Actualit�s : LE RCD COMMENTE LES D�BATS PARLEMENTAIRES ACTUELS
�Une partition r�gl�e d�avance�


Comme toujours, d�un ton affranchi, le Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD) pose un regard lucide sur l�actualit� parlementaire, marqu�e par des validations exp�ditives de projets de loi pr�sent�s comme les substrats juridiques des r�formes politiques promises. Le parti, convaincu que le pouvoir, simulant des r�formes, travaille en v�rit� � gagner du temps, d�nonce un d�bat parlementaire simul� dans �une partition r�gl�e d�avance�.
Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir)- Incontestablement, la sortie du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie apporte l��claircie n�cessaire dans un d�bat parlementaire, et donc politique drap�, volontairement ou par inconsistance des intervenants, d�un brouillard �pais. Le RCD note au pr�alable �une partition des r�les entre un ex�cutif contraint � proposer des r�formes politiques, des ��lus� de la majorit� instruits pour en r�duire la port�e et des parlementaires z�l�s qu�mandant - une premi�re dans les annales d�un pouvoir l�gislatif dans le monde - l�intervention du chef de l�Etat pour l�gif�rer par ordonnance�. Ce d�cor, ainsi plant�, avait grand besoin d��tre mis en saillie, car, plus que toute autre affirmation, il renseigne sur les v�ritables intentions de ceux qui ferraillent � sevrer le pays du changement auquel le peuple aspire. S�il �tait besoin encore de preuves par la statistique, le parti de Sa�d Sadi est all� en chercher les plus �loquentes. �Garder en l��tat un code de la famille archa�que et d�plorer la faible visibilit� de la femme dans la sph�re politique rel�ve du cynisme. L�instauration d�un quota de 30% de femmes dans les listes de candidatures aux �lections contraste avec leur pourcentage dans les centres de d�cision de l�Etat : 7,89 % pour les ministres, 2,08% pour les walis, 2,05% pour les chefs de da�ra, 2,7% pour les recteurs d�universit� � La m�me incoh�rence, sinon le m�me contraste est relev� s�agissant de la loi sur les partis politiques. Une loi qui non seulement autorise mais encore renforce l�immixtion de l�administration dans les affaires internes des partis. �Annoncer une r�forme sur la loi r�gissant les partis et doper des groupes notoirement connus comme d�bris des service sp�ciaux confirme la volont� de maintenir l�opacit� et la corruption comme mode dominant dans la conception de la vie politique.� Sans se d�partir de la lucidit� caract�risant ses commentaires et analyses politiques, le RCD d�cortique le projet de loi organique relative � l�information, mettant en exergue les penchants liberticides av�r�s de ses concepteurs. �Plus fondamentalement, l��tude approfondie du code de l�information souligne la d�termination du syst�me � �liminer la citoyennet� dans le traitement et la gestion des affaires publiques�, note-t-il, ajoutant que �le RCD, qui a de tout temps milit� pour l�instauration d�un code de l�information qui garantisse la cr�dibilit� de l�information, d�p�nalise le d�lit de presse et prot�ge le journaliste dans l�exercice de ses fonctions, condamne le statu quo, voire la r�gression auxquels tendent les quelques am�nagements propos�s dans cet avant-projet de loi�. Le Rassemblement pour la culture et la d�mocratie souligne � juste titre que les r�gles �thiques universellement admises suffisent � baliser l�exercice du m�tier, et donc nul besoin de tout le chapelet de restrictions et d�interdits contenus dans le texte. �Les r�gles universelles r�gissant les m�dias en d�mocratie sont connues : proscrire l�apologie de la violence et les discriminations ethniques, sexistes, raciales ou religieuses, assurer le droit de r�ponse et prot�ger la vie priv�e des personnes sont des normes qui suffisent � baliser un exercice efficient et �quilibr� de l�information.� Le RCD ne reste par ailleurs pas sans rappeler �la pollution de la sc�ne m�diatique par l�encouragement des titres exer�ant � la limite de la d�linquance, r�ceptacles de la publicit� institutionnelle, toujours sous monopole, est reconduite au d�triment du segment le plus sain du monde de la presse�. Le parti ne manque pas aussi de relever les ambigu�t�s du code soumis � d�bat relativement � l�ouverture de l�audiovisuel. Pour le RCD, la sentence est sans appel : le pouvoir est incapable d��volution. �Les r�formes politiques et sociales ne peuvent venir d�institutions issues des fraudes �lectorales.� S�agissant des scrutins � venir, le parti rappelle sa demande d�une surveillance internationale, massive et qualifi�e.
S. A. I.

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