Actualit�s : BOUMERD�S
Nuit de terreur � la cit� universitaire de Boudouaou-El-Bahri


C�est grave ce qui s�est pass�, tard dans la nuit de mardi, � la cit� universitaire gar�ons de Boudouaou-El-Bahri, dans le centre de la wilaya de Boumerd�s. La franchise universitaire a �t� viol�e et des �tudiants agress�s par plusieurs escouades de voyous. Des familles occupant des chalets mitoyens de cette r�sidence ont �t� aussi terroris�es.Le bilan de ces violences, que nous ont communiqu� les �tudiants, fait �tat de 12 de leurs camarades gri�vement bless�s. L�un d�eux aurait perdu un �il, le second s�en sort avec, d�apr�s nos interlocuteurs, quatre fractures aux pieds et un d�bo�tement de l��paule. Ce dernier aurait �t� jet� du second �tage d�un b�timent.
Pour la direction de cette cit�, la victime serait simplement tomb�e de la terrasse de ce b�timent. Trente autres r�sidents de cette cit� ont subi diverses blessures, mais plus l�g�res. Hier matin, aucune autorit� ne nous a confirm� ou infirm� ce bilan. Pour d�noncer ces actes de violence, les quatre facult�s de l�universit� ont �t� ferm�es par les �tudiants durant d�hier. Selon les propos recueillis aupr�s des �tudiants, des dizaines de voyous se sont attaqu�es � eux � l�int�rieur de la cit�. Comment en est-on arriv� � cette situation ? Les �tudiants r�sidents ont organis�, � l�int�rieur de leur cit�, un gala artistique c�l�brant Yennayer. Ce gala a commenc� vers 20 heures 30. Vers 22 heures 30, un individu de l�ext�rieur de la cit� aurait vol� le portable d�un �tudiant. �Ce dernier, en voulant r�cup�rer son bien, s�est fait agresser � coups de couteau. Il a perdu un �il�, affirme La�d, animateur de ce gala et t�moin de ces violences. Poursuivant son r�cit, notre interlocuteur, qui �tait entour� d�un groupe d�une dizaine de ses camarades, ajoutera : �C�est � partir de cet instant que la situation d�g�n�ra. Il s�est av�r� que nombre d�intrus avaient franchi le contr�le � l�entr�e de la cit� pour assister au gala. Ils �taient au moins une centaine.� Les �changes de coups de pierres se sont poursuivis tard dans la nuit. Sur place, les traces des affrontements �taient visibles. Des pierres ayant servi d�armes jonchent le sol de la porte de la cit� jusqu�aux chalets mitoyens de la r�sidence. Deux panneaux de la cl�ture de la cit� ont �t� arrach�s et la porte du transformateur �lectrique �ventr�e. Il y a lieu de noter que les assaillants ont coup� l�alimentation �lectrique de la cit�. Plus loin, cinq citoyens que nous avons abord�s pr�s des chalets sont des chefs de famille occupant ces habitations en pr�fabriqu�. Suite aux �v�nements de la veille, ils ne se sont pas rendus � leur travail. �Nous avons peur de ce qui pourrait arriver.� L�un d�eux, un barbu, tente de charger les �tudiants. �Les �tudiants ont organis� un gala, il y avait de l�alcool et certains �taient ivres et enrag�s.� L�interlocuteur a �t� vite remis � sa place par son voisin. �Les �tudiants ont organis� un gala, ce n�est pas le probl�me. Nous avons pass� par contre une nuit de terreur. Nos femmes et nos enfants ont �t� traumatis�s. Des �tudiants ont lanc� des pierres sur nos habitations. Ils pensaient que leurs agresseurs �taient partis de chez nous. Or, tout le monde sait que ces voyous habitent les haouchs et les bidonvilles implant�s dans les environs. Dans cette affaire, nous sommes autant qu�eux des victimes.� L�un d�eux nous montre les impacts des pierres sur son v�hicule. Les �tudiants ont mis, par ailleurs, en cause les gendarmes les accusant de passivit�. �C�est sur notre insistance que trois gendarmes ont �t� envoy�s pour encadrer ce gala. Ils sont repartis d�s le d�but des festivit�s. De plus, lorsque les affrontements ont commenc�, ils ne sont pas intervenus�, accusent les �tudiants. �C�est une faveur d�avoir envoy� les trois gendarmes � l�int�rieur de la cit�, car n�oublions pas le franchise universitaire. Les violer est un d�lit�, dira une source s�curitaire que nous avions contact�e. Cette source pr�cisera, en outre, que la question de la s�curit� � l�int�rieur de la cit� ne rel�ve pas de leurs pr�rogatives. �De plus, d�s que les affrontements ont d�bord� � l�ext�rieur, des renforts ont �t� achemin�s. Je vous assure qu�il y avait sur place plus d�une dizaine de v�hicules. An sus, le chef de la compagnie de Boudouaou est venu superviser lui-m�me l�intervention�. Les victimes mettent �galement en cause la s�curit� de la r�sidence. �Les agents de l�universit� ont laiss� entrer une centaine de voyous. D�s que la bagarre a commenc�, ils �taient terroris�s et se sont enferm�s dans la salle de pri�re�, nous ont-ils rapport�. Sur ce point, les r�ponses du directeur r�gional de l�Onou (Office national des �uvres universitaires), que nous avons contact�, restent �vasives. �Nous avons sur place 20 � 30 agents. De plus, chaque �tudiant est en possession de la carte personnelle. Ce document magn�tique est un moyen de filtrer les entr�es et sorties des personnes�, dira-t-il. Il nous a affirm� qu�une plainte sera d�pos�e et c�est � la justice de d�terminer les responsabilit�s de chacun. En tout �tat de cause, ce n�est malheureusement pas la premi�re fois que la question de la s�curit� des environs et m�me l�int�rieur des cit�s universitaires de Boumerd�s se pose avec acuit�. Cette fois-ci, l�ins�curit� est mont� de plusieurs crans. Elle risque de d�raper grave. C�est le mauvais choix d�implantation de ces infrastructures fait dans la pr�cipitation.
Abachi L.

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