Conseil mondial de l��nergie, anim�e par Pierre Gadonneix, pr�sident du Conseil mondial de l��nergie, et Noureddine Boutarfa, (pr�sident- directeur g�n�ral de Sonelgaz), en sa qualit� de pr�sident du Comit� alg�rien de l��nergie, la question des r�percussions du Printemps arabe sur le march� du gaz et du p�trole a �t� abord�e. La r�ponse du pr�sident du CME s�est voulue rassurante.
�Notre conviction au sein du CME c�est que les enjeux en mati�re �nerg�tique sont des enjeux de long terme, la variation du prix du p�trole, qui a accompagn� le Printemps arabe ne devrait pas perturber ces perspectives � long terme, donc �a ne change pas les objectifs. L��nergie n�est pas un produit comme les autres, il y a besoin de politique publique qui justement donne les signaux de long terme.� Concernant les recommandations en mati�re de l��nergie, Pierre Gadonneix estime que les conseils mondiaux de l��nergie qu�il pr�side et qui existent depuis 1923 ont beaucoup d�exp�rience et les points de vue de tous les pays du monde. �Il y a aujourd�hui une conviction qui est partag�e dans tous les pays du monde, � savoir que la politique �nerg�tique, et donc le secteur de l��nergie, a besoin de signaux de long terme et le march� � lui seul ne peut pas donner les signaux � long terme, il faut qu�il y ait des politiques �nerg�tiques. La journ�e � laquelle nous participons aujourd�hui voit la pr�sentation de la politique �nerg�tique alg�rienne mais tous les pays du monde ont pratiquement des politiques �nerg�tiques et le Conseil mondial de l��nergie a publi� la semaine derni�re un document qui pr�sente de fa�on synth�tique la politique �nerg�tique de certains pays et donne des indicateurs�, dit-il. Il pr�cisera que toutes les politiques �nerg�tiques dans le monde visent � r�pondre � trois types d�objectifs qui visent � favoriser la croissance, la s�curit� et l�approvisionnement, � assurer des mesures qui prot�gent l�environnement et permettre aux populations les plus d�munies l�acc�s � l��nergie. Il ajoutera : �On est dans un contexte o� il y a beaucoup d�incertitudes, qui durant les derni�res ann�es ont �t� � la fois des incertitudes qui sont des incidents ou des accidents. Il y a eu l�explosion de la plate-forme p�troli�re dans le golfe du Mexique, il y a plus de 18 mois, l�accident de Fukushima, l�incertitude qui r�sulte du Printemps arabe, donc il y a des volatilit�s dans les prix de l��nergie, mais aussi des incertitudes positives. Il y a eu de bonnes nouvelles l�ann�e derni�re avec le d�veloppement de technologies qu�on ne pensait pas possibles il y a trois ans, personne n�avait pens� que le gaz de schiste conna�trait un d�veloppement aussi important. Il y a de nouveaux d�veloppements dans le secteur p�trolier et donc il faut trouver des politiques �nerg�tiques qui r�pondent � ces pr�occupations de long terme tout en prenant en compte les incertitudes du pr�sent.� Concernant l�Alg�rie, pour l�intervenant, celleci est dans une situation tr�s favorable et poss�de des ressources naturelles disponibles bien connues et qu�elle d�veloppe avec des progr�s technologiques qui permettent de d�velopper d�autres gisements. Pour ce qui est des perspectives de d�veloppement des �nergies renouvelables, notamment dans le solaire, Pierre Gadonneix dira que �l�Alg�rie incarne tout � fait ce que vont �tre les politiques �nerg�tiques dans le monde, c'est-�dire tenir compte � court et moyen terme des r�serves possibles, disponibles : p�trole, gaz, et puis investir dans les �nergies de demain : les �nergies qui sont disponibles en quantit�s infinies sinon � tr�s long terme. Le solaire donne toutes les caract�ristiques d�un potentiel consid�rable�. A une question relative au projet Desertec, M. Boutarfa aura cette r�ponse claire et directe : �Desertec, c�est une id�e de long terme et les id�es de long terme se construisent pas � pas. Il n�y a pas de projets spontan�s, nous sommes en discussion avec la soci�t� Desertec pour la mise en place d�une convention, cette convention fixe des axes d��tudes communes pour voir comment on peut favoriser l��mergence du renouvelable. Nous sommes tr�s loin de la conception de Desertec comme �tant un projet commercial, ce n�est pas du tout l�objet. Desertec est un projet de promotion et de soutien au d�veloppement des �nergies renouvelables. Desertec ne dort pas, c�est comme tous les projets, comme toutes les id�es qui ont besoin d�un temps de maturation.�
A. B.

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