Actualit�s : JOURN�ES AUR�SIENNES DE M�DECINE Le cancer en nette progression
L�association universitaire des rencontres et d��changes en sant� Aur�sant� a organis�, les 3 et 4 d�cembre, les deuxi�mes journ�es aur�siennes de m�decine avec pour th�me �Le cancer en Alg�rie : r�alit�s et perspectives�.
Comme l�a soulign� le professeur Rabah A�t-Hamouda, pr�sident de
l�association, � l�ouverture des travaux, le choix du th�me n�est pas
fortuit, car morbidit�, co�t et interdisciplinarit� obligent. Cette
pathologie est devenue un imp�ratif de rencontres et de d�bats entre les
sp�cialistes et les g�n�ralistes de par leur statut de cheville ouvri�re
du syst�me de sant� et en droit d��tre inform�s de la r�alit� de ce
fl�au. Il rendra hommage aux professeurs Djillali Larbaoui,Youcef Oukaci
et Amar Benabderrahhim, que l�universit� et la sant� publique viennent
de perdre. Sous la pr�sidence d�honneur des professeurs Ahmed Bendib,
Abdelmadjid Bouguermouh et Rose-Marie Hamladji, les conf�renciers se
sont succ�d� pour d�tailler l��pid�miologie et l�organisation des soins
du cancer, les facteurs de risque, la radioth�rapie, le cancer du sein,
l�onco-h�matologie, l�onco-p�diatrie, le cancer du col de l�ut�rus et
les soins palliatifs. Ce qu�il faut retenir de ces journ�es, ce sont les
arguments avanc�s par les intervenants pour la mise en place urgente
d�un plan national de lutte contre le cancer. L�Etat, dit-on, doit �tre
� l��coute de tous les canc�reux par la cr�ation d�un �tat-major qui
sera l�organe de gestion, d�ex�cution et d��valuation (interne) de ce
plan de lutte contre le cancer. Il s�agit d�un instrument de ma�trise de
la prise en charge du malade qui reste complexe. Chaque malade a sa
propre pathologie qui n�cessite plusieurs intervenants, du m�decin
g�n�raliste au sp�cialiste en passant par les exigences du diagnostic�
jusqu�� l�intervention chirurgicale dans beaucoup de cas et, bien s�r,
la chimioth�rapie, la radioth�rapie et le traitement. L��volution du
cancer dans la wilaya de Batna, depuis son institution en 1995, montre
une nette progression de la maladie. En quatorze ann�es de surveillance
�pid�miologique, le cancer a pratiquement doubl�, passant de 500 � 1 000
cas par an. Chez les femmes, le cancer du sein s�vit, suivi de celui de
la thyro�de. Il pr�domine chez les femmes de moins de quarante-cinq ans.
On retrouve le carcinome canalaire infiltrant dans 84% des cas. Le
cancer de la thyro�de est en augmentation ces derni�res ann�es. On a
not� les deux tiers des cas en r�gion montagneuse (Arris, Theniet-El-Abed,
Timgad). Chez l�homme, le cancer du poumon pr�domine, mais les cancers
digestifs tendent � le supplanter suivi de ceux de la prostate et de la
vessie. L��volution des incidences des cancers digestifs est ascendante
pour les deux sexes avec pr�dominance du cancer colorectal. De m�me chez
les femmes, le colorectal est talonn� par le cancer des voies biliaires.
L��volution de l�incidence du cancer bronchopulmonaire est ascendante
durant les quatorze ann�es de suivi. Elle �tait de 5 pour 100 000
habitants en 1995, pour passer � 11,2 pour 100 000 habitants en 2008. La
pr�dominance est masculine � 89%. La branche d��ge la plus touch�e est
celle de 60 � 70 ans. Le cancer de la prostate occupe le second rang
apr�s celui des poumons avec un taux de 7,6 pour 100 000 habitants.
L��ge moyen est de plus de 73 ans. Notons que cette augmentation des cas
durant la p�riode 1995- 2008 s�explique par l�ouverture de nouvelles
structures sp�cialis�es et l�arriv�e de sp�cialistes (urologie,
h�matologie, oncologie�) et aussi par l�am�lioration des plateaux
techniques de diagnostic chez les priv�s et aussi la prise de conscience
des malades qui n�h�sitent plus � aller vers des bilans approfondis.
Tous les espoirs reposent sur l�ouverture prochaine du nouveau centre
anticancer (CAC) de Batna, o� l�ancienne �quipe du service oncologie a
men� jusque-l� un travail de titan, qui sera dot� de grands moyens en
plus de l�apport de sp�cialistes.
Houadef Mohamed
Extension du centre anticanc�reux de Batna
Le CAC de Batna, qui est situ� dans la partie sud-est de la ville de
Batna, � proximit� du Mus�e du moudjahid, occupe une superficie de 9 ha.
C�est un centre � vocation r�gionale qui accueillera les malades des
wilayas de Khenchela, T�bessa, Biskra, Oued Souf et Batna. Son plateau
riche et vari� permettra la prise en charge rapide pour r�duire le taux
de morbidit� et d�ouvrir son champ d�action � la pr�vention et au
d�pistage. A titre d�exemple, le service d�oncologie, qui ne dispose que
de 14 lits actuellement au sanatorium, aura une capacit� d�accueil de 73
lits techniques (soit 100 lits organis�s). La capacit� de traitement
minimum sera de 90 malades par jour. De plus, l�installation au niveau
de ce service de fauteuils pour traitement (chimioth�rapie) permettra le
passage d�un nombre plus important de malades par s�ance, ce qui r�duira
la pr�sence des malades au niveau des services pour hospitalisation. En
plus de cette capacit� d�accueil du service d�oncologie, le service
d�h�matologie (42 lits techniques, 50 lits organis�s), celui de
l�hospitalisation chirurgicale (38 lits techniques, 46 organis�s),
l�unit� d�anesth�sie- r�animation et soins intensifs (20 lits) et le
service de curieth�rapie (12 lits), le service d�hospitalisation lourde
(20 lits), le nouveau CAC aura une capacit� d�accueil de 240 lits. Le
plateau technique se compose du service de radioth�rapie externe avec
trois acc�l�rateurs lin�aires de particules et deux scanners, le service
de curieth�rapie, le service de m�decine nucl�aire, le service
d�imagerie et le bloc op�ratoire avec trois salles d�op�ration. Ce
centre, compos� d�un ensemble hospitalier et d�annexes, a �t� con�u
selon un dispositif pavillonnaire qui s�articule autour d�un noyau
central, le centre didactique, � partir duquel des passerelles m�nent
vers les blocs des activit�s m�dicales et chirurgicales. Il sera pris en
charge par 544 cadres dont 42 en personnel m�dical sp�cialis�, 35 en
personnel m�dical, 266 en param�dical et 201 en personnel administratif,
technique et de service.
H. M.
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