La flamb�e des prix des produits destin�s � la consommation a pris des proportions alarmantes dans la mesure o� elle entra�ne in�vitablement la r�gression du standing des salari�s � faible ou moyen revenu.
Dans Vox Populi du 27 janvier 2010, nous avons soulign� que lorsque les prix augmentent sans raison apparente, nous avons tendance � pointer du doigt l'agriculteur ou producteur. Effectivement, c'est lui et pas un autre qui produit fruits et l�gumes que nous devons n�cessairement consommer, mais del� � lui coller l'�tiquette de sp�culateur, exploiteur, profiteur et tous les autres adjectifs sans forme polys�mique, c'est aller trop vite en besogne. L'agriculteur-producteur est log� � la m�me enseigne que le consommateur. Le prix qu'il applique est un prix de vente � la production et non le prix de vente au consommateur, ce qui est une autre paire de manches. Le travailleur de la terre re�oit son tribut sur la base des prix de gros et consomme comme nous sur la base du d�tail. Avec l'abondance des produits du terroir, l'agriculteur en sa qualit� de producteur, ses ressources s'accroissent du produit de la vente mais ses d�penses de consommation ne le mettent pas pour autant � l'abri d'une surprise qui le place en face d'un fait insolite : ses d�penses sont susceptibles de d�passer ses recettes. Aussi, la preuve est irr�futable : ce n'est pas le cultivateur, m�tayer, �leveur, qui est � l'origine de la hausse des prix, mais bien les agents de la distribution et surtout les interm�diaires qui augmentent leurs profits. Assainir le march� des fruits et l�gumes, viande rouge et blanche, poissonnerie dont les prix ont atteint des sommets effarants que l'Alg�rie ind�pendante n'a jamais connus, implique la n�cessit� de fixer par les pouvoirs publics, les limites dans lesquelles la marge doit �voluer, conform�ment aux dispositions de la morale. Pourquoi n'affiche-t-on pas la mercuriale dans nos march�s ? Durant l'�re des Halles centrales, l'Uncac et ensuite l�Ofla, le consommateur connaissait toujours le prix du produit qui doit lui �tre vendu. Ainsi, la d�finition de la marge calcul�e dans un cadre rationnelle entra�nera progressivement la disparition du ph�nom�ne de la mont�e soudaine et injuste des prix.
Bob. Med (Belcourt)

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