Voxpopuli : A qui profite l�argent de la location des infrastructures sportives ?

Que penser d�un �tat qui efface la dette et fait des dons � certains pays, et qui demande � ses propres enfants de payer deux s�ances de natation et de water-polo par semaine pour renflouer ses caisses ? �Dauphin ou l�vrier� �Ceux qui ne peuvent pas se payer la piscine n�ont qu�� faire de la course � pied, c�est gratuit.�
Citation du responsable de l'Opow Batna, un cadre du MJS promu, malheureusement, pour �tre DJS pour services rendus. Ajouter l�insulte � la blessure, en toute arrogance, quand on se sent prot�g� d�en haut pour services rendus, est devenu le fort des responsables locaux qui savent pertinemment que d�une mani�re ou d�une autre cette aubaine ne durera pas et qu�ils doivent profiter de cette situation au maximum et le plus longtemps possible. Au fond d�eux-m�mes, ils souhaitent que vienne le jour o� tout basculera et que l�Alg�rie comme la Tunisie, l��gypte et la Libye s�effondrera et que personne alors ne leur demandera de rendre des comptes. Alors l� ils se diront plus fut�s que tout le monde et qu�ils ont su profiter et rentabiliser leurs postes. Sont-ils plus intelligents et plus malins que ces b�n�voles na�fs qui perdent leur temps et mettent de leurs poches pour conduire une jeunesse vers les lieux de pratiques sportives ? Esp�rent-ils resurgir apr�s le chaos qu�ils s�imaginent, plein les poches et Affa Allah an ma sallef? Une autre �poque, un autre monde pour lequel ils seront bien par�s. Il fut un temps o� les Aur�s �taient r�put�s pour la pratique de l�athl�tisme mais de l� � traiter les d�munis de whippets ou de l�vriers (chiens de course) parce que le directeur a augment� les prix de la location du bassin pour prendre plus avec la complicit� de certaines associations qu�il privil�gie. Les rentr�es et les d�penses �taient comptabilis�es � sept pour un (1 DA de d�penses pour l�entretien contre 7 DA de recettes), selon ses propres dires. Vu les tarifs nouvellement impos�s, le rapport a augment� de 1 DA en d�penses contre 11 DA en recettes. A qui profite cet exc�s d�argent incorrectement comptabilis� ? La pratique est que certaines associations versent au responsable 1 000 DA par t�te par mois pour les s�ances �adultes�. Certaines associations plus int�ress�es par le commerce que par la formation le font de bon gr� tandis que d�autres y sont forc�es au risque de voir leurs cr�neaux donn�s � d�autres. Ces m�mes associations prennent jusqu�� 1 500 DA par mois et par nageur, et comptent jusqu�� 160 nageurs par s�ance (d'apr�s les derni�res directives du conseil d'administration de l'Opow Batna). Bien s�r, les associations complices sautent sur toutes les s�ances lib�r�es et elles jouissent ainsi de plus de faveurs en nombre de cr�neaux et de facilit�s.
L�argent sale des piscines

