Monde : Les islamistes, force montante au Y�men

Sous la banni�re du parti Al-Islah, les islamistes se pr�parent � un r�le pr�pond�rant dans le Y�men de l�apr�s Ali Abdallah Saleh tout en affirmant ne pas chercher � �islamiser� la soci�t�.
Principal parti d�opposition, Al-Islah (la r�forme), � forte composante tribale, regroupe sous sa banni�re les Fr�res musulmans et des salafistes, qui se font concurrence dans d�autres pays touch�s par le �Printemps arabe�. Parmi ses membres se c�toient Tawakkol Karman, co-laur�ate du prix Nobel de la paix 2011, cheikh Abdel Majid Zendani, soup�onn� par Washington de soutenir le terrorisme, ou l�influent homme d�affaires et chef tribal, cheikh Hamid al- Ahmar. �Notre parti n�adopte pas le slogan �l�islam est la solution�, car la question de l�islam et de l�Etat ne pose pas de probl�me au Y�men, un pays musulman et homog�ne�, explique � l�AFP Mohamed Qahtan, chef du d�partement politique d�Al-Islah. �Nos priorit�s sont la lutte contre la pauvret�, la stabilit� et l��dification d�un Etat� au Y�men, un des pays arabes les plus pauvres. Le parti est issu de la branche y�m�nite des Fr�res musulmans, fond�e en 1968 par des �tudiants de retour d�Egype. Cr�� en 1990, Al-Islah �tait un fervent d�fenseur du chef de l�Etat, au pouvoir depuis 33 ans, avant de basculer dans l�opposition en 1995. Son chef, l�influent dignitaire tribal cheikh Abdallah al-Ahmar, �tait le pr�sident du Parlement, et les tribus qui y sont affili�es avaient particip� aux c�t�s des troupes gouvernementales � la guerre contre les s�cessionnistes sudistes en 1994. Ses partisans contr�lent des postes sensibles dans l�administration, notamment le secteur de l��ducation et les institutions militaires. Al-Islah a jou� un r�le de premier plan dans le soul�vement contre le pr�sident Saleh, qui a abouti � la signature par ce dernier le 23 novembre d�un accord pour la transition pacifique. �Al-Islah sera la principale force� dans le Y�men de l�apr�s Ali Abdallah Saleh, estime l�analyste Far�s al- Saqqaf, directeur du centre des �tudes pour l�avenir � Sanaa. Selon lui, le parti du pr�sident, le Congr�s populaire g�n�ral (CPG), �va perdre de l�influence au profit d�Al-Islah, qui va acc�der au pouvoir� � la faveur des �lections l�gislatives pr�vues dans l�accord de transfert du pouvoir. Al-Islah fait partie du gouvernement d�entente nationale qui a pris ses fonctions samedi pour g�rer la transition au Y�men o� l�arm�e est divis�e, Al-Qa�da bien implant�e et l��conomie au bord de l�effondrement apr�s plus de 10 mois de contestation contre le pr�sident Saleh. L�opposition et le CPG se partagent � �galit� les portefeuilles dans ce gouvernement. Interrog� sur la lutte contre le terrorisme, dont le pr�sident Saleh s��tait fait le champion pour gagner les faveurs de l�Occident, notamment des Etats-Unis, M. Qahtan a assur� que cette lutte �doit se poursuivre, mais sur la base d�un v�ritable partenariat et non comme le faisait Saleh, qui r�clamait d��tre pay� pour agir�. Quant � la pr�sence de salafistes au sein de son mouvement, il souligne que �nous sommes un parti ouvert, et la diversit� des opinions est un ph�nom�ne sain�. Mais il assure qu�Al-Islah n�a pas l�intention de gouverner seul le Y�men, et ajoute que son alliance avec les autres partis de l�opposition parlementaire, avec lesquels il forme le �Forum commun�, se poursuivra. Ce Forum regroupe en particulier le Parti socialiste y�m�nite, qui �tait au pouvoir dans l�ex-Y�men du sud, ainsi que des partis nass�riens et le parti al-Haq repr�sentant la minorit� za�dite chiite. De son c�t�, Mohamed al-Sabri, un dirigeant du parti nass�rien, assure qu�il y a un accord avec Al-Islah �sur les priorit�s�, ajoutant qu�une �alliance nationale est n�cessaire face � l��normit� de la t�che qui nous attend�.

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