Sports : FOOTBALL
PREMIERS �L�MENTS DE R�PONSE � L��CHEC CONSOMM� PAR NOS OLYMPIQUES AU MAROC
A�t-Djoudi l�ve le voile�


Les masques tombent. Du moins, l��cheveau commence � �tre d�m�l� concernant les raisons ayant pr�sid� � l��limination de nos Olympiques lors du tournoi africain disput� au Maroc.
Les d�clarations des principaux acteurs de cette triste exp�dition l�vent le voile sur des v�rit�s que beaucoup semblent occulter, attribuant l��chec aux seuls joueurs et au staff technique national conduit par A�t-Djoudi. Ce dernier a, dans un entretien � la Cha�ne II, mis en �vidence le r�le n�faste des visites �inopin�es� du s�lectionneur des Verts, le Bosnien Vahid Halilhodzic. �Je pense que la pr�sence de M. Halilhodzic au Maroc a eu un impact n�gatif sur mon groupe. Mes joueurs, qui sont tr�s jeunes, �taient en quelque sorte intimid�s par sa pr�sence. Ils voulaient pour la plupart lui prouver qu�ils m�ritaient leur place en �quipe A. De ce fait, ils �taient d�concentr�s. Ils avaient oubli� pourquoi ils �taient l�, a-t-il estim�. Mieux, le d�sormais exentra�neur de l�EN U23 semble regretter cette intrusion intervenue � un moment o� l��quipe avait ficel� tous les aspects de sa pr�paration en vue du tournoi pr�olympique du Maroc. �J�aurais aim� que le s�lectionneur national soit pr�sent avec nous pendant la pr�paration et depuis le d�but des �liminatoires, parce que si c��tait le cas, mes joueurs l�auraient adopt� et se seraient habitu�s � sa pr�sence�, a confi� Azzedine A�t-Djoudi qui croit que son team a p�ch� par inexp�rience. Un tel propos a �t� rapport�, sous couvert de l�anonymat, par les m�dias sp�cialis�s � l�occasion du tournoi de l�Unaf qui a servi de pr�paration pour Aouedj et consorts. A�t-Djoudi n�avait pas, � l��poque, exprim� solennellement son d�saccord � propos de cette �ing�rence � � laquelle la FAF n�y a pas trouv� d�inconv�nient. Halilhodzic a m�me os� assister (diriger ?) � deux s�ances de travail technicotactique des prot�g�s de A�t- Djoudi. Cela s�est traduit par une d�faite inattendue face aux Saoudiens (1-3). Ce soirl�, personne n�avait pressenti le retour de flamme et des d�g�ts qu�une telle intrusion pouvait occasionner au sein du groupe. Un ensemble au sein duquel certains joueurs avaient mis� sur cette �preuve pr�olympique pour attirer les regards des recruteurs. La production de Bela�li, qui a �t� retenu bien qu�il soit revenu d�une blessure n�cessitant son passage sur le billard, et Sayoud, qui ne voulait plus honorer son contrat de pr�t avec Al-Isma�li, sont une preuve de cette cavalcade que A�t-Djoudi a cautionn�e en sacrifiant des joueurs dont le tort est d��tre �moins en forme� au moment de l��laboration de la liste des 21 joueurs pour le tournoi du Maroc, � l�exemple de Mesfar (ASK). Un choix que personne n�a os� d�noncer, comme la s�lection de Khelili (bless� depuis le tournoi de l�Unaf) n�a provoqu� aucune r�action.
Le poids des ing�rences
A�t-Djoudi met en cause, par ailleurs, le manque de coop�ration des clubs fournisseurs d�internationaux qui voyaient d�un mauvais �il la s�lection de leurs joueurs. Une situation induite par les blessures occasionn�es � ces footballeurs en herbe � chacun des stages organis�s � Sidi-Moussa. A titre d�exemple, le MCA et la JSK ont d� faire l�impasse, et pour longtemps, de leurs internationaux espoirs Daoud, Bedbouda (aujourd�hui au Mans), Amroune, Bensalem, Belkalem (toujours convalescent), Khelili et Ziti (aujourd�hui au CSC). Pendant ce temps, la FAF, qui restait � l��coute des besoins logistiques mais ne proposait aucune aide technique (faute d�une DEN ou d�une DTN), est rest�e muette, laissant A�t-Djoudi et ses collaborateurs se d�battre (et battre) devant les probl�mes li�s � la gestion du personnel. Ce n�est que sur place, au Maroc (lors du tournoi de l�Unaf puis le championnat d�Afrique), que l�aide psychologique a surgi sous forme d�un �harc�lement � quasi constant de la part et du pr�sident de la F�d�ration, du s�lectionneur bosnien des Verts et de son pr�parateur physique (Cyril Moine). Une pr�sence de Coach Vahid qui fera dire � A�t-Djoudi que �lors des deux premiers matchs (c�est-�-dire avant la venue d�Halilhodzic, ndlr), on �tait excellents. Ce n�est pas moi qui le dit, mais ce sont tous les techniciens qui ont suivi ce tournoi�. Lors de la derni�re rencontre du premier tour face au Nigeria � Marrakech, une personne dont l�identit� n�a pas �t� divulgu�e, �tait pass�e dans le vestiaire alg�rien pour annoncer aux joueurs et � leur staff que le Maroc �tait men� par le S�n�gal. Une information autour de laquelle des zones d�ombre avaient �t� entretenues par une certaine presse. L�orage pass�, des voix sont venues confirmer que ledit VIP n��tait autre que le pr�sident de la FAF, Mohamed Raouraoua. A�t-Djoudi est cat�gorique. �C��tait le pr�sident Mohamed Raouraoua. Il �tait venu nous dire que le r�sultat de l�autre match entre le S�n�gal et le Maroc ne nous arrangeait pas et qu�il fallait gagner ce match, sinon nous serons �limin�s. Je ne pense pas que les intentions du pr�sident �taient autres que de nous encourager et nous mettre au courant du r�sultat de l�autre match.� Un t�moignage corrobor� par les d�clarations d�Amir Sayoud � la Cha�ne I, vendredi matin. �Il (M. Raouraoua, ndlr) est venu nous dire que le r�sultat de l�autre match ne nous permet pas d�esp�rer une qualification au tour suivant�, a-t-il notamment dit et d�expliquer que les choix d�A�t-Djoudi ne sont pas �� remettre en cause�. �Il a choisi de me sortir, et je n�ai rien � redire. Ses choix, il les a fait dans l�int�r�t de l��quipe. Cela pouvait marcher. Malheureusement, �a n�a pas �t� le cas�, a-t-il encore affirm�. Une pr�cision : quand le pr�sident de la FAF �tait pass� dans le vestiaire, l�EN menait (1-0) sur un but de Boudjenah. L�Alg�rie avait, en somme, pris option pour la demi-finale. Il fallait juste conserver cet ascendant pour finir en beaut�. Ce qui nous am�ne � penser que le rappel de Raouraoua a �d�truit� le groupe au lieu de le sensibiliser sur la n�cessit� de chercher la victoire co�te que co�te face au Nigeria. Une interrogation, pour conclure : Raouraoua a-t-il le droit de s�introduire dans le vestiaire � la mi-temps, lui qui d�non�ait l�intrusion des pr�sidents des clubs sur le banc des rempla�ants estimant que leur �place� est dans les tribunes que dans le vestiaire ou la main courante ?
M. B.

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