Le Soir d'Algérie

Tizi-Ouzou. Stade du 1er-Novembre, temps printanier, pelouse bonne, 1 000 spectateurs, arbitrage de M. Saïdi. Buts : Berchiche (15’) MCEE Belkalem (35’) JSK.
JSK : Asselah, Remache, Zarabi, Nessakh, Rial, Belkalem, Camara, Sedkaoui, Ziad, Hanifi, Dembélé. Entraîneur : Karouf.
MCEE : Berrefane, Mahfoudi, Renane, Berchiche, Nezzar, Deghiche, Gharbi, Hemami, Kadri, Daoudi, Diarra. Entraîneur : Taleb.
Les Canaris sont-ils définitivement condamnés à évoluer dans l'anonymat ? Au fil des matchs qu’ils livrent depuis de longs mois, il y a de quoi croire que le cordon qui liait la JSK et son peuple est rompu. La poignée de présents, hier, dans les tristes tribunes du stade du 1er-Novembre tentent de maintenir la flamme, mais à l’allure où vont les choses et surtout vu la tournure prise par la crise, il n’est pas dit que le bout du tunnel, les Canaris le verront bientôt. Comme si le tableau n’était pas assez sombre, les affaires du terrain ne sont pas pour alléger un peu la tension qui pèse sur la maison kabyle. Hier, face à El Eulma, les Canaris illustraient parfaitement l’image de l’équipe en crise. En perdition, les hommes de Mourad Karouf se sont retrouvés la tête dans le sac dès la fin du premier quart d’heure sur un coup franc d’un ancien de la maison, Koceila Berchiche. Ce n’est qu’à une dizaine de minutes de la pause-citron qu’ils reverront la lumière par la grâce de Belkalem qui reprit de la tête une ouverture de Remache, puis s’en aller développer un football plus ou moins acceptable, mais pas de quoi susciter l’extase. Triste à en mourir, la deuxième mi-temps ne vaudra que par les quelques à-coups, d’un côté comme de l’autre, et le semblant de pressing exercé dans le dernier quart d’heure par les Canaris, mais pas de quoi plaider la cause du président Hannachi dont on imagine la détresse face à l’absence de résultats, l’incontournable argument grâce auquel il a étouffé toutes les protestations qu’il a essuyées depuis toujours.
A. M.