Voxpopuli : PROGRAMMATION DU FILM EDEN SUR CANAL ALG�RIE
Nouveaux talents pour le cin�ma alg�rien


Un heureux �v�nement a fait que je sois install� face au poste TV cette soir�e du 08/11/2011 et branch� sur Canal-Alg�rie. Un film de chez nous est programm� ce mardi vers 21h. G�n�ralement � cette heure-l�, une pratique courante devenue presque une coutume, juste apr�s les infos, la majorit� des citoyens utilisent le zapping, action tr�s pris�e de la soir�e et se pointent sur d�autres points de r�ves pour voir qui un film qui un pr�lassement quelconque.
Bof, pour aujourd�hui, hein !?! Dans le cas pr�sent, c�est un polar national qui est donn� (en p�ture). Un t�l�film social de deuxi�me cat�gorie au titre paradisiaque dont le r�cit comporte tout de m�me des moments forts �logieux. La pl�iade d�acteurs nouveaux, des visages inconnus, donne un moyen de s�accrocher et booste un tant soit peu la curiosit� � d�couvrir ces com�diens nouveau-n�s. Il est � noter que ni le r�alisateur, ni l��quipe de tournage, ni m�me la production ne font partie de ces caciques dinosaures ringards de la profession filmique. Tout en leur rendant hommage avec respect � nos vieux pionniers, ils se retrouvent d�sormais remplac�s par ce souffle nouveau, rajeuni dont notre cin� a tant besoin de sang vif. Ce bienheureux jeune r�alisateur nous d�montre sa ma�trise et sa connaissance parfaite du monde de l�image (Movie). Bien que je ne le connaisse pas, c�est la premi�re �uvre de ce cin�aste que je d�couvre. La narration filmique certes positive n�est pas lin�aire. L�image grand �cran capte l�attention surtout que la nettet� des prises de vue rajoute au plaisir des yeux. La direction d�acteurs, l�occupation de l�espace, le cadrage de l�image, judicieusement op�r�, les flash-back r�p�titifs assez bien ficel�s accentuent le suspense et donnent un punch � l��nigme cin�matographique. Tout cela est bien professionnel dans ce film Eden. N�anmoins, � la fin de l�histoire, je suis rest� sur ma faim, perplexe.
Exhibition de flingues en plein tribunal par les flics (?!?)

Notre industrie du cin�ma, d�pendante certes de plusieurs facteurs inh�rents � la fonction, ne parach�ve pas son travail. En n�am�liorant pas ou en n�ayant pas le souci du d�tail qu�imposent la profession, la com�die et le jeu des acteurs, elle ne pourra proposer une production ad�quate et pouvoir ainsi �merger du lot... G�n�ralement dans un polar, le flic est alerte de par son statut de repr�sentant de l�ordre. Il est cens� �tre agile, sportif, �veill�, fin limier et vif. Ici, les acteurs donnent parfois l�impression d��tre des ex�cutants simplement pour une t�che, une corv�e au lieu de donner au personnage incarn� sa dimension r�elle. Sont-ils fig�s nos com�diens devant la cam�ra ? J�ai trouv� que les fuites et les poursuites sont paternalistes. Surtout celles effectu�es � pied � travers les venelles et d�dales de rues. Je ne suis pas un puriste mais certains dialogues (Samy face � l�Italien par exemple) sont tir�s par les cheveux. Je trouve que ce n�est que du verbiage. Ils ne sont pas consistants, pas convaincants. Ils sont primaires sans �motions. Le parler est primaire, sans �motivit�. Est-ce par manque d�exp�rience ou uniquement par infertilit� des sc�naristes dans le travail de l��criture filmique ?
Les jeux de r�les ne sont pas naturels

Il n�y a pas assez de ces sentiments fort louables que sont : la sensibilit�, l�excitabilit� et/ou l��motivit�, la passion dans tout jeu de sc�ne. Ces sensations ou ces impressions font et impliquent que le spectateur s�identifie au personnage qu�il soit bon ou mauvais gar�on. Est-ce le �trac� ou bien ces acteurs manquent- ils de savoir-faire ? Exhibition de flingues en plein tribunal par les flics (?!?), le commissaire quant � lui avec son visage aust�re, les traits tir�s, les rides saillantes, l�air trop grave donne � cette expression une impression que le t�l�spectateur ressent comme �tant une faiblesse et incapacit� de l�ordre justicier par rapport aux forces du mal. Une curiosit� : Zir acteur A l�avantage du r�alisateur, la sc�ne de la gare est simplement formidable presque r�elle ! Il y en � d�autres de s�quences remarquables qui rappellent quelque part et toutes r�serves gard�es ERIC VON STROEM (� excuser l�orthographe �). Je ne sais plus si c�est dans la Grande Illusion de J-RENOIR ou bien alors le Boulevard du Cr�pusculede B-WILDER. Et dans cette production, il y a mon ami Ahmed Zir, comme acteur (Merci M. le r�alisateur, je d�couvre !). S�essaie-t-il devant la cam�ra ? Le cin�ma ne lui est pas �tranger ni inconnu, lui le non-professionnel passionn� de l�industrie du r�ve et de la r�flexion (interrogative). Est-ce un simple test-essai pour diverses raisons de monde de l�image mouvement�e ? Se recherche-t-il maintenant qu�il se trouve lib�r� de ses obligations de ma�tre d��cole apr�s tant de dur labeur ou bien alors continue- t-il cette noble t�che de la transmission du savoir par l�entremise de l�image ? Tant de questionnements auxquels nous ne trouvons pas de r�ponses. Le don de soi, il nous l�avait d�j� prouv� Ahmed Zir, et � plusieurs moments de sa carri�re tant � l��cole o� il enseignait et formait plusieurs g�n�rations de jeunes que dans la vie de tous les jours que ce soit ici dans son pays comme � l��tranger, lui le repr�sentant de toute une frange de la population. Habituellement, ce Eulmiste pure souche et � la modestie av�r�e, �tait aux commandes derri�re la machine parce que rompu au monde cin�matographique, il laissait � d�autres les lauriers des feux de la rampe. Mais pourquoi donc que la bande son, de qualit� bien inf�rieure � celle dont on attendait le r�sultat, est-elle caverneuse, grave � la limite inaudible � moins que cela soit d� � mon poste de r�ception ???
Amikal Djkaci

Pour �crire � Vox Populi soirsat2@gmail.com maamarfarah20@yahoo.fr

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