Actualit�s : Vos d�penses en 2012

Alg�riens, votre portefeuille sera sollicit�, parfois fortement, en cette ann�e 2012. Plusieurs augmentations de prix sont attendues, qu�il s�agisse de la plupart des denr�es alimentaires, des frais de transport ou de plusieurs biens d��quipement. Une inflation normale dans certains cas, estim�e � 4% par la loi de finances 2012 et cens�e �tre ma�tris�e. N�anmoins, une hausse des prix que l�am�lioration des revenus, la revalorisation des salaires et des pensions de retraite notamment, favorisent cependant, et de facto, dans un march� encore d�sorganis� et mal r�gul� et o� le pouvoir d�achat des citoyens reste encore limit�. Mais bonne nouvelle, les Alg�riens ne paieront pas plus cher leur consommation d�eau et d��nergie et assumeront leurs charges fiscales sans changement. En effet, la loi de finances 2012 ne pr�voit pas de r�ajustement fiscal � la hausse mais plut�t des exon�rations et des r�ductions pour certains produits.
Ch�rif Bennaceur

IMP�TS ET TAXES
Pas d�augmentations annonc�es
Les diff�rents imp�ts et taxes fiscales et parafiscales en vigueur resteront inchang�s. Aucune augmentation n�est pr�vue par la loi de finances 2012 qui pr�voit, a contrario, des r�ductions et des exon�rations. Celles-ci concernent notamment le bl� dur � l�importation exon�r� de la taxe impos�e en 2010, lorsque le prix du quintal � l�importation est inf�rieur au prix r�glement� sur le march� local. De m�me, les laits infantiles m�dicaux sp�ciaux seront moins chers gr�ce � leur exemption de la taxe sur la valeur ajout�e et une r�duction des droits de douane de 30 � 5%. A moins qu�une loi de finances compl�mentaire pour 2012 ne d�cide le contraire ! Comme les frais d�assurances, les frais m�dicaux et autres services ne devraient pas subir de changement.

EAU :
Pas de hausse pr�vue
Les tarifs de l�eau ne changeront pas. Les citoyens continueront � payer leurs factures selon leurs tranches de consommation et indices actuels et � b�n�ficier d�une eau subventionn�e. �Aucune augmentation des tarifs n�est pr�vue. Le gouvernement n�y songe m�me pas.� C�est ce que le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a assur� tout r�cemment. Et d�autant plus que la disponibilit� de la ressource s�am�liore relativement m�me si des probl�mes de distribution et d�assainissement se posent, voire la culture de l��conomie de l�eau fait encore d�faut chez la majorit� des Alg�riens.

DENR�ES ALIMENTAIRES
L�inflation, une r�alit� en 2012
L�inflation, une r�alit� que les Alg�riens subiront en 2012 comme ils l�ont subie les ann�es pr�c�dentes, dans leurs achats quotidiens. Les prix des produits alimentaires de large consommation, tels les fruits et l�gumes, les viandes, les poissons et autres produits alimentaires notamment, seront plus �lev�s. Une hausse de l�ordre de 30% pour les produits de premi�re n�cessit�, comme le pr�voyait r�cemment un responsable de l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens (UGCCA), voire davantage. Largement disponibles, qu�ils soient produits localement ou import�s, ces produits conna�tront d�importantes hausses, en raison notamment de la r�percussion par les commer�ants de la hausse des prix des mati�res premi�res agricoles sur les march�s mondiaux ainsi que des frais de transport, la loi de l�offre et de la demande et les dysfonctionnements du march� et du syst�me de distribution. Et ce, malgr� les divers m�canismes de r�gulation commerciale et agricoles mis en place par les pouvoirs publics. Les autres produits de consommation non alimentaires, d�autres biens d��quipement et d�usage quotidien seront �galement plus chers.

CERTAINS PRODUITS DE LARGE CONSOMMATION
Stabilit�
Les prix de certains produits de large consommation, notamment le pain et le lait, ne devraient pas changer. Ces produits b�n�ficient, en effet, d�une subvention de l�Etat qui concerne la poudre de lait, les c�r�ales ainsi que le sucre et l�huile, et ent�rin�e par les lois de finances successives dont celle de 2012 qui l�a fix�e � 200 milliards de dinars.

V�HICULES NEUFS
Possible hausse des prix
Les prix des v�hicules neufs risquent d��tre plus chers sur le march� national au cours des prochains mois. Raison de cette hausse, la crise �conomique et financi�re mondiale qui impacte sur le transport maritime et a�rien, engendrant d�importants surco�ts que les distributeurs et concessionnaires automobiles seraient amen�s � r�percuter sur les prix locaux. N�anmoins, cette hausse potentielle ne devrait pas influer sur le rythme d�achat des v�hicules neufs, dont le volume a d�pass� en 2011 les 250 000 unit�s import�es et qui devrait se situer �galement � ce niveau en 2012. D�autant que la suspension du cr�dit bancaire � la consommation n�a pas brid� le d�veloppement du march� automobile, comme escompt� par les pouvoirs publics.

TRANSPORTS
Le billet plus cher
Des augmentations des tarifs pour les diff�rents modes de transport sont attendues cette ann�e. S�agissant du transport a�rien et maritime, les prix des op�rateurs nationaux et �trangers pourraient augmenter, dans le cadre de leurs strat�gies commerciales propres mais surtout en raison de la crise �conomique internationale et ses r�percussions sur les co�ts des carburants et intrants de fabrication. Cela m�me s�il n�y a pas d�annonces officielles en ce sens. Toutefois, c�est le transport par voie terrestre qui risque d��tre plus cher. Certains op�rateurs priv�s envisagent, en effet, des hausses de 5 � 10 dinars la place dans les taxis collectifs ou les bus urbains et suburbains, dans le but d�ajuster leurs tarifs par rapport � ceux du public, et ce, m�me si cette hausse n�est pas encore agr��e par l�ensemble des transporteurs et non avalis�e par les pouvoirs publics.

�LECTRICIT� ET GAZ
M�mes tarifs
Les tarifs de l��lectricit� et du gaz resteront inchang�s encore en 2012. Les pouvoirs publics ne comptent pas revoir les tarifs � la hausse par souci d�harmonie sociale et m�me si le maintien de la tarification actuelle, inchang�e depuis 2006, freine le d�veloppement des soci�t�s de distribution de l��lectricit� et du gaz. Certes, l��nergie est cens�e officiellement �tre accessible � pr�s de 100% de la population alg�rienne en termes d��lectrification rurale et urbaine et de distribution publique et en bouteille. N�anmoins, les dysfonctionnements et les insuffisances des r�seaux de transport et de distribution ainsi que les programmes d�entretien et de maintenance des infrastructures contraignent l�acc�s � l��nergie �lectrique, soumise � des d�lestages pourtant r�cus�s par l�op�rateur public.

CARBURANTS
Pas d�augmentations
Les prix des diff�rents carburants ne conna�tront pas d�augmentation en 2012. En raison du maintien des marges et autres taxes d�terminant leur fixation, les prix de l�essence et du gasoil resteront inchang�s jusqu�� nouvel ordre. Les Alg�riens, dont le parc automobile ne cesse de cro�tre, continueront � consommer fortement du diesel, � raison de 13,75 dinars le litre mais aussi de l�essence super et sans plomb � environ 23 dinars, sans grever leur budget. Cela m�me si la disponibilit� de ces deux carburants tr�s pris�s reste parfois al�atoire, le nombre des stations-service notamment le long de l�autoroute Est-Ouest et autres nouvelles voies rapides reste encore insuffisant et que la carburation au GPL et autres combustibles moins polluants demeure encore tr�s limit�e.

IMMOBILIER, LOISIRS, VOYAGES
Sp�culations plus fortes
Les prix de l�immobilier devraient �galement et normalement augmenter. Ce march� reste soumis encore � la forte sp�culation, en d�pit des diverses mesures d�cid�es par les pouvoirs publics en mati�re de r�gulation et facilitation de l�acc�s au logement. Mais aussi malgr� la crise �conomique mondiale et ses effets dont la baisse des prix de l�immobilier en Espagne, notamment. Les augmentations seront normales concernant les voyages et les loisirs.

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