Actualit�s : BRUXELLES D�CODE LES MESSAGES ALG�ROIS DE LA SECR�TAIRE D��TAT AM�RICAINE
Le tabouret � trois piliers de Mme Clinton et le koursi, �ternel, d�Alger...


De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Lors de son bref s�jour alg�rois, la secr�taire d�Etat am�ricaine a d�livr� plusieurs � importants � messages, qui sont en rupture avec la traditionnelle langue de bois de la diplomatie.
Elle n�a f�licit� personne, ni appuy� aucun acteur de la vie politique. Ce qui est rare, voire iconoclaste. A l'ambassade de son pays, beaux quartiers d�Alger, Mme Clinton a pr�cis� le sens de sa visite. Au XXIe si�cle, a-t-elle dit, �je con�ois la soci�t� comme un tabouret � trois piliers. L�un doit �tre un gouvernement responsable... Un autre doit �tre un secteur priv� vibrant, dynamique (...) et le troisi�me est la soci�t� civile (...)�. La relex des States n�a pas privil�gi� une composante sur l�autre, ni rendu hommage au pr�sident de la R�publique, comme cela se faisait, auparavant, pour le dossier alg�rien. Au contraire, que du contraire ! En �voquant le gouvernement dans sa th�orie du �tabouret�, elle a m�me ajout� une clause handicapante, un tiers bloquant en pr�cisant que l�ex�cutif doit �tre �responsable, efficace qui rend des comptes � son peuple�. Etait-ce une allusion aux prochaines l�gislatives alg�riennes ? Peut-�tre bien que oui, peut-�tre bien que non. Ce qui est s�r, par contre, c�est que le r�sum� de l�histoire de l�Alg�rie depuis 1962 fait par Hillary Clinton est des plus justes, des plus concis et des plus vrais. �Il y a cinquante ans, a-t-elle dit, l�Alg�rie est devenue une nation ind�pendante �. �Maintenant, a tenu � pr�ciser la responsable am�ricaine, pour les 50 prochaines ann�es, l�Alg�rie doit assumer sa juste place en tant que nation parmi les nations o� la prosp�rit�, la paix et la s�curit� sont assur�es pour les personnes �. Pour l�histoire et pour compl�ter le calepin de Mme Clinton, rappelons que les Etats-Unis �taient parmi les premi�res nations � reconna�tre l�ind�pendance de l�Alg�rie. Ben Bella, alors pr�sident, n�a pas trouv� mieux pour les remercier qu�en d�cidant de rallier La Havane via New York. B. B. invoque, alors, le principe de l�extraterritorialit� pour se rendre � Cuba alors qu�il �tait dans l�enceinte des Nations unies. Ce qui provoqua le courroux, la col�re et le d�sappointement des USA. Ben Bella aurait pu rentrer sur Alger puis s�envoler vers Cuba. C�est, tout de m�me, une autre histoire. Un diplomate en poste � Bruxelles me confie apr�s le p�riple alg�rien de la secr�taire d�Etat que �jamais des messages n�ont �t� aussi concis, aussi courts et aussi significatifs que ceux de Hillary Clinton � l�ambassade US � Alger�. Bruxelles qui explique le texte de Washington � Alger, voil� encore une piste, un rep�re, une indication, une projection, une prospective.
A. M.

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