Actualit�s : MULTIPLICATION DES HOMICIDES VOLONTAIRES � L�ARME BLANCHE
Une �volution inqui�tante


Presque 400 homicides volontaires, commis le plus souvent � l�arme blanche, ont �t� enregistr�s en 2011, par les services de la Gendarmerie nationale. Un ph�nom�ne qui a connu, en l�espace d�une ann�e (2010-2011), un taux d��volution de 15%.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) -D�ann�e en ann�e, les chiffres et les bilans d�montrent que beaucoup de citoyens alg�riens n�h�sitent plus � recourir � l�arme blanche pour commettre l�irr�parable. L�homicide ! Aussi, l�atteinte � l�int�grit� morale et physique des personnes est devenue chose courante. Le bilan annuel pour l�ann�e 2011, des activit�s de la police judiciaire de la Gendarmerie nationale le confirme largement. C�est ainsi que l�atteinte contre les personnes repr�sente presque 40% de la criminalit� globale de droit commun. Il s�agit, en effet, de 15 131 affaires trait�es en 2011, par rapport � 8 838 en 2010, ce qui a conduit � l�arrestation de plus de 17 500 personnes, soit une �volution de 70%. Les coups et blessures volontaires restent le fait pr�dominant de l�atteinte aux personnes avec un taux de presque 60%. Mais l�expansion drastique de l�homicide volontaire reste incontestablement le ph�nom�ne le plus inqui�tant. Toujours au cours de l�ann�e 2011, les diff�rentes unit�s de la Gendarmerie nationale ont enregistr� 393 homicides volontaires contre 341 en 2010, soit une hausse de 15%. Le moyen le plus utilis� par les auteurs de ce genre de crime, reste l�arme blanche avec un taux de plus de 60% suivi de l�arme � feu (19,81%).
Le temps des aveux r�volu
Selon le colonel Abdeslam Zeghida, chef de la Direction de la s�curit� publique et de l�emploi, au niveau du commandement de la Gendarmerie nationale, l��volution dans la r�solution des enqu�tes, surtout li�es � l�homicide consiste dans le recours aux moyens techniques et scientifiques. �Le temps des aveux est bel et bien r�volu�, clame-t-il. Aujourd�hui, explique le colonel Zeghida, les enqu�teurs n�ont point besoin d�un aveu de la part du mis en cause, tant la Gendarmerie nationale s�est dot�e d�un institut criminalistique et de criminologie. Sa mission principale est d�apporter la preuve scientifique pour permettre la disculpation ou l�inculpation du mis en cause. Un moyen qui a permis, depuis, selon le colonel Baiben Karim, chef de la division de la police judiciaire au niveau du commandement de la Gendarmerie nationale, d��lucider dans les 48 heures pas moins de 40% des affaires enregistr�es. Dans les pires des cas, affirme-t-il, l�identification de l�assassin ne d�passe pas une semaine. Des r�sultats, poursuit le colonel Zeghida, qui ont permis le retour du sentiment de s�curit� chez le citoyen. �Les chiffres ne veulent pas dire qu�il y a une forte �volution de l�atteinte contre les personnes ou les biens, car avant les citoyens avaient peur de venir d�poser plainte dans nos unit�s ou d�noncer quiconque. Mais maintenant, gr�ce � l��volution de moyens techniques et scientifiques, ainsi qu�un meilleur d�ploiement et une meilleure pr�sence de nos unit�s sur le terrain, les r�sultats sont de plus en plus efficaces, un �tat de fait qui a permis un retour de sentiment de s�curit� chez les citoyens. Du coup, ils n�h�sitent plus pour venir d�noncer ou d�poser une plainte, car ils savent qu�ils seront r�habilit�s de facto dans leurs droits et qu�aucune menace venant de l�agresseur ne pourra peser sur eux�, explique-t-il. L�exemple le plus significatif est celui, pr�sent� par le lieutenant colonel Berroumana Sid- Ahmed, directeur de la criminalistique au niveau de l�INCC. Selon lui, l�institut a r�ussi � identifier un cadavre sans vie depuis plusieurs jours, trouv� abandonn� dans une localit� � Tissemsilt, pr�cisant m�me l�heure et le jour de sa mort. Ce qui est impossible � r�soudre pour un m�decin l�giste apr�s une certaine p�riode de son d�c�s. Mieux encore, gr�ce au laboratoire sp�cialis� dans l�analyse des insectes qui participent � la d�composition du cadavre humain, il a �t� m�me prouv� que la victime a �t� assassin�e ailleurs, puis abandonn�e dans l�endroit en question, pour faire diversion. L�affaire a �t� �lucid�e et le criminel arr�t�.
M. M.

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