Monde : SYRIE
Discours d'Assad : l'opposition syrienne d�nonce une �incitation � la violence�


Le Conseil national syrien (CNS, opposition) a d�nonc� depuis Istanbul le discours prononc� hier par le pr�sident Bachar al-Assad comme une �incitation � la violence� laissant pr�sager �un comportement encore plus criminel� de la part du pouvoir syrien.
�Il y a de l'incitation � la violence, de l'incitation � la guerre civile, des propos sur la division confessionnelle qui sont encourag�s�, a d�clar� lors d'une conf�rence de presse Bassma Qodmani, membre du CNS, qui regroupe la plupart des courants de l'opposition. �Notre inqui�tude aujourd'hui, c'est qu'un tel discours est assez indicatif du total rejet par le r�gime de la communaut� internationale (...) Et c'est une indication que nous allons vers un comportement encore plus criminel et plus irresponsable du r�gime dans les jours et les mois � venir�, a-t-elle affirm�. Mme Qodmani et le CNS r�agissaient � un discours t�l�vis� d'une heure quarante-cinq dans lequel le pr�sident Assad a d�clar� que le r�tablissement de la s�curit� �tait �la priorit� absolue� et a promis de frapper les �terroristes� d'une main de fer. �Il ne faut pas tol�rer ceux qui terrorisent les gens, ni ceux qui sont complices avec les (parties) �trang�res�, a affirm� M. Assad, ajoutant : �La bataille avec le terrorisme, c'est notre combat � tous, tout le monde doit y participer, mais un Etat fort, c'est un Etat qui sait pardonner�. Mme Qodmani, qui s'exprimait en anglais, a �galement critiqu� les annonces de r�formes inclues dans le discours pr�sidentiel, comme celle d'un r�f�rendum populaire en mars sur une nouvelle Constitution. �Nous avons vu pas mal de discours sur des r�formes mais nous n'avons entendu parler d'aucun progr�s depuis le d�but de la r�volution il y a 11 mois�, a-t-elle d�clar�. La repr�sentante du CNS a estim� que le discours du pr�sident Assad indiquait une �rupture� avec la Ligue arabe, dont des observateurs sont en mission en Syrie depuis le 26 d�cembre pour rendre compte de la situation. �Notre prochaine �tape est, d�sormais, d'aller rapidement devant le Conseil de s�curit� (de l'ONU) avec les pays arabes qui sont maintenant convaincus que ce r�gime n'a pas coop�r� durant la mission et est peu susceptible de coop�rer d'aucune mani�re�, a-telle ajout�. La Ligue arabe s'est prononc�e dimanche pour la poursuite et le renforcement de la mission de ses observateurs, en d�pit des accusations d'inefficacit� prof�r�es notamment par le CNS face � une crise qui a encore fait des dizaines de morts ces derniers jours, selon l'opposition syrienne. La Syrie est en proie depuis la mi-mars � un mouvement de contestation r�prim� dans le sang. La r�pression a fait plus de 5 000 morts depuis le d�but des troubles, selon une estimation publi�e par l'ONU en d�cembre.

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