�La Fontaine romaine� a subi r�cemment des dommages que lui a caus�s un malade mental � l�aide d�un marteau et d�un burin. Vestige historique, la fontaine a vu ces d�g�ts r�par�s d�s que les citoyens de la ville eurent alert� les responsables concern�s.
Pour rappel, ce vestige, appel� commun�ment �Fontaine romaine�, est situ� au c�ur de la ville et d�limit� par le plan d�occupation du sol (POS historique) en tant que site historique destin� a �tre int�gr� dans le Plan de protection et de mise en valeur des sites arch�ologiques (PPMVSA) en application du d�cret ex�cutif 03-323 du 5 octobre 2003. Cette Fontaine romaine est une structure compos�e de quatre masques monumentaux adoss�s � un chapiteau corinthien supportant un second chapiteau form� de deux coupoles d�o� jaillissent plusieurs filets d�eau. A la base, on trouve un immense cube de pierre supportant cet ensemble tr�nant au centre d�un bassin circulaire, o� �voluaient jadis des poissons rouges au milieu de n�nuphars g�ants. Cet ensemble architectural, r�alis� par les premiers arch�ologues qu�avait connus Cherchell, avait mis en �vidence la copie des quatre masques colossaux repr�sentant un vieillard et trois jeunes femmes. Les arch�ologues qui ne sont pas arriv�s � leur donner des noms ont, cependant, �mis des hypoth�ses sur leur origine. La plus plausible est celle qui les identifie comme �tant des divinit�s marines, N�r�e et N�r�ides, ayant servi au d�cor d�un temple d�di� au dieu Neptune. Cette fontaine est �rig�e sur le site m�me o� furent d�gag�s, au d�but de 1900, le mihrab d�une mosqu�e fatimide et des chapiteaux datables des Xe et XIe si�cles. Selon plusieurs t�moignages de citoyens, l�ali�n� mental, un certain B. A., qui avait attaqu� ce monument, est un habitu� de cette placette, qui fut jadis une place de dancing, o� �voluaient des couples coloniaux en toute s�r�nit�. Les t�moignages des vieux retrait�s et des joueurs de boules qui fr�quentent assid�ment cette �place romaine�, d�notent leur stupeur, leur regret et leur col�re de voir ce vestige agress� avec autant de facilit�. L�un de ces t�moins qui avait alert� la municipalit� a affirm� qu�il s�agissait bel et bien d�un malade mental : �Il avait d�pos� � m�me le sol de la placette carrel�e un livre qui avait tout l�air du Saint Coran. Ce fou a pris un pic et escalad� le monument. Il s�est attaqu� au nez et au visage de la t�te colossale du vieillard puis redescendit en s�accroupissant en signe de pri�re. Il remonta et redescendit � plusieurs reprises pour s�attaquer aux autres t�tes des jeunes femmes. Mais devant la duret� et la consistance des masques colossaux, il grimpa plus haut vers le chapiteau et s�attaqua aux deux coupoles d�j� alt�r�es par le temps. A force de frapper, il d�tacha des lambeaux de ces coupoles. � Un autre t�moin a d�clar� : �Nous pensions qu�il a �t� envoy� pour le nettoyage et la maintenance de cette fontaine, car son jet d�eau ne fonctionne plus depuis longtemps. � Selon le commissaire principal de la da�ra, une plainte a �t� d�pos�e contre ce fou par la Direction du mus�e de Cherchell et qu�apr�s investigation et mandat obtenu aupr�s du procureur de la R�publique, l�individu a �t� plac� sous protection m�dicale psychiatrique en attendant d��tre transf�r� dans un asile psychiatrique. Le mis en cause aurait d�clar� au responsable de la police : �Des voix m�ont dit que les Cherchellois adoraient ces statues romaines. Alors ma mission consistait � d�truire ces pierres que la djahiliya et les Cherchellois adoraient.� Mais au-del� de ce regrettable incident, se pose le probl�me de la pr�servation de cette vaste placette, pour l�embellissement de laquelle plusieurs centaines de millions ont �t� d�pens�s. A ce titre, M. A. M. s�indigne et propose de �d�signer quelques jeunes pour surveiller ces chapiteaux, les bandes fleuries et gazonn�es et que cette fontaine romaine ne co�tera pas cher et qu�en outre, cela s�curisera et les bambins qui fr�quentent cette belle placette et ses vestiges historiques�.
Larbi Houari

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