Voxpopuli : CHRONIQUE DE BELCOURT
L’administration et la bureaucratie


Personne n'est censé ignorer que le gouvernement de l'Etat s’effectue par le moyen de l'administration. Celle-ci est directement placée sous l'autorité des départements ministériels.
Dans la pratique, son rôle consiste à assurer la préparation et la mise en œuvre des décisions prises par le Conseil. Mais, en pratique, il n'en est pas toujours ainsi. Contrairement à la situation d'autrefois, les fonctionnaires sont devenus aujourd'hui des professionnels. L'administration renferme en son sein des spécialistes rompus à tous les domaines de la vie de la communauté. Les fonctionnaires n'exercent pas au seul niveau des départements ministériels. On les trouve aussi dans les wilayas, APC mais aussi dans les administrations para-étatiques et les Epic. C'est cet ensemble de fonctionnaire d'une branche d'activité qu'on désigne communément de bureaucratie. Le mot bureaucratie est néanmoins difficile à saisir et à interpréter ; il a généré ce malentendu dû à une confusion. En effet, il convient de distinguer entre bureaucratie et mentalité bureaucratique, et c'est cette mentalité qui caractérise l'épiphénomène de toute l'administration que le citoyen redoute pour sa lenteur et ses tracasseries. La mentalité bureaucratique se manifeste quand le citoyen se trouve en face du fonctionnaire vétilleux qui abuse du pouvoir conféré, sursoit au règlement des affaires et autres attributions qui lui sont conférées. A travers cette mentalité bureaucratique est sans doute l'homme derrière le guichet, difficile à aborder et impérieux. On pourrait comprendre son désintéressement il y a quelques années où la carrière administrative n'assurait pas la sécurité matérielle et des possibilités d'avenir des agents qui l'embrassent. Mais maintenant, il n’y a plus aucune excuse de laisser les gens poireauter devant un guichet vide ou devant un agent cassant. L'Etat n'a pas lésiné sur les moyens pour régulariser l'ensemble du corps administratif et autres organismes étatiques avec en prime un rappel mirobolant que seuls les retraités comme nous, mis à la retraite avec un salaire de misère, la maigre augmentation perçue (sans rappel) n'a fait qu'augmenter nos soucis. Mais comme de bons musulmans, nous disons «el hamdoulilah » et pour nous consoler nous nous référons à la vieille maxime des anciens : «Khoude ma atak Allah ya Abdallah a dahif.» Tout travail d'ordre administratif ne s'inscrit pas seulement dans le cadre de l'Etat, mais encore dans celui inhérent à des institutions civiles encore plus restreintes. Nous n'allons pas maintenant jusqu'à condamner les agents d'être des adeptes du moindre effort, loin de nous cette idée, C'est vrai, une amélioration depuis lors a été enregistrée, ce que nous souhaitons pour le bien commun, une amélioration constante, pour alléger le lourd fardeau du citoyen lambda.
Bob. Med



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