Il a fallu huit jours, depuis que les familles de Ras Bouira, habitant pr�s du centre d�enfouissement technique, bloquent le passage menant vers cette d�charge pour que les responsables locaux r�agissent. Et encore.
La situation au niveau de la ville ayant atteint un seuil intol�rable avec ces tonnes d�ordures non ramass�es depuis une semaine, les responsables ont d�ploy� la force publique avec des dizaines d��l�ments anti�meutes de la Gendarmerie nationale. Cela s�est pass� le samedi aux environs de 13h. Cela a accentu� la col�re de ces dizaines de familles : hommes, femmes, vieilles et petits ont observ� un sit-in sur place en bravant les gendarmes. Les forces de la gendarmerie qui avaient essay� un coup de force ont recul� face � la d�termination de ces familles qui ont enregistr� des bless�s dans leur rang lors de cette tentative. Dimanche matin, les familles qui ont pass� le r�veillon sur les lieux ont �t� surprises une fois encore par le d�ploiement des forces anti�meutes. Ces derni�res ont �t� stopp�es par la pr�sence des femmes dans le cordon humain form� sur la voie menant vers la d�charge. Durant leur tentative de casser ce cordon, une vieille femme a �t� bouscul�e et s�est retrouv�e avec trois fractures au niveau de la jambe. Trois autres personnes ont �t� bless�es dans ces �chauffour�es. Apr�s l��chec de ces tentatives, des responsables locaux qui se sont d�plac�s sur les lieux ont essay� de raisonner les repr�sentants de ces familles en leur promettant une entrevue avec le wali pour hier � la premi�re heure. Les familles ont r�pondu par un niet cat�gorique, d�sesp�r�es par les promesses non tenues. La pr�sence du wali sur les lieux �tait la seule exigence de ces familles qui ont trop longtemps souffert et qui se sont senties bern�es � plusieurs reprises. �Nous n�avons ni vol� ni insult� quelqu�un, nous ne faisons que revendiquer nos droits. Nous voulons une vie d�cente dans un endroit o� nos enfants puissent enfin respirer l�air pur comme tous les autres enfants de notre cher pays. Est-ce trop demander ?� ne cessent-ils de dire aux responsables de la gendarmerie et au directeur de la r�glementation, repr�sentant du wali, pr�sents sur les lieux. Finalement, apr�s des pourparlers, les familles ont accept� d�ouvrir le passage vers la d�charge, avec promesse de voir le wali.
Y. Y.

Format imprimable