Actualit�s : � BRUXELLES, LA FRANCE ET LA TURQUIE REFONT LA BATAILLE D�ALGER
Les anc�tres redoublent de f�rocit�


De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Ankara attend patiemment � la porte de l�Europe et Bruxelles, en crise, ne peut donner que ce qu�elle a, pas grand-chose en d�finitive. Entre-temps, les anc�tres redoublent de f�rocit� comme l�a si bien dit Kateb Yacine. Cette fois, les Europ�ens et les Turcs relivrent la bataille d�Alger�La Turquie, en perp�tuelles n�gociations d�adh�sion avec l�Union europ�enne, tra�ne, pourtant, la patte pour acc�l�rer les discussions avec Bruxelles.
Ankara, pas tr�s rassur� sur l�avenir en commun des 27, encore moins sur celui des 17 de la zone euro, se satisfait, pour l�instant, pleinement de sa posture. Aux confluents des Orients et des Occidents, mod�le de d�mocratie � la musulmane pour les Arabes, les Persans et les Asiatiques qui croient en Mohamed, passage presque oblig� concernant le r�glement � ou pas � de la question palestinienne, les Turcs ne font plus aujourd�hui figure de� t�te de Turcs pour les Europ�ens. Ces derniers, englu�s dans la crise, ne savent plus quoi faire, ni comment, ni avec qui. Au sein de la zone euro, trop de cancres (Espagnols, Grecs, une moiti� des Fran�ais, Italiens, Irlandais, Portugais) ne sont pas � la hauteur des exigences de rigueur, de comptes bien tenus et de croissance voulus par l�Allemagne, les banques et les march�s. Plus longuement, dans l�UE des �27� comme on dit, des mauvais �l�ves, donc mauvais candidats � la monnaie unique, polluent l�ambiance, qui croit, s�rieusement, qu�en l�Etat actuel de leurs �conomies, les Roumains, les Bulgares sont aptes � rejoindre la famille de l�Union ? La Pologne, souvent cit�e comme le bon exemple des Ex-R�publiques de l�Est devenues celles de l�Ouest, n�est pas en mieux de sa trajectoire. Varsovie ne sait pas vraiment o� se situe son Occident, son Ouest. Est-ce Bruxelles, le Vieux-Continent ou Londres qui n�a d�yeux que pour l�Am�rique. Cela d�ailleurs importe peu pour la Pologne. L�UE n�a plus rien � donner et la Pologne rien � esp�rer. L�un dans l�autre, la Turquie n�a pas grand int�r�t, pr�sentement, � rejoindre l�UE, ce navire qui tangue, ce radeau de la m�duse, cette �gal�re � comme le reprochait un personnage de Moli�re � propos de son fils pris par les pirates dans �Alger�, alors sous ob�dience ottomane, forc�ment turque. Ironie de l�histoire, s�ouvre, aujourd�hui en France, une autre bataille d�Alger entre les Turcs et les Fran�ais. Ces derniers, en palabres avanc�s pour criminaliser le g�nocide arm�nien commis, selon eux, par la jeune r�publique post-ottomane et les Turcs, leur reprochaient, entre autres, de m�diatiser les forfaitures historiques des autres et taire leurs crimes, leurs exactions et leurs g�nocides. Quel meilleur exemple � plaquer � la face de la France que celui du passage de la coloniale en Alg�rie, �en Alger� comme le faisait dire Moli�re � son personnage. Ce que ne se privent pas de faire les Turcs. Pour autant, la bataille d�Alger ne r�gle aucun probl�me des uns et des autres. L�euro est en crise et la Turquie attend � la porte de l�Europe. C�est mieux que la Gr�ce. M�enfin !�
A. M.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable