Voxpopuli : VOS MESSAGES

Pulitzer
Votre journal ayant fait de la citation du fondateur du journalisme moderne Joseph Pulitzer �sa devise�, j�ai r�solu de vous adresser cet article que je pensais d�abord intituler �40, rue Gouraya, Maison du pendu ; suicid� ; au suivant ?�
Alors que j��tais � l��tranger, on m�apprit qu�un de mes cousins s��tait suicid� ; pendu. De retour au pays, je me suis rendu � l�adresse ci-dessus pour m�enqu�rir de la situation d�un autre cousin, voisin du disparu... Image apocalyptique avant l�Apocalypse ! La famille habite (?) une b�tisse en ruine au sens propre du terme, au milieu d�une cour o� habitait (?) l�autre cousin, d�funt. A la vitesse de l�imagination j�ai revu tout le film des d�sarrois de notre pays et de mes concitoyens, �tres humains d�une terre d�shumanis�e qui les acculent aux formes de r�voltes extr�mes : �meutes, �migration clandestine, immolation, maquis, et autres reniements de la citoyennet� et de la mal-vie. Mon cousin restant avait formul�, qu�mand�, pri�, suppli� toutes les instances, formelles et informelles afin que justice sociale lui soit rendue : un logement ; le logement de la dignit� citoyenne. Une commission d�enqu�te ; une autre ; puis une autre ; ... ; puis la derni�re (je veux dire �la derni�re en date�, car il peut y avoir encore une autre, derni�re en date) ; la derni�re en date donc nota l�insupportable. L�insupportable avant..., avant quoi ? Avant l�extr�misime : l�effondrement aux cons�quences..., � la seule cons�quence : le malheur d�une famille, symbole du malheur du pays, de notre pays, de mon pays. C�est tout simplement pourquoi j�ai r�solu de m�adresser � vous qui, chaque jour, faites de la pens�e pulitz�rienne du journalisme moderne votre devise ; pour que cette devise soit le cr�do d�terminant l�action de toutes les instances �lues, administratives, et ex�cutives ! Merci pour votre engagement.
O. O. N�ATH ALI, 40, rue Gouraya, B�ja�a (rue glorifi�e du nom du Chahid Tahar Habiben)

Clamer la v�rit�
La v�rit� est la s�ur de lait de la r�alit�. Toutes les deux ont t�t� le sein de la m�re sinc�rit�. Ce sont deux jumelles parfaites qui ont un caract�re diff�rent sur l'exactitude. Elles vantent toutes les deux la certitude. Il para�t que la v�rit� blesse et que la r�alit� aveugle. Je crois que la v�rit� a toujours pr�c�d� la r�alit�. La v�rit� est affirmative et la r�alit� cat�gorique. Je jure de dire les quatre v�rit�s, toute la v�rit� rien que la fausse v�rit�. Dites je le jure !... je le parjure ! Bine el hakika wel wakaa. (Entre la v�rit� et la r�alit�), la v�rit� est toujours malmen�e et la r�alit� d�tourn�e. Dire la v�rit� � moiti� est un petit mensonge. Cacher la pure v�rit� est une r�alit� av�r�e. Taire la v�rit� pour faire triompher la r�alit� est une v�rit� oppress�e. Mon c�ur balance au milieu de la tourmente de la juste v�rit� et de la triste r�alit�. Le courage stimule la v�rit� et la t�m�rit� bouscule la r�alit�. De nos jours la v�rit� s'est affaiblie au profit de la vraie r�alit�. La v�rit� et la r�alit� ne forme plus l'harmonie. La v�rit� est une r�alit� qui peut �tre une v�rit� non certifi�e. La v�rit� est am�re pour la dure r�alit�. La v�rit� a perdu sa vertu.Clamer les quatre v�rit�s et souffrir la conscience tranquille ? Ou se ranger du c�t� des fausses r�alit�s et p�rir dans le p�ch� ? La v�rit� est une qualit� de la profonde r�alit�. Ce sont deux �quivalents qui se subrogent pour faire triompher la juste v�rit�.
Hamid, Chlef

Quand parler de la colonisation turque �tait interdit !
Suite � votre billet se rapportant au pass� colonial turc, je ne peux qu�admirer votre rigueur sur ce fait historique v�rifi� et v�rifiable. Moi-m�me j�ai d� supporter les foudres de deux anciens responsables de la �gabegie� officielle du pays en les personnes de Mouloud Kacem et Boumaza. Ils m�ont �donn� aux chiens� pour avoir d�clar� dans une s�rie de mes conf�rences anim�es � Alger durant l�ann�e 1989 que la pr�sence turque en Alg�rie �tait un fait colonial et que la sinistre notion du �beylek� est assez r�v�latrice du prolongement de l�attitude repoussante qu�ont les Alg�riens vis-�-vis de tout ce qui rel�ve de l�autorit�. De cette notion j�en ai encore trait� dans une r�cente de mes chroniques curieusement reprise par un ministre qui d�clarait que �nous devons en finir avec le beylek�. Ci apr�s un extrait contenu dans mon livre consacr� au Cheikh Mohand paru en 2006. ��De 1518 � 1830, l�empire ottoman turc prend le relais (des actes coloniaux pr�c�dents) et �limine, sous Kherdine, les derni�res dynasties berb�res, comme celle des Zayanides fond�e par le Z�n�te Yaghmoracen (l�homme qui fait fructifier) et celle des Hafsides. La pr�sence turque en Afrique du Nord et particuli�rement en Alg�rie �tait un acte colonial et dictatorial comme les pr�c�dents, quoique veuille le l�gitimer un discours orient� et id�ologique au motif que les Turcs �taient musulmans. Les Turcs excellaient dans la lev�e massive et h�g�monique de l�imp�t sur terre et sur la M�diterran�e qu�ils contr�laient alors��
Abdennour Abdesselam chroniqueur au journal Libert� (rubrique culturelle).

POUR �CRIRE � VOX POPULI
soirsat2@gmail.com ou maamarfarah20@yahoo.fr

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