Monde : GUIN�E-BISSAU
L'�tat-major de l'arm�e attaqu�


Le si�ge de l'�tat-major des forces arm�es bissau-guin�ennes a �t� attaqu� hier � Bissau par un groupe de soldats tandis que des militaires m�contents se sont d�ploy�s dans les rues de la capitale, selon des militaires et des t�moins.
Aucune source n'�tait en mesure d'indiquer si ces �v�nements, qui se sont produits en l'absence du pays du chef de l'Etat et ont amen� le Premier ministre � se r�fugier bri�vement dans une ambassade, avaient fait des bless�s ou des morts. La Guin�e-Bissau conna�t une instabilit� chronique depuis son ind�pendance en 1974 et est r�guli�rement frapp�e par des coups d'Etat et des violences o� l'arm�e joue un r�le pr�pond�rant. On ignorait cependant si les troubles d�hier allaient au-del� d'une pouss�e de fi�vre. Le chef des arm�es, le g�n�ral Antonio Indjai, qui a confirm� l'attaque de l'�tat-major, n'a pas voulu identifier les assaillants qui, selon d'autres sources, sont des soldats, dont des hommes de la Marine. Une source militaire a �voqu� un m�contentement de soldats du � une question de salaire. �Nous avons �t� surpris ce (lundi) matin par des hommes arm�s qui ont attaqu� l'�tat-major�, dans le quartier de Bissau Velho (centre-ville), de m�me que �deux autres unit�s militaires� situ�es dans la p�riph�rie sud de Bissau, a dit � la presse le g�n�ral Antonio Indjai. �Ces hommes ont voulu r�cup�rer des armes que nous avons dans les armureries�, a-t-il ajout�, refusant de s'exprimer plus �sur la situation pour le moment�. Le g�n�ral Indjai se trouvait au si�ge de l'�tat-major lors de l'attaque. Il s'est ensuite install� dans une base militaire � Bissalanca (p�riph�rie nord), d'o� il s'est exprim� devant quelques journalistes, sans blessure apparente. Selon les sources militaires, l'�tat-major a �t� attaqu� vers 06h30 locales (et GMT) par un groupe de soldats qui ont tir� en l'air pendant une demi-heure environ. Des tirs ont �galement �t� entendus vers 10h30 mais, depuis, le calme r�gnait � Bissau o� hier �tait jour f�ri�. Quelques commerces qui avaient ouvert hier matin ont ferm� en d�but d'apr�s-midi. Ces �v�nements ont pr�c�d� le d�ploiement de militaires en armes dans la capitale, a constat� un journaliste de l'AFP, alors que le pr�sident bissau-guin�en, Malam Baca� Sanha, �lu en 2009, est actuellement en s�jour m�dical en France. Les militaires qui ont pris la rue, issus de diverses unit�s, ont �rig� des barrages en certains endroits et interdit l'acc�s � l'�tat-major. Le Premier ministre, Carlos Gomes Junior, s'est temporairement r�fugi� � l'ambassade d'Angola, apr�s que des militaires se furent rendus � son domicile, situ� en face de la repr�sentation diplomatique, selon deux de ses proches et une source diplomatique non angolaise. Il a regagn� son domicile en milieu de journ�e, a indiqu� un membre de sa famille � l'AFP. Un militaire pr�sent� comme un des dirigeants des soldats descendus dans la rue a affirm� � l'AFP qu'ils r�clamaient une augmentation salariale. �Nous n'avons aucune intention de nous en prendre � l'Etat�, a affirm� ce militaire, selon lequel le gouvernement a proc�d� en novembre � une augmentation salariale �pour permettre de passer une bonne f�te de No�l�, mais qui n'a profit� qu'� une poign�e de militaires. �Les officiers sup�rieurs ont eu une grande part et nous, soldats, n'avons eu qu'une l�g�re augmentation. (...) En plus, nous vivons dans des conditions inhumaines dans les casernes, alors que nos chefs ont un train de vie de bourgeois �, a-t-il dit.

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