Monde : LA BELGIQUE �CHOUE � FORMER UN GOUVERNEMENT ET ENTRE EN ZONE DE REQUINS, DE MARCH�S, DE PR�DATEURS�
Bruxelles d�grad�e, br�lera-t-elle ?


De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Bruxelles, fleuron de la construction europ�enne, le nec plus ultra de l�UE, d�grad�e par les march�s, tombera- t-elle entre les mains des technocrates banquiers ?
Sans gouvernement depuis un an et demi � record du monde ! �, le sort du pays est, encore une fois, depuis hier incertain. Le formateur, le socialiste francophone Elio Dirupo, pressenti pour former l�ex�cutif a rendu le tablier. Il s�est rendu dans les Ardennes pour remettre sa d�mission au roi. Albert II, en convalescence, tient pour le moment la missive d�Elio en suspens. Combien de temps tiendra le souverain, le roi des Belges, l�ultime rempart avant l��vaporation du royaume. Pour autant, les march�s, sans �tats d��me, attaquent la proie et peuvent d�grader la note du pays qui abrite l�essentiel des institutions europ�ennes, celles de l�Otan et dont Bruxelles la capitale est le fleuron, le nec plus ultra de la construction europ�enne, de l�UE� Les n�gociateurs au nombre de six (socialistes, lib�raux et d�mocrates-chr�tiens du Nord, n�erlandophone, du Sud, francophone) ont �chou� � trouver un accord sur le budget. Le VLD et le MR, droites de Flandre, de Wallonie et de Bruxelles veulent d�tricoter la s�curit� sociale, le syst�me de sant� et grignoter sur les allocations de ch�mage pour, selon eux, �relancer la machine �conomique et encourager l�emploi�. Les socialistes et les centristes-chr�tiens ne veulent pas que le remboursement de la dette et le poids de la crise soient support�s par les d�j� d�favoris�s. Ils pr�conisent de lever plus d'imp�ts l� o� l�argent se trouve (grosses fortunes et couches sup�rieures), faire des �conomies d��nergie, taxer le nucl�aire, les transactions financi�res� Autour du formateur, un classique gauche-droite a donc tourn� au vinaigre son fond de crise �conomique, de mont�e de l�extr�me-droite, notamment en Flandre, et de repli identitaire. Les lib�raux sentent, sans doute, le vent tourner en Europe en faveur du d�mant�lement de l�Etat providence, des privatisations, de la remise en cause des services publics et de l�allongement de la p�riode active mettant la pression pour obtenir un maximum et r�duire presque � n�ant le syst�me de protection belge. Le socialiste francophone Di Rupo, fils d�immigr�s siciliens, � la fibre sociale av�r�e et � l��coute des ch�meurs, des indign�s, de la rue, n�a pas voulu aller au-del� du compromis belge raisonnable. Il a remis le sort de la nation entre les mains du roi. Pour la troisi�me fois en une ann�e. Hier, � Bruxelles, l�inqui�tude �tait grande de voir Bruxelles, apr�s Ath�nes, apr�s Rome, tomber entre les mains des banquiers, d�guis�s sous le vocable de technocrates.
A. M.

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