Actualit�s : � PARTIR DE S�TIF
Belkhadem persiste et signe


�Je demande pardon � la population de S�tif. Le FLN a certes commis une erreur monumentale et nous en sommes conscients. Mais cela ne se reproduira plus � l�avenir.� C�est ce qu�a d�clar� Abdelaziz Belkhadem, secr�taire g�n�ral du FLN, faisant allusion � l��lection, dans la circonscription de S�tif, de Salah Goudjil, le coordinateur national du Mouvement des redresseurs du FLN, aux derni�res l�gislatives, alors qu�il n�a pas mis les pieds dans cette wilaya depuis des lustres et demeure le parfait inconnu jusqu�� ce jour � S�tif.
Des propos que Abdelaziz Belkhadem a prononc�, hier � S�tif, lors de l�ouverture du regroupement local des cadres et militants du FLN, organis� par la mouhafadha de S�tif et abrit� par la salle de conf�rences de la maison de la culture. Lors de son allocution, le secr�taire g�n�ral du FLN a tenu � r�pondre aux nombreuses accusations port�es contre son parti sur la question des r�formes politiques initi�es par le pr�sident de la R�publique. �Certaines voix se sont �lev�es ces derniers jours pour accuser ouvertement le FLN d�avoir vid� les r�formes politiques de leur contenu. Ces gens ont d� oublier que c�est le FLN qui a, depuis longtemps, demand� et exig� ces r�formes politiques, notamment de la Constitution, qui, selon nous, a besoin d��tre revue et corrig�e. A cet effet, nous avons demand� une r�forme approfondie de la Constitution, et avons d�j� mis en place un groupe de travail qui aura pour mission de pr�senter des propositions sur ce qui doit �tre chang� dans la Constitution�, a-t- il d�clar�. Abordant la nouvelle loi �lectorale, le chef de file du FLN a affirm� que son parti �tait favorable au changement du mode de scrutin actuel surtout pour les �lections municipales. Le mode de scrutin actuel doit �tre revu et corrig� notamment pour les �lections locales, car il a �t� la source de nombreux blocages dans certaines assembl�es communales. A cet effet, nous proposons que la pr�f�rence soit donn�e au parti ayant obtenu le plus grand nombre de voix. Nous voulons que la gestion des APC soit du ressort des �lus d�un m�me parti, le parti majoritaire, et ce pour la bonne marche de l�assembl�e populaire. Et ce sera � cette assembl�e �lue de rendre des comptes�, dira t-il. Toujours dans le m�me contexte de la r�forme de la loi �lectorale, Belkhadem s�est dit favorable � la cr�ation d�un Haut- Comit� des �lections, compos� de repr�sentants des diff�rentes formations politiques, et qui aura pour mission de contr�ler les �lections, en plus de la mise en place au niveau national et local d�une commission de contr�le compos�e uniquement de magistrats, et ce, pour �viter tout acte ou op�ration de fraude pendant les �lections. Pour ce qui est de la nouvelle loi relative aux partis politiques, Belkhadem a d�clar� que son parti a �t� accus� � tort d�avoir �uvr� pour �viter toute cr�ation de nouvelles formations politiques. �Le FLN n�a jamais eu peur par le pass�, alors comment voulez- vous qu�il ait peur cette fois-ci des partis nouveau-n�s ?� Et � Belkhadem de faire un long retour en arri�re pour glorifier le FLN du temps du parti unique et de rappeler les nombreuses r�ussites sociales du pays (gratuit� de l�enseignement et de la sant�) r�alis�es gr�ce, selon lui, au parti unique qu��tait le FLN. Concernant l�interdiction du nomadisme politique et la d�mission des ministres d�sireux de se pr�senter aux �lections, Abdelaziz Belkhadem a tenu � affirmer : �Citez-moi un seul pays au monde o� un ministre ou un pr�sident de la R�publique doit d�missionner pour se pr�senter aux �lections ? Si on l�applique en Alg�rie, alors tous les ministres issus du FLN, du RND et du MSP devront d�missionner et le pays restera donc sans gouvernement, c�est inadmissible et �a n�a aucun sens, et c�est le m�me cas qui se pose pour le pr�sident de la R�publique. Doitil aussi d�missionner pour se pr�senter aux �lections avec tous les dangers que peut repr�senter cette vacance pour la nation. Je m�insurge notamment contre les kiosques politiques, ces personnes, qui ne repr�sentent qu�elles-m�mes et ne poss�dent aucune base populaire, profitent des rendez-vous �lectoraux pour mettre leur cachet au service du plus offrant. C�est �a qu�on devrait combattre.� Ne laissant passer l�occasion pour fustiger le courant des redresseurs, le leader du FLN a, sur le ton de la plaisanterie, affirm� que son parti ne souffre d�aucune division ou opposition. �Le seul probl�me du FLN est qu�il est en trop-plein, donc ce sont de simples bousculades qui se d�roulent devant la porte de notre parti. Certaines personnes pensent qu�elles sont n�es uniquement pour la responsabilit�, donc l� elles se bousculent juste pour d�crocher un poste de responsabilit�. Mais elles doivent savoir que seuls les militants ont le droit de choisir et si les militants refusent, ces personnes doivent �tre respectueuses et dignes et se taire d�finitivement. Car les insultes et les coups port�s dans le dos sont les armes des faibles. On ne doit pas oublier que la politique est une moral�, affirmera-t-il. Pour clore son allocution, M. Belkhadem a tenu � exhorter ses cadres et militants � se pr�parer s�rieusement pour les prochaines �ch�ances �lectorales, pour, selon lui, d�montrer � tout le monde que le FLN est la premi�re force politique en Alg�rie.
Imed Sellami

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