Actualit�s : A�N DEFLA
Au-del� de la f�erie du spectacle


En 48 heures, la wilaya de A�n Defla, � l�instar d�autres r�gions du pays, a �t� confront�e � une vague de froid qui, de m�moire d�homme, n�a pas eu lieu depuis f�vrier 1954.
Les chutes de neige ont �t� tr�s abondantes sur l�ensemble du territoire et en particulier sur les hauteurs, notamment les monts du Zaccar, du Dahra et de l�Ouarsenis. La neige a atteint par endroits jusqu'� 80 cm, particuli�rement dans la da�ra de Bathia, au sud-ouest de la wilaya. Si ce manteau de neige fait plaisir � voir, si la poudreuse fait la joie des enfants, si les chutes de neige ont �t� bien accueillies par les agriculteurs, les populations de certaines zones en ont souffert, notamment avec les coupures d��lectricit� enregistr�es dans plus de 20 communes, avec comme cons�quence, les coupures d�eau. La neige et les chutes d�arbres ont obstru� la circulation sur de nombreuses routes, une quinzaine de chemins de wilaya, en plus des routes nationales, notamment la RN 4, au niveau du col Kandec entre Khemis Miliana et El Hoceinia et l�autoroute entre A�n Soltane et Boumedfa�. Il �tait de m�me pour les voies de communication entre la wilaya de A�n Defla et les wilayas limitrophes de Tipasa et M�d�a. Les �quipes mobilis�es de la Protection civile et de la Direction des travaux publics on eu fort a faire. Elles sont intervenues partout, avec des moyens qui se sont av�r�s insuffisants, notamment en mati�re de chasse-neige. De nombreux quartiers ont �t� priv�s d��lectricit� � partir de samedi � 23h. Selon la cellule de crise install�e au niveau de la da�ra de Khemis-Miliana, la Sonelgaz a eu � s�occuper des pannes importantes tandis que les �lectriciens de la commune ont eu la charge de r�tablir le courant dans certains quartiers. Sur les routes, � l�origine de nombreux bouchons, l�indiscipline des conducteurs, notamment les chauffeurs de poids lourds, peu ou mal �quip�s pour affronter pareille situation. Si la DTP a eu � intervenir avec des moyens limit�s sur certaines voies, au niveau des APC, les interventions se sont faites avec �les moyens du bord�, principalement dans les communes du sud-ouest de la wilaya, telles que El Hassania, Bathia, Belaas, El Maien. A signaler qu�aux difficult�s rencontr�es par les populations, est venu s�ajouter l�effet de la sp�culation sur certains produits qui a fait que les prix des fruits et l�gumes ont flamb�. A titre d�exemple, la pomme de terre a atteint 70 DA le kg et la charge de gaz butane entre 220 et 300 DA. En vivant ces situations, on ne peut pas s�emp�cher de se poser une foule de questions dont la plus lancinante est : �Sommes-nous pr�par�s � faire face � des calamit�s et autres catastrophes naturelles ?� Vu les moyens mat�riels mis en �uvre, cela para�t peu probable, et ce, malgr� la volont� des hommes et leur degr� de conscience et de mobilisation. A titre d�exemple, on est en droit de se demander o� sont les fameuses maisons cantonni�res qui prendraient en charge l�entretien du r�seau routier et dont on nous a si souvent parl� ? Peut-on comprendre le fait que n�importe quel usager de l�autoroute soit incapable de fournir la moindre indication pour se situer et indiquer sa position en cas de demande de secours, et ce en raison d�une signalisation quasi absente. Saura-t-on tirer les le�ons d�une telle exp�rience et se pr�parer � affronter d�autres situations similaires ou plus graves ?
Karim O.

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