
Actualités : CHERCHELL Les intempéries provoquent la rupture des canalisations d’eau potable
Les dernières intempéries ont provoqué la rupture en plusieurs points des canalisations d’eau potable, alimentant toute la zone ouest de Cherchell, notamment la ville de Sidi Ghilès.
La population de ces deux villes, estimée à plus de 80 000 habitants, a vécu une véritable sécheresse et un calvaire sans précédent lors de ces dernières semaines d’intempéries. Huit jours durant, les robinets restèrent à sec et la population assoiffée. Ainsi, on voyait des scènes dramatiques où les pères et mères de famille, des jeunes filles et des garçons, courraient dans tous les sens à la recherche d’une source ou d’un puits pour quémander le précieux liquide. Ceux qui habitent les bâtiments à hauts étages souffrent et font le plus souvent appel aux citernes d’eau tractées munies de pompes. Des responsables de la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (SEAAL), une entreprise publique née de la fusion de l’EPEAL et de l’ONA (entreprise d’assainissement), nous ont confirmé que la cause des perturbations dans la distribution en eau est due aux dernières intempéries qui ont affecté gravement le réseau d’eau potable alimentant les villes de Cherchell et de Sidi Ghilès. Selon des témoignages concordants d’habitants ruraux d’El Hamidia, une agglomération secondaire rurale, et d’autres habitants résidant à proximité de Oued Bellah, ce sont les graves perturbations climatiques dans la région qui ont charrié brutalement aux confluents de l’oued Bellah, situés sur les hauteurs des monts de Menaceur, des tonnes d’arbres arrachés, de gros amas boueux charriés par les milliers de tonnes d’eau en furie tout le long de cet oued. Ces obstacles ont provoqué des ruptures en quatre points, dont deux points de rupture se trouvaient à l’intérieur de la zone militaire, annexe de l'Académie militaire interarmes de Cherchell, dénommée Abane- Ramdane et située à 4 km de Cherchell. Les responsables de la SEAAL, la société chargée de la gestion des eaux potables, nous ont informé que «plusieurs équipes de travailleurs avaient pour mission de dégager les canalisations en mauvais état et de procéder à leur soudure ou à leur remplacement. Près de trois équipes de quinze agents ont travaillé 24 heures sur 24, à l’aide de torches, de projecteurs, sous une pluie glaciale, en utilisant des groupes électrogènes, des grues de levage pour dégager des tubulaires géants déchiquetés par la furie des eaux». A proximité du désastre, se trouvait une station de pompage dotée de trois grosses pompes ayant des débits de 360 m3/h chacune, chargées de fournir 13 000 m3 d’eau potable par jour. Les responsables de la SEAAL nous ont précisé, par ailleurs, que «jeudi passé, la réparation des tubulaires avait permis de fournir 9 000 m3 d’eau par jour aux villes de Cherchell et de Sidi Ghilès, à l’aide de deux pompes qui se relayaient». Toujours selon ces responsables de la SEAAL, «le rétablissement du débit normal serait possible dès que les équipes pourront pénétrer dans la zone marécageuse où sont enterrées deux autres grosses canalisations, actuellement inaccessibles, les travaux ne peuvent se faire à cause du niveau des zones immergées par les eaux. Leur assèchement est impératif afin de permettre aux gros engins de pénétrer et de déterrer le restant des tubulaires détruits par la furie des eaux», indiquent ces responsables.
Larbi Houari
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