Actualit�s : B�CHAR
L�ex-DG de l�OPGI et 13 entrepreneurs sous contr�le judiciaire


Pas moins de 13 entrepreneurs en b�timent, le directeur d�un bureau d��tudes, deux cadres et l�ex-directeur g�n�ral de l�OPGI ont �t� mis sous contr�le judiciaire en fin de semaine, par le juge d�instruction pr�s le tribunal d�Abadla, a-t-on appris d�une source bien inform�e.
Selon notre source, le parquet a fait appel de cette d�cision, plaidant l�incarc�ration de l�ensemble des pr�venus. Il faut dire que les faits reproch�s � ces individus sont tr�s graves. L�impunit� qui caract�rise le monde des entrepreneurs a aiguis� la voracit� de plusieurs opportunistes et cadres de l�Etat. La g�n�se de cette affaire remonte � l�ann�e derni�re. Dans le cadre d�une visite officielle, le wali s�est d�plac�, � la t�te d�une d�l�gation de cadres, � Abadla, une petite da�ra situ�e � 90 km au sud du chef-lieu de la wilaya de B�char. Sur place, des b�n�ficiaires de logements sociaux se sont plaints au chef de l�ex�cutif de l��tat des logements qu�ils venaient d�acqu�rir. Apr�s les avoir longuement �cout�s, M. Za�lane a abandonn� la d�l�gation et s�est rendu, tout seul, dans sa voiture, dans la cit� des 120 Logements. L�, il a d�couvert l�inimaginable : des fuites d�eau potable et une boiserie de pi�tre qualit�, tout comme les mat�riaux et le b�ton arm� utilis� dans la construction de cette cit�, une tr�s mauvaise �tanch�it�, ainsi que l�installation �lectrique. Une v�ritable catastrophe. Le wali, qui venait juste d��tre install� � la t�te de la wilaya de B�char, n�avait rien compris � cette situation. C�est toute la cit� des 120 Logements qui est concern�e. Tr�s en col�re, il a �court� sa visite et est revenu sur B�char. Il ignorait que la wilaya de B�char est un cas sp�cial o� l�impunit� �tait une r�gle. Les collusions entre cadres, techniciens et entrepreneurs ont laiss�, parfois, des traces ind�libiles dans cette wilaya. Des entrepreneurs qui n�ont d�entrepreneur que le nom. M�me pas une pelle et une brouette, et ils disposent de la cat�gorie sup�rieure, acquise gr�ce des trafics de documents ou � des accointances. Un ancien directeur (DUC) nous a avou�, dans son bureau, que plusieurs entrepreneurs travaillent � l�aide de registres du commerce et de documents scann�s et n�ont jamais �t� inqui�t�s par le fisc. Des cadres de certaines administrations sont associ�s � de pseudo-entrepreneurs et raflent pratiquement tous les march�s juteux, au vu et au su de tout le monde. Des fonctionnaires qui habitent des villas luxueuses et roulent dans de grosses cylindr�es avec des comptes tr�s bien garnis. A B�char, tout se sait et personne n�en parle. C�est la loi du silence. Il ne faut pas �tre grand clerc pour d�busquer ces gens parmi lesquels de nombreux �lus, associ�s � des parents. De retour � B�char, M. Za�lane, tr�s affect� par cette triste d�couverte, a jur� de ne pas fermer les yeux. Il a ordonn� l�ouverture d�une enqu�te judiciaire. Les enqu�teurs de la police ont d�couvert, au cours des investigations, que des entrepreneurs avaient remis d�importantes sommes d�argent, entre 10 et 12 millions de centimes, � des habitants pour acheter leur silence, nous dit-on. Lors de leur audition, une partie des entrepreneurs a accabl� le responsable du bureau d��tudes, arguant que celui-ci n�avait �mis aucune r�serve. L�enqu�te a �t� achev�e et se trouve d�sormais entre les mains des juges. Parmi ces 13 entrepreneurs, 10 avaient r�alis� 80 logements, inscrits dans le programme 2005/2009, pour un montant total de 6 milliards 590 millions de centimes et les 3 autres ont �t� charg�s de construire 10 logements dans le cadre du programme du Grand-Sud pour un co�t total de 4 milliards 276 millions de centimes. Notre source ignore, cependant, le montant de la facture remise par le bureau d��tudes aux responsables de l�OPGI.
Lies Mourad

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