
Actualités : ÉCHEC DES NÉGOCIATIONS À L’ENNA Le SNPCA saisit l’Inspection du travail
Le recours à la démonstration de force au sein de l’Entreprise nationale de la navigation algérienne (ENNA) sera-t-il évité ? Une certitude : le Syndicat national du personnel de la circulation aérienne (SNPCA) «incombe l’entière responsabilité de l’échec à la direction générale qui n’a pas respecté ses engagements».
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Dans un communiqué rendu public hier, le SNPCA porte à la connaissance de l’opinion publique, en particulier le personnel de la circulation aérienne, que «les négociations concernant l’accord collectif ENNA/SNPCA ont échoué». L’échec des négociations entre les deux parties est intervenu, selon le même document, suite à la non-concrétisation «des engagements pris par l’employeur». «Ayant favorisé le dialogue et le règlement interne, le SNPCA incombe l’entière responsabilité de cet échec à la direction générale qui n’a pas respecté son engagement pour la finalisation des travaux au plus tard le 29 février 2012», lit-on dans ledit communiqué. A ce titre et conformément aux décisions du conseil national, ajoute-t-on, ainsi qu’à la réunion des cadres syndicaux, «le SNPCA procédera à la saisine de l’Inspection du travail pour une demande de conciliation et utilisera tous les moyens légaux afin de faire aboutir ses revendications légitimes». Pour rappel, le SNPCA a plaidé pour la révision du régime indemnitaire et l’application du décret 04-414 relatif à la mise en œuvre du système de la licence pour les contrôleurs aériens, comme l’exige le règlement de la Fédération internationale des associations des contrôleurs aériens. Djamel Aït Abdelmalek, a dans une sortie médiatique récente, indiqué que «le contrôleur aérien est délaissé dans sa profession malgré l’importance de sa mission qui est d’assurer le trafic aérien sans la moindre faille, alors que cette entreprise n’a pas évolué même pas en matière d’équipements de transmission». «Nous apprenons du P-dg luimême que nous sommes les moins payés au niveau du continent africain. On ne peut pas évoluer dans sa profession avec un salaire qui ne dépasse pas les 30 000 DA. Moi-même, j’ai un salaire de 80 000 DA après 30 années d’expérience», a-t-il soutenu.
A. B.
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