Le gaz (lacrymog�ne) est disponible, alors celui qui le r�clame qu�il soit servi, d�ailleurs il a le m�me effet que les fum�es d�un feu de bois, il fait ramener les larmes aux yeux.
Pour le gaz butane, on est quatri�me producteur au monde, car c�est dame nature qui nous a mis � cette place de l��chelle, mais pour ce qui est du pourcentage de la distribution il reste tr�s faible, � peine vingt-six pour cent, �a c�est le fruit de notre labeur. Aussi le comble du ridicule, on �tait capable de faire une conduite de gaz du sud du pays jusqu�� la Sicile, la Sardaigne, Malaga, Alicante et autres contr�es europ�ennes et on n�est pas foutu d�alimenter nos petits hameaux par de petits pipes qui vont soulager la mis�re de nos braves campagnards qui ont combattu la France pour les m�mes raisons. Eh oui ! Madame Cavalo & Madame Rodrigez se chaufferont avec notre gaz � des milliers de kilom�tres et �Na Taou�s�, qui a souffert pendant la r�volution, grelotte dans son patelin ! Pourtant, ces conduites ne passent pas loin de ces hameaux en souffrance, cette marginalisation et cette consid�ration de deuxi�me zone qui ont pouss� nos citoyens � sortir dans la rue pour r�clamer du gaz, ne trouvent en face d�eux que du gaz mais d�un autre genre. Je suis s�r que le prix de cette petite cartouche de gaz lacrymog�ne co�te plus cher que la bombonne de gaz butane. Alors comment a-t-on pens� � assurer la disponibilit� de l�un et pas de l�autre ? (�) On a du p�trole, du gaz et des id�es, seulement il faut que ceux qui ont des id�es arrivent au pouvoir pour les appliquer. Au vingt-et-uni�me si�cle, le monde civilis� communique par des satellites, via les I-POD et autres moyens modernes, nous, on est rest�s � l��ge de pierre, on communique comme des Sioux (primitifs) par la fum�e, les uns par la fum�e des pneus et les autres par celle du lacrymog�ne. Par ces moyens et ces proc�d�s, on ne sentira pas la chaleur du gaz, tant que la chaleur humaine fait d�faut.
A. Gouchene, Aokas - B�ja�a

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