Monde : SYRIE
Offensive meurtri�re � Homs avant l'arriv�e des observateurs arabes


Les forces syriennes ont lanc� une offensive militaire majeure pour prendre le contr�le du quartier de Baba Amro � Homs, un bastion de l'opposition au r�gime syrien, faisant au moins vingt morts, � quelques heures de l'arriv�e des observateurs arabes.
�Des tirs d'obus et de mitrailleuses lourdes contre le quartier de Baba Amro ont fait hier matin au moins 14 tu�s et des dizaines de bless�s. La situation est effrayante et le pilonnage est plus intense que les trois derniers jours�, a affirm� l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Six civils ont p�ri dans d'autres quartiers de Homs, selon la m�me source, qui cite des militants sur place. �Baba Amro est pilonn� par l'artillerie lourde et des mitrailleuses anti-a�riennes, et des dizaines d'explosion r�sonnaient tandis que des maisons ont �t� d�truites�, ont rapport� les Comit�s locaux de coordination (LCC), qui organisent la mobilisation sur le terrain. Plus au nord, trois civils dont un adolescent de 14 ans, ont �t� tu�s dans la province de Hama quand les forces de s�curit� ont tir� sur des manifestants � Khattab. L'OSDH, bas� au Royaume-Uni, a demand� au secr�taire g�n�ral de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, �d'intervenir imm�diatement� pour emp�cher un assaut contre l'h�pital al-Hikma, situ� aux abords de Baba Amro et �l'arrestation des bless�s qui s'y trouvent�. Le Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la plupart des courants de l'opposition, avait d�j� demand� dimanche � la mission de la Ligue arabe � se rendre imm�diatement � Homs, troisi�me ville du pays situ�e � 160 km au nord de Damas. D'importantes manifestations contre le r�gime s'y d�roulent r�guli�rement, ainsi que des affrontements meurtriers entre l'arm�e et des �d�serteurs�. La France a �galement demand� aux autorit�s syriennes de permettre aux observateurs de se rendre � Homs. �Alors que la r�pression n'a fait que s'accentuer (...), les autorit�s de Damas doivent imp�rativement permettre (...) l'acc�s d�s cet apr�s-midi des observateurs � la ville de Homs, o� les violences sont particuli�rement sanglantes�, a d�clar� le porte-parole du minist�re fran�ais des Affaires �trang�res, Bernard Valero. Une premi�re d�l�gation d'environ 50 experts civils et militaires arabes �tait attendue hier soir en Syrie, dans le cadre d'un protocole de sortie de crise soutenu par la Ligue arabe pour mettre fin aux violences. �La mission a la libert� de se d�placer en coordination avec la partie syrienne et conform�ment au protocole� sign� il y a semaine par Damas et la Ligue arabe, a assur� hier � l'AFP le porte-parole du minist�re syrien des Affaires �trang�res, Jihad Makdissi. Une premi�re �quipe de la Ligue �tait arriv�e jeudi � Damas, pour pr�parer la mission des observateurs. Le g�n�ral soudanais Mohammed Ahmed Moustapha al- Dabi, qui doit diriger cette mission, se trouve pour sa part � Damas depuis dimanche soir, selon un responsable syrien qui a requis l'anonymat. Cette mission fait partie d'un plan de sortie de crise, qui pr�voit l'arr�t des violences, la lib�ration des d�tenus, le retrait de l'arm�e des villes et la libre circulation dans le pays pour les observateurs arabes et la presse. Damas avait officiellement accept� ce plan le 2 novembre, tout en continuant de tenter d'�touffer dans le sang la r�volte entam�e � la mi-mars contre le r�gime du pr�sident Bachar al- Assad. Dimanche, le CNS avait annonc� que le quartier de Baba Amro �tait �assi�g� et sous la menace d'une invasion militaire de la part d'une force estim�e � 4 000 soldats�, apr�s trois jours de bombardement continu. De plus, les forces de l'ordre �ont chang� les poteaux indicateurs des noms des lieux� dans des r�gions de Jabal al-Zaouia, dans la province d'Idleb (nordouest), afin d'induire les observateurs en erreur, a affirm� l'OSDH, demandant aux experts arabes de prendre contact directement �avec les militants des droits de l'homme sur le terrain�. Au total, la r�pression en Syrie a fait au moins 5 000 morts en neuf mois, selon l'ONU. Mais le r�gime ne reconna�t pas l'ampleur de la contestation et accuse des �gangs arm�s� de semer le chaos en Syrie. Vendredi, les autorit�s ont accus� Al-Qa�da d'�tre derri�re deux attentats sans pr�c�dent depuis le d�but de la r�volte, qui ont vis� des locaux des services de renseignements � Damas, faisant 44 morts.

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