Sports : CONTRIBUTION
Le jugement et le ch�timent


Par Abderrahmane Bergui*
Le football est un ph�nom�ne qui influe sur tout un peuple, plus particuli�rement sur la jeunesse. C�est dans ce contexte extr�mement difficile que nos arbitres �voluent. Comme tout le monde sait, l�arbitrage joue un r�le tr�s important pour le bon d�roulement d�une rencontre, jouant parfois le destin d�un club.
C�est un �l�ment indispensable pour le d�veloppement du football. Malheureusement, avec toute l�importance du r�le de notre arbitrage dans notre football, nous constatons, impuissants, qu�il est r�duit � sa plus simple expression tellement il est devenu un instrument que certains d�cideurs, tapis dans l�ombre, utilisent � d�autres fins, pour des int�r�ts occultes. C�est certain que le sportroi donne lieu � des enjeux financiers consid�rables et c�est pour ce raison que nos arbitres sont pris en otage et mis constamment sous pression par toutes ces petites gens qui gravitent autour de notre football. Celui-ci ne constitue, � leurs yeux, qu�un tremplin pour gravir les �chelons. R�cemment, il m�a �t� d�sagr�able de constater l�absence de r�action de la part des responsables de la corporation arbitrale suite � des jugements port�s � l�encontre de nos arbitres � l�occasion d�une �mission d�une cha�ne de t�l�vision maghr�bine, Nessma pour ne pas la nommer. Durant cette �mission, un jugement tr�s s�v�re a �t� port� sur l�arbitrage alg�rien. Mais ce qui a vraiment choqu� l�opinion sportive, ce sont les d�clarations � la presse d�un pr�sident de club qui, sans aucune retenue, a accus� des arbitres et le pr�sident de la CFA de malversations. Selon ses dires, il d�tiendrait des preuves accablantes sur ces pratiques que la morale r�prouve. La logique aurait voulu que la FAF et la LPF s�assument en se saisissant de l�affaire. Ces deux instances auraient bien fait de mettre l�accusateur et les accus�s face � face, et si les accusations s�av�rent fond�es, les mis en cause doivent �tre sanctionn�s. Dans le cas contraire, l�accusateur doit subir le ch�timent r�serv� � tous ceux qui se croient tout permis. Aujourd�hui, la question est de conna�tre les raisons qui ont fait que cette affaire ne soit pas port�e devant les tribunaux bien que dans ce cas pr�cis, les faits rel�vent uniquement de la juridiction de la FAF et non de la justice. Car, faut-il rappeler que les textes de la Fifa interdisent le recours � la justice. La cons�quence directe de cette passivit� des structures f�d�rales est que les arbitres, ne voyant aucune r�action de leurs responsables, se sentiront livr�s � eux-m�mes, r�sign�s � leur sort d�exercer leur mission dans la contrainte. Il est du devoir de tous les responsables du football de prot�ger le corps arbitral des influences. Toutes les dispositions n�cessaires pour les pr�server de ce jeu pourri doivent �tre r�unies. De bons chevaliers du sifflet, l�arbitrage alg�rien avait, en a et en aura. Malgr� les al�as de la fonction et les critiques, l�arbitrage alg�rien a fait et fera honneur au football national. Il faut juste lui assurer le minimum vital. Et lui permettre d��voluer dans la s�r�nit� et dans un climat de confiance avec tous les partenaires (dirigeants, joueurs, supporters et m�dias) ne serait qu�une �tape de franchie pour restaurer l�autorit� de l�homme en noir et permettre la vraie renaissance du football alg�rien.
A. B.
*Ancien arbitre international et pr�sident de l�association Ouled El-Houma.

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