Un calcul simple donne : en s�ances publiques, 7 s�ances par semaine (20h � 22h) � raison de 160 baigneurs, chaque nageur paie l'association 1 500 DA et 1 000 DA par t�te est vers� au directeur de l'Opow. Soit 3,5 x 160 x 1 000 DA = 560 000 DA par mois. En s�ances clubs, comptabilisant 7 s�ances par semaine (18h � 20h), le gain est de 210 000 DA, soit 770 000 DA pour la piscine de Kechida. La recette des week-ends et celle des journ�es ouvrables est laiss�e au club des jeunes talents qui ne paie aucune charge d�entretien (soit l��quivalent de 16 cr�neaux alors qu�aux clubs honn�tes ils en accordent que deux et suivant leurs conditions de payement). Il per�oit en plus presque le double pour la piscine Opow en ajoutant les week-ends, le mardi apr�s-midi et les journ�es ouvrables, soit environ 1 000 000 DA par mois, contre 150 000 DA de d�penses en entretien par mois par piscine. Et la m�me personne g�re les deux piscines. Il ne faut pas �tre comptable pour faire ressortir la diff�rence. O� va cet argent ? Qui orchestre tout cela ? O� est le budget de fonctionnement et d�entretien octroy� par le MJS chaque ann�e ? D'o� l'acharnement d'�carter le maximum de clubs de formation car beaucoup de monde, � tous les niveaux, louperaient le bonus mensuel hors taxes. Si les comptes sont bons, avec plus de 1 500 000 DA de recettes contre 300 000 DA de d�penses, si l�argent n�est pas vers� r�guli�rement dans les caisses de l�Etat, quelqu�un se tape la paie de pas mal de ministres et celui du MJS depuis belle lurette. Pour un TS promu conseiller pour services rendus apr�s un stage de 15 jours, il a bien rentabilis� sa courte carri�re de sportif et il ose demander � un club de waterpolo amateur, un sport collectif, de payer 33 millions de centimes par an pour deux s�ances de 45 mn par semaine de pratique. Un culot marquant le signe de l�impunit� et du protectorat en �change de quelques s�ances de massage. L�Alg�rie est-elle en p�nurie de conseillers qui ont fait 5 ann�es d��tudes � l�ISTS ou de vrais sportifs qui font dans le sport et non pas dans le business ? Le directeur charg� des infrastructures du MJS, inform� de la situation, apr�s son passage � Batna � l�h�tel de l'Opow o� il �tait suppos� r�gler le probl�me, n�a plus donn� signe de vie et refuse de r�pondre au t�l�phone depuis. A noter, au passage, que dans cet h�tel nouvellement construit, les sportifs jouissent d�une prise en charge culinaire totale, d�un sauna et de s�ances de massages symbole du repos du guerrier. Pourquoi s'embarrasser d'un club de formation des moins de 12 ans et celui de water-polo qui causeraient un manque � gagner. Qui sont ces personnes du CA et que savent-elles sur le water-polo et la natation ? Se cacher derri�re le conseil d'administration pour abuser la population est une insulte pour ses membres et de la l�chet� pour ceux qui en tirent directement profit. Ces membres du conseil d'administration qui ont approuv� le nombre de 160 nageurs dans une piscine de 25 m et un bassin d�initiation sont-ils seulement conscients du risque que cela repr�sente, ou bien cela rel�ve-t-il de l�incomp�tence et de l�insouciance ? Mettre deux clubs � la fois dans le m�me bassin prouve leur m�connaissance du sport et de l'enseignement, et cela pour doubler la recette mensuelle. Regrouper deux clubs en imposant le nombre de 80 nageurs par club est une insulte � la pratique de la natation et aux respects des normes de s�curit�. Imposer le m�me tarif pour une �quipe de water-polo est la preuve que ces personnes n�ont rien � voir avec la pratique sportive et qu�amasser de l�argent est leur principal souci. Dans tout cela, quel est le r�le du MJS ? A-t-il chang� de vocation, veut-il enrichir ses cadres ? A-t-il donn� des instructions pour renflouer les caisses de l'Etat ? O� sont les textes prot�geant les associations � caract�re non lucratif ? Comment se fait-il que la direction du p�le de Kechida sous la direction du DJS demande 4 000 DA par s�ance d�entra�nement pour un terrain de football � un club de formation des moins de douze ans, cash en main, et sous-loue les terrains de tennis poussant les clubs � sous-traiter avec une autre association. Quelles sont les lois qui g�rent tout cet argent ? Ne parlez pas de l�IGF, ils n�ont rien trouv� ! Malgr� leur s�jour � l�h�tel de l�OPW. Tout est � louer, tout est � vendre � Batna (terrain de football, natation, waterpolo, tennis, salles, parking, etc.), on vous fait cracher les tripes pour le moindre effort consacr� � la formation des jeunes et apr�s on s��tonne du taux croissant de la d�linquance. Une �re de profit et de l�chet� sous protectorat administratif, et cela va durer combien de temps encore ? En continuant ainsi, ils feraient mieux de se d�clarer �commer�ants� plut�t que gestionnaires des infrastructures sportives de l�Etat. Si jamais ils y arrivent, mais avec leurs propres infrastructures et non pas avec celles de l�Etat. Que le MJS mette fin aux affronts r�p�t�s de ses cadres � Batna envers une population bien plus respectable qu�ils ne le seront jamais. Pour votre gouverne, messieurs, le premier club de water-polo de Batna affili� en bonne et due forme apr�s une inauguration de quelques mois est oblig� de mettre la cl� sous le paillasson � cause des pratiques malsaines du directeur de l'Opow de Batna et du DJS. Ni le wali, ni le MJS, ni la f�d�ration de natation n�ont daign� intervenir malgr� les courriers avec accus� de r�ception. Ne nous demandez pas pourquoi ? Posezleur vous-m�me la question. Nous, nous connaissons la r�ponse. Je souhaite que de hauts responsables du pays leur retirent ces pr�rogatives et ces privil�ges, et alors nous verrons s�ils sont aussi forts en business.
M. Naoun Enseignant. Universit� de Batna.

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