Actualit�s : COUR D'APPEL DE ANNABA
Une audience houleuse


La salle d�audience de la cour d�appel de Annaba a v�cu, mardi, en fin de matin�e, une situation pour le moins peu ordinaire.
Des cris, des menaces et des larmes ont caract�ris� cette audience. Et pour cause, on juge en appel celui accus� par les parents d��tre �le passeur � l�origine de la mort de trois de nos enfants et de la disparition de 14 autres�. Ce dernier a d�j� �t� condamn� en premi�re instance � cinq ans de prison. Devant le climat de tension extr�me qui caract�risait cette audience et pour calmer les esprits des parents des 17 harraga dont 14 n�ont plus donn� signe de vie depuis leur embarcation au mois d�ao�t �coul�, la pr�sidente a d�cid� de faire �vacuer momentan�ment la salle. Elle l�avait fait dans le but d��viter l�irr�parable, et pr�server �ventuellement le passeur pr�sum� qui a �t� �vacu� de la salle et l�audience suspendue. Les parents des harraga disparus ou d�c�d�s ont �t� invit�s, pour leur part, � quitter la salle illico presto pour permettre la poursuite des audiences. Ce qui fut fait par le service d�ordre. Pour rappel, les 17 jeunes ont embarqu� dans la nuit du 16 ao�t 2011 d�une plage de la Marsa, wilaya de Skikda, dans une barque de quatre m�tres. Celle-ci a �t� d�couverte �chou�e et dans un �tat d�grad�, sur une plage de la wilaya de B�ja�a quelque temps apr�s. Deux corps en d�composition avanc�e s�y trouvaient. Un troisi�me corps est toujours gard� au niveau de la morgue de l�h�pital de Jijel dans l�attente de son identification par le proc�d� d�ADN, selon les parents qui ne s�expliquent pas tout ce temps pour son identification. L�un d�eux affirme sur la base des effets vestimentaires port�s, que le troisi�me corps retrouv� est bel et bien celui de son fils. Il y avait �galement dans cette barque les effets personnels, dont quelques portables, des 17 jeunes tous originaires d�El Bouni, dans la wilaya de Annaba. Les parents nous ont montr� les convocations de la justice dont un seul au titre de repr�sentant de la partie civile dans cette affaire alors que les autres sont convoqu�s en tant que t�moins. Selon leurs dires, le mis en cause serait un r�cidiviste. �Nous avons �t� outr�s par les d�clarations de l�accus�, assimilant nos enfants � de la marchandise � livrer. C�est pourquoi nous avons protest� mais sans avoir � l�esprit aucune vengeance ou quoi que ce soit de mal. Nous voulons seulement que justice soit rendue�, nous a d�clar� le p�re de deux harraga disparus dans cette trag�die et dont le deuil, selon lui, n�a pas encore �t� fait � ce jour.
A. Bouacha

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